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Parler des couleurs, cela implique tout un monde symbolique, ainsi que le montre Pastoureau.
Sur les centaines de livres de mes enfants, dont la plupart édités par l' Ecole des Loisirs, l'un est inoubliable et m'y a fait penser:
Leo Lionni: Petit-bleu et Petit-jaune.
D'abord le graphisme minimaliste : ce sont de petits découpages de papier coloré assez rustiques.
Petit-bleu et Petit-jaune sont amis, l'un cherche l'autre, mais ne le trouve pas ; il est tellement affolé que quand ils se retrouvent, ils s'embrassent follement….
Et deviennent verts.
Les parents respectifs ne les reconnaissent pas, alors les petits pleurent, ils pleurent, des larmes bleues et des larmes jaunes.
Puis rentrent chez eux, et là, un visuel tout simple vous explique la fin. Car les parents aussi s'embrassent lorsqu'ils se connaissent, et deviennent verts.
Pourquoi est ce que je parle de Pastoureau ? Parce qu'il cite longuement le traité des couleurs de Goethe, lequel opposait la lumière resplendissante du jaune ( soleil) à l'obscurité du bleu ( la mer, les éléments déchainés ou tranquilles).
Ces deux pôles de couleur donnant le vert de la nature.
Pour Goethe, l'oeil humain lorsqu'il aperçoit une tonalité, comme le jaune ou comme le bleu, couleurs pures, désire naturellement la couleur opposée. Ce sont des « combinaisons », des accords chromatiques, et Léo Lionni utilise le concept en hymne au mélange.
Livre pour les petits de 3 ans, puisque presque sans texte, et valable, pensez-vous jusqu'à 97 ans ?
Non, bien plus, car avec des moyens très réduits, des découpages sans ciseau, à cru, l'auteur livre un message qui marie éloge de la nature, de ses couleurs sublimes, du mélange des couleurs, ah , mais oui, du métissage .
Impossible de terminer sans évoquer le drapeau ukrainien bleu et jaune, et le coeur bleu et jaune en signe de soutien à cette terre envahie.
LC Thématique août : Lire en couleurs
Critique de afriqueah
Parler des couleurs, cela implique tout un monde symbolique, ainsi que le montre Pastoureau.
Sur les centaines de livres de mes enfants, dont la plupart édités par l' Ecole des Loisirs, l'un est inoubliable et m'y a fait penser:
Leo Lionni: Petit-bleu et Petit-jaune.
D'abord le graphisme minimaliste : ce sont de petits découpages de papier coloré assez rustiques.
Petit-bleu et Petit-jaune sont amis, l'un cherche l'autre, mais ne le trouve pas ; il est tellement affolé que quand ils se retrouvent, ils s'embrassent follement….
Et deviennent verts.
Les parents respectifs ne les reconnaissent pas, alors les petits pleurent, ils pleurent, des larmes bleues et des larmes jaunes.
Puis rentrent chez eux, et là, un visuel tout simple vous explique la fin. Car les parents aussi s'embrassent lorsqu'ils se connaissent, et deviennent verts.
Pourquoi est ce que je parle de Pastoureau ? Parce qu'il cite longuement le traité des couleurs de Goethe, lequel opposait la lumière resplendissante du jaune ( soleil) à l'obscurité du bleu ( la mer, les éléments déchainés ou tranquilles).
Ces deux pôles de couleur donnant le vert de la nature.
Pour Goethe, l'oeil humain lorsqu'il aperçoit une tonalité, comme le jaune ou comme le bleu, couleurs pures, désire naturellement la couleur opposée. Ce sont des « combinaisons », des accords chromatiques, et Léo Lionni utilise le concept en hymne au mélange.
Livre pour les petits de 3 ans, puisque presque sans texte, et valable, pensez-vous jusqu'à 97 ans ?
Non, bien plus, car avec des moyens très réduits, des découpages sans ciseau, à cru, l'auteur livre un message qui marie éloge de la nature, de ses couleurs sublimes, du mélange des couleurs, ah , mais oui, du métissage .
Impossible de terminer sans évoquer le drapeau ukrainien bleu et jaune, et le coeur bleu et jaune en signe de soutien à cette terre envahie.
LC Thématique août : Lire en couleurs
