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Critique de PhilippeCastellain


Il y a un livre et un seul qui peut être considéré comme une référence sur la Préhistoire, aux côtés (mais loin en dessous) de ‘'la Guerre du Feu'' : ‘'Pourquoi j'ai mangé mon père''. Tous deux visent à partager les connaissances historiques avec le plus grand nombre, et dans ce but commettent délibérément quelques anachronismes majeurs. Cependant, les ressemblances s'arrêtent là : le ton et la période choisie sont radicalement différents.

Avec humour, nous suivons donc les expériences et les aventures d'Ernest et de sa tribu de braves Homo Erectus d'il y a un million d'années avant Jésus-Christ. Les pauvres triment dur à évoluer, et ça n'a rien d'une partie de plaisir. Il faut gagner en dextérité pour tailler le silex, et la forêt étant devenue pingre, s'habituer à un régime alimentaire à base de viande. Crue. C'est répugnant et ça fait mal à l'estomac, mais quand on a faim…

Et puis c'est bien beau d'évoluer, mais faudrait savoir par où aller. On tente des choses, d'autres, de temps en temps ça finit par des drames. Il y a des concepts vraiment beaucoup trop compliqués et potentiellement dangereux, comme l'art ; d'autres pour lesquels on n'est vraiment pas prêts, notamment la domestication. Même avec des choses qu'on pensait maitriser, comme le feu, pouf une seconde d'inattention et on crame la moitié de l'Ouganda. Bon, le père, Édouard, génial inventeur, a une vision un peu plus claire. Mais il en profite pour rajouter des règles absconses, comme l'interdiction d'épouser ses propres soeurs ! Pas étonnant que certains, comme l'oncle Vania, disent non au progrès, non aux technologies mal maitrisées et à la détérioration du bilan carbone, et préfèrent retourner vivre dans les arbres – ou en tout cas essayent.

Un livre drôle pour nous initier à des concepts complexes, et explorer notre humanité en découvrant comment nous l'avons acquise.
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