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Critique de Witchblade


J'avais découvert ce livre lors d'une masse critique en 2015, j'ai fini par l'acheter et l'enterrer dans ma PAL. Je remercie juten-doji pour cette pioche (Février 2018) et de m'avoir aidé à l'en sortir. Je pensais avoir un roman complet et non un recueil de 19 nouvelles. J'ai découvert cet auteur avec « L'homme qui mit fin à l'histoire », le style était très particulier sur une période historique sombre. À voir donc ! J'espère que je ne me lasserai pas à la lecture de ce recueil car je ne suis pas particulièrement fan des nouvelles…

Voici donc mon avis sur chacun de ses nouvelles, certaines valent le détour et d'autres moins, à mon goût bien entendu :
- Renaissance : Cette nouvelle m'a fait penser à un mélange entre « La nuit des temps » et « La vie éternelle », trop d'éléments sont concordants. Cette première nouvelle m'a beaucoup surprise à cause du changement total d'univers par rapport à ma précédente lecture de lui. Elle m'a un peu déstabilisé au départ. L'imagination y est très originale où la logique et la fin laissent sans voix.
- Avant et Après : Une phrase qui fait 2 pages avec beaucoup de virgules. Très étrange.
- Les Algorithmes de l'amour : Alternance de passé et présent d'une jeune femme qui dissèque mentalement l'être humain pour créer des poupées très réalistes. Curieuse conception de la vie et de l'amour.
- Nova Verba, Mundus Novus : Ou la théorie de la terre plate et la création d'un nouveau langage.
- Faits pour être ensemble : Ou comment avoir son esprit et sa mémoire dans une machine...
Les nouvelles sont plutôt dérangeantes dans le sens où elles sont futuristes mais en même temps si proche de notre réalité virtuelle que c'est à se demander comment va devenir notre monde avec toutes ces technologies ainsi qu'avec la destruction des ressources de notre planète et les problèmes qu'il y a un peu partout liés au dérèglement des climats, aux famines, malnutritions, ...
- Emily vous répond : Bizarre et pas tout compris.
- Trajectoire : Ou comment essayer de repousser la mort le plus longtemps possible.
Les nouvelles les plus longues sont celles qui font se poser le plus de questions tant elles sont futuristes sans être totalement irréelles. Ken Liu a vraiment un style très particulier pour conter ce genre d'histoires.
- Le Golem au GMS : J'ai adoré la petite Rebecca, sacré tempérament. Ça a été une nouvelle très amusante à lire et nettement plus reposante que les précédentes.
- La Peste : Ou l'éternel problème de vouloir sauver quelqu'un qui n'a rien demandé car on pense qu'on est plus intelligent que lui.
- L'erreur d'un seul bit : Abandon au milieu de la nouvelle car je n'y ai strictement rien compris. La logique programmeur n'est pas mon fort.
- La ménagerie de papier : Petite nouvelle assez triste qui semble un brin autobiographique. J'ai néanmoins trouvé dommage qu'elle ne soit pas plus longue car l'univers y est bien différent des autres nouvelles…
- Le Livre chez diverses espèces : Nouvelle assez bizarre et qui ressemble plus à un catalogue d'espèces fantastiques.
- Le Journal intime : Trop bizarre.
Cette nouvelle me fait penser à un livre à la mode Harry Potter mais l'ambiance y est très glauque.
- L'Oracle : Curieuse histoire mais je n'avais pas du tout pensé à cette fin. Jolie morale au final.
- La Plaideuse : Petit polar à la mode asiatique. J'aime beaucoup ce type d'histoires car le dépaysement est assuré et les résolutions d'enquêtes sont très différentes des occidentales. C'est toujours très intéressant à lire, beaucoup de détails et d'informations. J'aurais même préféré que cette nouvelle soit plus longue.
- Le Peuple de Pélé : Les space-opera ne sont pas ma tasse de thé en lecture et pourtant, j'ai bien apprécié cette nouvelle sur un monde nouveau où les USA ont décidé d'envoyer un équipage dans un voyage sans retour. Je serai curieuse d'en connaître la suite.
- Mono no aware : Alternance de passé et de présent dans une sorte de dystopie et de space-opera. Ça pourrait être la suite du précédent car les personnages partent en direction du même système solaire. La fin y est néanmoins très triste.
- La forme de la Pensée : Ken Liu continue sur le monde qu'il a inventé mais avec une toute autre histoire et un langage particulier. Quand les barbares ne sont pas ceux que l'on croit… Spécial mais en même temps, j'ai l'impression d'y voir notre futur possible où l'anglais prévaut sur toutes les autres langues et où on veut éduquer tout le monde même les tribus indigènes en dépit du bon sens et sans même chercher à les comprendre…
- Les Vagues : Encore un space-opera avec un ajout de jouvence éternelle, cela donne une ère technologique des plus avancées sur une nouvelle planète, le tout mêlé de légendes sur la création et de l'Humanité.

Comme vous l'aurez compris, cette lecture a été mitigée. Il s'agit quand même d'un curieux recueil où on trouve toute l'étendue de l'imagination de Ken Liu, certaines m'ont beaucoup plus (notamment La Plaideuse), d'autres moins (Les Vagues) et d'autres m'ont laissés de marbre (L'erreur d'un seul bit). Un recueil très atypique au final où l'auteur met en avant le monde qu'il a inventé sous différents thèmes et histoires (Pélé). Les 4 dernières nouvelles étant des space-opera de différents styles, il me tardait quand même de voir la fin de ce recueil. En film, ça ne me dérange pas mais en roman, j'y suis souvent hermétique, je ne comprend rien aux histoires. Si vous souhaitez découvrir les différents styles de cet auteur et son imaginaire plus qu'original, je vous conseille très fortement de découvrir ce recueil, il mérite d'être plus lu. Beaucoup de ces nouvelles sont d'ailleurs primées. Pour ma part, je continuerai sans doute à découvrir ces écrits, il est juste dommage qu'il se cantonne aux nouvelles. Pour moi, il a vraiment la possibilité de créer des romans complets.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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