Citations sur Entrez... (12)
On aurait dit un assemblage de sons gutturaux n'ayant pour lui aucun sens. Il essaya encore de s'enfuir, mais c'était peine perdue.
- Qui est là? demanda-t-il en priant intérieurement qu'on ne lui réponde pas.
Ils eurent alors l'impression d'entendre un bruit se rapprocher. Comme quelque chose que l'on frotte légèrement sur le sol. Le bruit produit par un délicat frôlement entre les murs se dirigeait vers eux.
Il avait toujours su que la fidélité n’était pas le propre de l’être humain mais que ces actes adultérins soient monnaie courante l’effrayait. Pour certaines personnes, c’en était même devenu une fatalité et elles avaient appris à vivre avec. Phil s’insurgeait contre ce genre de comportement passéiste. Personne ne méritait d’être trahi à partir du moment où il était sincère et le destin n’avait rien à voir là-dedans.
Il avait bien quelques notions d’italien mais il se basait surtout sur le fait que sa connaissance de l’anglais, langue internationale par excellence, lui permettait d’aller où il le désirait et de pouvoir se faire comprendre de la majorité des gens. Malheureusement, dans ce cas précis, ce ne lui fut d’aucune utilité.
Elle venait de lui apprendre qu’il était cocu, qu’elle ne savait pas encore si elle allait choisir de rester ou de partir mais elle lui avait clairement signifié que, s’il ne changeait pas de comportement, elle allait le quitter pour son amant. Elle lui avait déclaré qu’elle l’aimait encore même si ce n’était plus avec la même intensité qu’aux premiers jours, mais qu’il ne faisait plus aucun effort. Elle avait ajouté qu’il la considérait plus comme une femme de ménage que comme une femme tout court. Il avait répondu à ces accusations par la négative et avait ajouté qu’elle ne manquait pas de culot. Après tout, il se tuait à la tâche pour qu’elle ne manque de rien et qu’elle puisse rester à la maison. C’était son désir à elle et cela depuis qu’ils se connaissaient. Elle voulait être « femme au foyer ».
En la regardant, il était partagé entre deux sentiments : la haine et l’amour. La haine car le mal qu’elle lui avait causé était si fort, si profond qu’il ne savait pas s’il s’en remettrait un jour totalement. L’amour également car ils avaient passé tant d’années ensemble et construits de si belles choses que les renier était impossible.
La peur s’empara de lui. Il pensa instantanément à un vieux film d’horreur qu’il avait vu alors qu’il n’était qu’adolescent : Poltergeist. Il ne savait pas s’il valait mieux se lever ou se cacher sous la couette comme le font les enfants apeurés par le noir. Il préféra se lever et tenter de comprendre ce qui se passait. Il s’approcha doucement de la chaise et, alors qu’il allait poser la main sur le dossier, il fut violemment repoussé en arrière. Il tituba et, alors qu’il allait recouvrer l’équilibre, une chose invisible le saisit à la gorge et le traîna jusqu’au divan. Paul avait beau se débattre, rien ne faisait relâcher l’étreinte de la créature qui le mansait. Plaqué sur le dos, il était incapable de se relever.
Paul savait très bien que les vieilles maisons produisent toujours des bruits auxquels il faut un certain temps pour s’habituer mais il était à présent quasiment certain que ce n’était ni un craquement du bois ni quelque chose d’approchant. Il pensa immédiatement à un cambrioleur. Paul n’était pas un peureux mais il n’avait jamais eu à faire face à ce genre de situation. Il ne savait pas comment il devait réagir mais il n’allait pas se laisser dépouiller sans réagir.
Nous sommes le 18 août. Je m’appelle Francis. J’ai 22 ans et suis sain de corps et d’esprit. Je sais que la majorité des personnes qui liront ceci après ma mort penseront le contraire mais peu m’importe. Là où je vais, leurs railleries ne m’atteindront pas. Je tiens à demander pardon aux personnes qui m’aiment et, tout spécialement, à mes parents et ma famille. Si je commets cet acte, soyez certain que c’est pour votre bien. Non, ne pleurez pas. Je sais que cela peut paraître fou mais je vais tenter de vous expliquer. Je vous dois bien cela. Je tiens cependant à ce que les choses soient claires. Je ne cherche nullement à justifier mais bien à expliquer mon acte. Je ne suis pas malheureux, bien au contraire, c’est juste que je crains pour mes proches. Spécialement ceux qui vivent sous le même toit que moi.