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Ce fut ma première lecture de la rentrée 2021.
Elle fut en demi teinte, la preuve, je n'en ai quasiment aucun souvenir.

Je me base sur mes notes de mon carnet de lecture.

C'est un premier roman.

On y suit le parcours d'une jeune fille éduquée qui doit tracer son chemin, lorsque son ami artiste est emprisonné.
Ce dernier met en péril le mari de la première.

Je ne me souviens plus des personnages, ni de mon avis.
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Ce roman a reçu le Grand Prix Panafricain de littérature. Drôlement mérité… l'Histoire se déroule dans un pays africain imaginaire mais qui, hélas, en évoque beaucoup, avec son lot de politiciens corrompus, sa misère populaire et son homophobie affirmée. On suit une femme, Katmé, appelée « Madame Préfète » parce qu'épouse du très ambitieux et corrompu préfet Tashun. Elle a pour ami, Samy, un artiste homosexuel, parrain de ses filles, qu'elle considère comme un frère. Samy a décidé d'exposer ses dernières oeuvres, une série de tableaux photographiques intitulés ironiquement « Les Aquatiques » et représentant un quartier populaire régulièrement envahi par les eaux pendant la saison des pluies. Des images fortes révélant une misère scandaleuse dont le gouvernement ne veut pas… Celui-ci emprisonnera l'artiste pour homosexualité et Tashun ne fera rien pour aider Samy. Pour Katmé, très belle figure de femme, l'heure des choix a sonné… Un roman dont on ne se remet pas facilement et que j'ai lu avec bonheur, horreur aussi et indignation. Une très grande autrice dont j'attends le second bouquin avec impatience.
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Les Aquatiques, c'est un tableau. Les Aquatiques, c'est aussi un quartier. Un quartier de la capitale d'un pays fictif, le Zambuena. Toute ressemblance avec un pays existant ou ayant existé ne serait absolument pas fortuite, cependant, je pense.

Au Zambuena règnent les trafics d'influence, l'entre-soi, la corruption. Et dans tout ça, Katmé, l'épouse du Préfet, carriériste aux dents longues, qui, pour servir sa carrière, à l'occasion de la création d'un autoroute qui passe sur la tombe de sa belle-mère, Madeleine, va organiser de somptueuses secondes funérailles à l'occasion du déplacement du corps. Ce qui contrarie beaucoup, Katmé, qui en veut, tant d'années après, toujours autant à sa mère d'être morte, et qui voit d'un mauvais oeil cette intrusion de la vie publique sur sa vie privée. Mais bon, son mari a décidé, c'est comme ça, et elle n'a qu'à se taire et obéir !

Heureusement pour Katmé, elle a dans sa vie, son ami Samy, artiste, sculpteur, qui, justement, est sur le point de faire sa première exposition. Sauf que… Ses oeuvres ont un peu tendance à taper sur le pouvoir en place, alors lorsqu'un journal révèle son homosexualité, on est en droit de se demander si ce ne sont pas des représailles, et même, on se demande le rôle du mari de Katmé… Car l'homosexualité est un crime au Zambuena. Samy emprisonné, Katmé n'aura de cesse de remuer ciel et terre pour le faire libérer, négligeant tous ses « devoirs ».

Les Aquatiques, c'est aussi le parcours initiatique d'une femme vers sa liberté. Katmé va ressortir transformée de cette période troublée. Adulte, enfin, et libre donc.

Ce roman m'a beaucoup perturbée. Certains passages sont juste insoutenables, violents, cruels. D'autant plus effroyable que ces exactions envers les homosexuels ont existé, existent encore. Même si le pays et les personnages sont fictifs, il y a du vrai dans ce roman, et c'est important que de telles oeuvres existent.
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"Les aquatiques" c'est en premier lieu un titre dont la poésie m'a profondément intriguée avant même la lecture du roman. Et l'explication donnée même si aux premières pages renforce cette beauté.
J'ai beaucoup apprécié le rythme lent mais qui aiguise suffisamment bien notre curiosité à travers des personnages richement bien dessinés.
Je me suis demandée pourquoi placer le décor dans un pays imaginaire tant la puissance de l'histoire décrit si bien la réalité des pays africains. Mais ce n'est qu'un détail.
Très bon livre.
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Nous voyageons vers le Zambuena pays issu de l'imaginaire de l'autrice qui se situe en Afrique subsaharienne. Pays imaginaire mais qui dépeint une réalité proche de certains pays.

