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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« On avait discuté un moment, je me souviens, le Barth, il était déçu de ne pas avoir eu de garçon. Je me suis dit que j'avais de la chance, moi : (Fabien se tait et sourit en regardant Maxime) moi, j'ai eu le choix du roi. » ● C'est avec cette expression désuète, qui donne son titre à l'ouvrage, que l'autrice réfère aux deux enfants du couple Karine et Fabien : ils ont eu un garçon et une fille, c'est « le choix du roi ». Si Maxime, l'aîné, leur a toujours donné la plus entière satisfaction, et vient, suprême fierté pour ses parents d'être admis à l'« X » (l'Ecole Polytechnique), il n'en va pas de même de sa soeur Lisa, en pleine rébellion adolescente, qui ne respecte pas les consignes qui lui sont données, rentre trop tard à la maison, se maquille outrageusement, a des piercings, ne travaille pas à l'école, boit et fume, etc. Pourtant, c'est Maxime, le « fils prodige » comme l'appelle l'autrice, le « fils en or », « l'héritier », comme l'appelle son père Fabien, qui va créer un drame, sujet même du roman. ● Celui-ci joue jusqu'à la dernière ligne sur la différence entre Maxime et Lisa, le meilleur n'étant finalement pas celui qu'on a cru ; mais le personnage principal est assurément la mère, Karine, car c'est elle et non son fils qui traîne la culpabilité du drame que Maxime a créé et qui la ressasse indéfiniment. ● le roman est essentiellement un roman d'analyse psychologique. Il y manque, à mon avis, des événements et la force d'une intrigue. Celle-ci nous étant d'emblée donnée, tout le reste du livre ne consiste qu'en les conséquences, essentiellement psychologiques, du drame, si bien que le lecteur fait du surplace et s'ennuie un peu. Une autrice comme Karine Tuil aurait à mon avis bien mieux traité ce sujet. ● J'ai détesté la fin, expédiée, beaucoup trop ouverte. On attend pendant tout le roman quelque chose qui finalement ne nous est pas donné, c'est dommage, même si d'évidence c'est intentionnel : un mauvais choix. ● En conclusion, un roman qui a ses qualités mais qui aurait pu être bien meilleur…
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La vie de famille de Karine et de Fabien ressemble à celle de beaucoup d'autres à un détail près. Maxime, leur aîné, s'apprête à entrer à Polytechnique. Ne fait pas l'X qui veut ! Avoir un enfant aussi brillant est un privilège dont se gargarisent volontiers père et mère. C'est aussi un magnifique arbre qui cache la forêt de soucis engendrés par Lisa, la cadette aux prises avec une adolescence difficile. Qu'importe, il suffit de regarder dans la bonne direction pour occulter les problèmes. Maxime va bientôt faire sa rentrée et il n'y a que ça qui compte.


Et ça compte bien plus que cette pauvre fille qui marchait au bord de la route, dans le noir. Quelle idée de venir percuter de plein fouet l'avenir d'un si brillant élément ! Cette fille est morte, c'est un accident, c'est la vie, il faut passer à autre chose, on ne peut plus rien y faire de toute façon. Il n'y pas de quoi en faire tout un fromage après tout. Ca n'était qu'une jeune fille classique, rien à voir avec sa seigneurie. On ne peut pas demander à un futur polytechnicien de gâcher sa vie pour une bêtise de jeunesse, tout de même !


Quand Maxime avoue à sa mère la “grosse bêtise” qu'il a commise, il lui fait jurer en même temps de garder le silence. Karine accepte trop vite sans se rendre compte qu'en faisant cela elle décharge son fils de sa responsabilité tout en devenant complice de son crime. Une double peine pour cette mère. A partir de cet aveu, c'est elle qui enchaîne les nuits blanches, maigrit à vue d'oeil, perd le goût de la vie. Maxime, lui, continue le cours de la sienne comme si rien ne s'était passé. C'était un accident, il faut passer à autre chose…


Dans un jeu de vases communicants, l'autrice nous dépeint la descente aux enfers d'une mère face à la froideur de son fils. Karine a conscience de sa chance : elle a encore son fils quand une autre mère pleure sa fille. Mais quel fils lui reste-t-il ?


Laurence Lieutaud aborde à travers son roman un thème passionnant qui tient à la manière dont on éduque nos enfants aujourd'hui. Pour autant, ce roman a été plutôt une déception pour moi dans la mesure où j'ai eu le sentiment qu'il ne faisait que survoler une question cruciale : quelle société sommes-nous en train de préparer en élevant une génération de petits rois dans l'idée que leurs désirs et intérêts personnels prévalent sur tout le reste ? J'aurais aimé un roman d'envergure, qui marque les esprits comme celui de Lionel Shriver sur l'amour maternel, or c'est tout le contraire. le choix du roi est - selon moi toujours - un roman qui baigne dans la facilité. Prévisible de la première à la dernière ligne, il se lit vite, s'apprécie sur le moment, mais ne remue rien, ne bouscule pas, ne crée aucun malaise. Je suis navrée de le dire mais j'ai l'impression que l'autrice est passée à côté d'un très beau sujet. Dommage.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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