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Critique de latina


Pauvre, pauvre Lawrence !
Laurence Passmore, alias Tubby, presque 60 ans, a une belle femme sportive, une voiture de sport rutilante, une grande maison avec jardin dans la banlieue de Londres, un petit appartement pied-à-terre dans le West End de Londres, une profession qui lui fait gagner plein d'argent (il est scénariste d'une sitcom qui a atteint un succès phénoménal), 2 enfants casés et bien dans leur peau (quoiqu'il ne s'y intéresse guère), une amie de coeur qu'il voit 2 jours par semaine.
Pauvre, pauvre Lawrence !
Eh bien oui, pauvre Lawrence ! Il a mal au genou et il souffre de dépression chronique. Une dépression, me direz-vous ! Oui, une dépression, profonde. Il est angoissé et il ne sait pas pourquoi. Il est désespéré.
Entre la lecture de Kierkegaard, le souvenir de son premier amour, un rendez-vous chez le psy, l'aromathérapeute ou l'acupuncteur, des parties de tennis avec ses copains aussi mal fichus que lui, quelle sera la thérapie de Lawrence?

Quand je choisis un roman de Lodge, je sais que je vais m'amuser. C'est fin, c'est spirituel. Et ici, c'est gagné. de l'humour dévastateur maitrisé par l'autodérision à la réflexion brillante tenue en laisse par la sensibilité, tout en cet auteur me plait. J'ai passé d'excellents moments mêlant le sourire, le rire et l'attendrissement. On y trouve entre autres une description franche et hilarante du milieu de la TV et même une réflexion intelligente sur l'acte d'écrire. Quant aux nombreuses allusions à Kierkegaard, c'est un pur régal.

Ah les auteurs anglais, ils n'ont pas leur pareil pour se moquer d'eux-mêmes et de leurs semblables. David Lodge en est un exemple parfait, c'est pour ça que je l'aime !
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