Nous rencontrons Katmé qui semble vivre une vie parfaite aux côtés de son mari, un homme politique ambitieux et de ses enfants. Tout semble aller pour le mieux pour Katmé qui peut jouir de la position de son mari. Ce bonheur n'est qu'une façade surtout lorsque son meilleur ami se fait arrêter par la police.

J'ai trouvé le personnage de Katmé touchant et beau. Nous suivons son évolution au fil des pages. Au-début elle est "spectatrice de sa vie" et n'ose pas contredire son mari et se plie aux conventions que la société lui impose sans poser de question. Mais plus on avance, plus on sent sa détermination et sa combativité pour faire avancer les choses. Son éveil est puissant et en tant que lectrice, ne m'a pas laissé indifférente.

L'autrice aborde des thèmes qui font écho à des situations actuelles tels que : la place et la condition de la femme, la corruption, l'homophobie et le poids des traditions de la société face à la modernisation de cette dernière.
La plume de l'autrice est puissante, émouvante avec une touche d'humour qui permet d'amener un peu de légèreté à la lecture. Ce livre nous plonge dans ce pays et nous permet vraiment de découvrir la culture des pays d'Afrique subsaharienne, nous faisant entrer dans les coulisses des politiques, nous faisant découvrir des traditions et coutumes d'Afrique, un pays où les minorités se retrouvent vite écrasées par la corruption des plus riches.

Ce livre m'a fait sortir de ma zone de confort et j'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture. Je trouve que cette lecture est nécessaire tant par ce qu'elle m'a apporté grâce à la justesse de la plume de l'autrice mais aussi car il dépeint la vie d'une femme forte, qui va devoir faire des choix pas évidents et se battre ses convictions.
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Quand Katmé avait 13 ans, sa mère a été enterrée au rabais, presque à la sauvette, pour lui faire payer le crime aux yeux du monde de ne pas avoir été épousé par le père de Katmé.
Quand Katmé, adulte, mariée, mère, reçoit la nouvelle que le corps de sa mère va devoir être déplacée, car la pauvre tombe se trouve sur le tracé d'une future route, elle ne sait pas que ce sera le début d'une grande crise dans sa vie, et de bien des douleurs. Ses désirs se percurtent avec ceux de son mari, un homme dont les dents rayent le parquet, prêt à marcher sur autrui pour arriver, à laisser le meilleur ami de Katmé en prison pour homosexualité ou à organiser un cirque ridicule autour de la seconde inhumation de Belle-Maman, en se contrefichant de l'avis des filles de celle-ci....
La vision de cette partie de l'Afrique à l'ère contemporaine est loin d'être réjouissante: horrible traitement des populations LGBT, des femmes battues, royaume de la corruption à tous les niveaux, et les femmes d'ambassadeurs qui organisent leurs petites visites pour visiter la misère du pays, tout y est!
Un très bon roman, pas vraiment réjouissant, mais qui claironne le refus de Katmé de se laisser étouffer par le monde autour d'elle.
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Parfois le hasard fait bien les choses et met entre vos mains un livre que vous n'auriez jamais acheté et qui s'avère être un livre puissant.
Une écriture remarquable pour le portrait d'une femme qui se révèle.
Des phrases courtes percutantes et de nombreux dialogues ponctuent ce petit bijou littéraire.
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Un formidable plaidoyer pour la liberté que ce roman, et quel est le prix à payer pour conquérir cette liberté ?
Dans une société gangrenée par le clientélisme politique, une jeune femme, qui de prime abord n'est pas nécessairement sympathique, a épousé un préfet débordant d'ambition dans un pays imaginaire d'Afrique subsaharienne. Elle subit son mariage, a cessé sa carrière d'enseignante et Madame Préfète, bourgeoise installée, trouve son réconfort en aidant, les gamins des rues d'une part et un artiste avant-gardiste, d'autre part. Or cet artiste, son ami de lycée, est homosexuel. Il est aussi le parrain de ses filles, des jumelles, qui l'appellent Tonton Samy. Or le pays est aussi marqué par la tradition familiale et par le poids de la religion.
Que d'obstacles cette jeune femme, Katmé, aura à surmonter, que de combats devra t'elle mener, que d'épreuves lui faudra t'elle subir, et de douleurs…
Cela reste à découvrir par la lecture de ce formidable roman, réaliste et poétique, lucide et cruel, qui tutoie le chef d'oeuvre.
Un premier roman de cette autrice au talent immense, Osvalde Lewat, à recommander et impatiemment suivre.
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L'histoire pourrait se passer dans plus d'un pays d'Afrique. La Franco-Camerounaise Osvalde Lewat a choisi de la situer dans un Etat imaginaire : au Zambuena règnent la corruption, le patriarcat et la superstition. Chacun a une place assignée, et celui qui tenterait de s'y soustraire se verrait relégué au rang de paria. Dans ce contexte, Katmé a-t-elle vraiment la possibilité de conduire sa vie comme elle l'entend ?

