Citations sur Deux caravanes (11)
Oui, depuis que l'homme à pour la première fois levé la tête au dessus de la bouche de la grotte pour contempler les étoiles célestes, en se disant que ce serait bien agréable d'en posséder une à lui tout seul, l'homme rêve de faire travailler les autres à sa place en les payant le moins possible. Et ce rêve, personne ne l'a poursuivi avec autant de dynamisme que Vitaly. Il a passé la journée à ratisser tous les bars et les restaurants de Londres à la recherche de bons candidats. Les nouveaux arrivants, les égarés, les désespérés les cupides. On peut se faire beaucoup d'argent avec ces gens -là.
Car, comme le disait l'autre barbu à grosse tête, Karl Marx, personne ne peut bâtir une fortune par son seul travail, mais pour faire partie de l'élite des riches VIP, il faut s'approprier le travail des autres. Pour accomplir ce rêve, les hommes ont eu recours au fil des millénaires à de multiples solutions, de l'esclavage au travail forcé, en passant par la déportation, l'engagisme, la servitude pour dette et les colonies pénitentiaires, jusqu'à la précarisation, le travail sur appel, le travail flexible, l clause de non grève, les heures supplémentaires obligatoires, le statut d'indépendant obligatoire, l'intérim la sous-traitance, l'immigration clandestine, l'externalisation et autres changements organisationnels visant à une flexibilité maximale.
Irina, une femme ivre est comme une rose saccagée.
Car, comme le disait l'autre barbu à grosse tête, Karl Marx, personne ne peut bâtir une fortune par son seul travail, mais pour faire partie de l'élite des riches VIP, il faut s'approprier le travail des autres. Pour accomplir ce rêve, les hommes ont eu recours au fil des millénaires à de multiples solutions ingénieuses, de l'esclavage au travail forcé, en passant par la déportation, l'engagisme, la servitude pour dette et les colonies pénitentiaires, jusqu'à la précarisation, le travail sur appel, le travail flexible, la clause de non-grève, les heures supplémentaires obligatoires, le statut d'indépendant obligatoire, l'intérim, la sous-traitance, l'immigration clandestine, l'externalisation et autres changements organisationnels visant à une flexibilité maximale.
Comment peut-il expliquer à ce jeune homme impatient ce qu'il a mis quarante-cinq ans à comprendre - que la perte est une part essentielle de la condition humaine? Qu'à mesure que nous avançons en solitaires sur cette longue route sans connaître notre destination, nous abandonnons toujours quelque chose derrière nous.
L'amour est comme le feu disait toujours mamma. C'est un trésor, pas un jouet.
Non, six livres l'heure. L'autre heure est bénévole, je t'ai dit. T'es pas obligé de la faire. Il y en a toujours pour la faire. Ukrainiens, Roumains Bulgares, Albanais, Brésiliens, Mexicains, Kenyans, Zimbabwéens, on s'y perd. Ça baragouine dans toutes les langues ici. Jour et nuit. On se croirait aux Nations Unies. Avant on avait beaucoup de Lituaniens et de Lettons, mais l'Europe a tout fichu en l'air. Du coup, ils ont tous des papiers Une sacrée perte de temps. Ils se sont mis à demander des salaires minimum. Les mieux c'est les Chinois. Pas de papiers, pas d'anglais. Pas la moindre idée de ce qui se passe. Mais faut dire qu'y en a qui en profitent.
L'esclavage commence quand le coeur perd espoir, avait dit pappa. L'espoir est le premier pas vers la liberté. Et mamma avait répondu : « J'espère en ce cas que tu apprendras un jour à faire la vaisselle. »
Oui, depuis que l'homme a pour la première fois levé la tête au-dessus de la bouche de la grotte pour contempler les étoiles célestes, en se disant que ce serait bien agréable d'en posséder une à lui tout seul, l'homme rêve de faire travailler les autres à sa place en les payant le moins possible.
JE SUIS UN CHIEN JE COURS JE COURS SEUL UN CHAMP UNE HAIE UNE ROUTE IL FAIT TOUT NOIR JE VOIS UNE LUMIERE BLEUE CLIGNOTER JE FLAIRE J'ECOUTE J'ENTENDS HURLEMENTS DE ROUES PON PIN PON JE COURS UN CHAMP UNE RIVIERE JE BOIS DES PETITS ANIMAUX DETALENT ODEUR D'HERBE DE TERRE DES CHOSES MORTES QUI POURRISSENT ODEUR D'ANIMAUX DE PISSE FRAICHE BLAIREAU RENARD BELETTE LAPIN JE COURS UNE ROUTE UN CHAMP UNE FORET UNE ROUTE UNE FORET STOP SNIFF JE SENS DES PIEDS UNE BONNE ODEUR DE PIEDS JE VAIS CHERCHER L'ODEUR DES PIEDS JE COURS JE COURS JE SUIS UN CHIEN
Andriy revoit encore la tête de surprise horrifiée d'Emmanuel quand le fermier lui a suggéré de partager le grand lit avec Tomasz.
"Monsieur nous avons un proverbe chichewa : une narine est trop petite pour deux doigts "
Par la suite, il a pris Andriy à part et lui a chuchoté : "Dans mon pays l'homosexualisation est interdite.
- Est OK, pas homosexe, juste odeur puante."
Car ils doivent également supporter les baskets de Tomasz - leur puanteur envahit la caravane. Le pire c'est la nuit, quand il les as ôtés et rangées sous sont lit. Les vapeurs montent, nocives, tenaces, et se dispersent comme des cauchemars par le rideau qui sépare la chambre du salon, flottant sous le plafond comme un esprit du mal. "