Citations sur Le sceau du secret (35)
Je commence à aimer ce pays, songea-t-il, il y a quelque chose, ici, qui me touche. Je suis venu chercher un père, et c'est moi que je découvre. Chaque jour un peu plus.
Plus tard, il arriva souvent à Jessica de penser que le drame qui devait se jouer ce jour-là c'était noué tout au long de la journée. Il menaçait depuis le matin et avait enflé au fil des heures, inexorablement, comme l'orage qui se rapproche.
Un changement dans le cours des choses. Ça fait vaciller tout ce sur quoi je m'appuie. Les choses se transforment, je me sens perdue au milieu de la tempête, j'ai l'impression que tout s'écroule.
Quelque chose, chez lui, trahissait la pauvreté et le début d'un renoncement qui commençait, au fond de son être, à prendre le dessus. Peut-être était-ce une expression dans son visage, ou dans ses yeux. Cet homme vivait depuis longtemps déjà en marge de la société.
Comment je le sais ? Il ne pouvait pas s'empêcher de parler de ses conquêtes. Il se confiait à Tim. Tim le racontait à Evelin. Et Evelin me le racontait. Voilà comment ils étaient, ces chers, très chers amis : au bout du compte, il y en avait toujours un qui trahissait l'autre.
Sans hésiter, il lui prit la main et ils se mirent en route.
- Si seulement on pouvait ne pas avoir de souvenirs...
- Les souvenirs s'estompent. Ils ne disparaissent pas, mais ils pâlissent. Et un jour on découvre que l'on peut vivre avec.
Il songea que leur séparation était réussie : ils étaient calmes, raisonnables, échangeaient des propos amicaux... Le couple modèle. Et rien n'était vrai. Tout au moins du côté de Géraldine. Elle subissait la situation. Il était rare, quand une relation s'achevait qu'il n'y ait pas une victime. Il y avait celui qui voulait rompre et provoquait la rupture, et celui qui n'avait plus le choix, qui subissait.
Je considère que l'un des principaux charmes de l'existence réside dans les défis que nous nous lançons et à la réalisation desquels nous nous consacrons ensuite corps et âme. Ce qui importe, au fond, n'est pas tant ce qui est indispensable à la vie que notre capacité à progresser, à mettre toujours la barre un peu plus haut.
le style de la maison était simple, elle était sobre, sans fioriture, avec des lignes droites et claires : exactement telle qu'il aurait souhaité que soit la maison de ses rêves s'il s'était trouvé en situation d'y réfléchir.