Elle était âgée de treize ans lorsqu'elle perdit sa mère. Son père ayant quant à lui d'autres préoccupations que celle d'élever ses enfants, Katmé et sa jeune soeur Sennke furent recueillies par leur tante, qui en avait déjà douze… Pas le meilleur des départs dans la vie ! Sennke traça son chemin en entrant dans les ordres, chez les soeurs rédemptoristines, et Katmé le sien en faisant un « beau mariage », devenant « Maman Préfète » et par là-même une citoyenne de classe A.

Etre femme de notable signifie évidemment jouir d'un indécent confort matériel, avoir à son service une armada de domestiques, de jardiniers et de chauffeurs. Cela implique aussi d'abandonner son travail, de se consacrer à la vie domestique, d'organiser les réceptions utiles à son époux. Il faut abdiquer tout ce qui pourrait nuire à la carrière de ce dernier et s'astreindre à participer aux déjeuners hebdomadaires du Cas - le Club des amies du Zambuena - autrement dit fréquenter les autres « femmes de », quelque opinion que l'on en ait. Cela suffit-il à donner un sens à sa vie ?
Sans doute pas, et c'est pourquoi son amitié avec Samy est si précieuse à Katmé.

Depuis le lycée, où ils se sont rencontrés, ces deux-là partagent tout et Katme n'hésite pas à soutenir financièrement son ami pour qu'il puisse développer ses talents artistiques. Son oeuvre a pourtant des accents contestataires… qui servent opportunément d'alibi libéral à l'establishment local. Mais le jour où Samy est accusé d'homosexualité, pénalement répréhensible, la ligne rouge est franchie et la machine s'emballe.

Désormais, Katmé doit choisir. Abandonner Samy à son sort et rester une citoyenne de classe A ou prendre son parti et devenir "une Z", ainsi que l'est devenu Samy.

L'auteure dresse le tableau sans concession d'une société africaine dominée par les hommes, où les femmes leur sont encore largement assujetties et où l'homosexualité est considérée comme la pire des perversions. Avec ses personnages bien campés, ses descriptions pittoresques et la langue colorée qui nourrit ses dialogues, Oswalde Lewat nous embarque très vite dans son univers. Mais son dessein n'est pas de donner dans l'exotisme, et lorsque la violence surgit, elle n'en est que plus effroyable et saisissante. On sort de ce texte fortement secoué, bouleversé, voire révolté. Mais la littérature a-t-elle vocation à édulcorer les choses ? Je ne le crois pas. Oswalde Lewat non plus, de toute évidence.
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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Les aquatiques, c'est le quartier pauvre d'une ville imaginaire d'Afrique.
Katmé Abbia est femme du préfet et inspire le respect.
La tombe de sa mère doit être déplacée et son mari y voit l'occasion d'une grande cérémonie qui servira son ambition politique.
Parallèlement, Samy, son ami de toujours, son frère de coeur, artiste controversé organise une grande exposition, mais sera emprisonné pour homosexualité.
Je n'ai pas été particulièrement fan de l'histoire que j'ai trouvée assez longue.
Par contre l'écriture est très belle, puissante, et nous emporte.
C'est un beau portrait de femme que nous offre l'auteure.
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