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Marc Amfreville (Traducteur)
EAN : 9782743611859
350 pages
Payot et Rivages (02/01/2004)
3.63/5   15 notes
Résumé :

Ces essais ont été rédigés au fil de nombreuses années, en des circonstances très diverses, pour des publics très différents, et le ton varie en conséquence. Certains ont été publiés dans des magazines, d'autres prononcés lors de conférences publiques, l'un d'eux est même à l'origine une chronique diffusée par la BBC.

Tous ont cependant en commun de constituer une entreprise de réflexion et de révélation sur ma pratique d'écriture, manife... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'on pourrait se méfier de ce recueil d'essais écrits à l'origine pour divers médias ou divers publics, en particulier de possibles répétitions. Il n'en est heureusement rien, et Lodge, à la fois écrivain et professeur de littérature anglaise, sait aussi se garder de propos trop techniques, même si c'est parfois du costaud.

Il dévoile un peu de sa vie, dans Pourquoi j'écris? et Souvenirs d'une enfance catholique, évoque la genèse de Un tout petit monde, et que représente pour lui Joyce.
Même avec des thèmes tels Réalité et fiction dans le roman, le roman comme forme de communication, L'amour et le mariage dans le roman, Critique et création, Kierkegaard appliqué, il sait rester pratique, brillant, et s'appuyer sur ses romans. Doit-on les avoir lus? Préférable, sans doute. En dévoile-t-il parfois trop à de futurs lecteurs? C'est le risque. Donne-t-il envie de relire ses romans? Oh que oui.

Le dernier essai, La conscience et le roman, est (entre autres) l'occasion, en plus de cent pages passionnantes, de parcourir de façon extrêmement intelligente et claire l'évolution romanesque depuis deux siècles. de Jane Austen et des victoriens, puis Woolf, James, et Joyce, et de plus contemporains, établissant pour ces derniers un rapprochement intéressant entre leur façon d'écrire et le cinéma (dont la fonction est aussi de raconter des histoires). Je ne pourrai plus lire certains auteurs avec le même oeil. Précisons qu'il s'agit bien évidemment surtout d'auteurs anglais. Même si l'on croise Powers, Roth et Robbe-Grillet. Désolée...

Des passages? Hélas trop longs, trop nombreux, peu satisfaisants hors contexte.

"Pour moi un roman commence d'ordinaire quand je me rends compte qu'une expérience que j'ai faite présente un intérêt et une unité thématiques pouvant être intégrés à un récit de fiction.Je me mets ensuite à la recherche d'une idée structurante qui produise et contienne cette signification potentielle.(...)
Je n'affirmerais pas, sous prétexte de pouvoir expliquer mon roman ligne à ligne, qu'il ne peut rien signifier d'autre que ce que j'ai voulu y mettre. Je me rends parfaitement compte des dangers qu'il y aurait à limiter la liberté interprétative du lecteur en proposant prématurément ma propre lecture "autorisée" si j'ose dire. D'une certaine façon, un roman est un jeu, un jeu qui nécessite la présence de deux joueurs, un lecteur aussi bien qu'un écrivain. le romancier qui tente de contrôler ou de dicter les réactions de son lecteur hors des limites du texte pourrait se comparer à un joueur qui ne cesserait de se lever pour aller voir les cartes de son adversaire et qui lui conseillerait laquelle poser au prochain tour. " (deux extraits de Introduction à Un tout petit monde)
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Dans cet essai, David Lodge partage ses connaissances sur la littérature moderne surtout la littérature anglaise.
De 1960 à 1987, il répartit son temps entre son emploi de professeur et de chercheur universitaire et sa carrière d'écrivain. Trois écrivains exercèrent leur empreinte sur lui : James Joyce, Graham Greene et Evelyn Waugh.
Jusqu'au XVIII ème siècle, les écrivains vivaient de leur plume grâce au mécénat. Depuis, les auteurs sont devenus des professionnels et un grand nombre d'entre eux produisent des textes "alimentaires", qui colle aux désirs du public. Tout est possible depuis le développement de l'imprimerie.
A partir du XVIII ème siècle, le narrateur-auteur disparaît peu à peu au profit de la psychologie subjective des personnages (Virginia Woolf). L'écrivain "travaille" le texte mais c'est le lecteur qui produit par la lecture du texte sa propre histoire.
David Lodge affirme que pour être écrivain, il est nécessaire d'être avant tout un lecteur. Les textes que nous lisons nourrit notre création littéraire. La mémoire, les associations d'idées, les émotions, le sens de soi apportent une dimension à l'écriture de fiction. Les pulsions et les désirs pimentent l'histoire racontée.
Certains passages sont difficiles mais l'ensemble est passionnant
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Pour moi un roman commence d'ordinaire quand je me rends compte qu'une expérience que j'ai faite présente un intérêt et une unité thématiques pouvant être intégrés à un récit de fiction.Je me mets ensuite à la recherche d'une idée structurante qui produise et contienne cette signification potentielle.(...)
Je n'affirmerais pas, sous prétexte de pouvoir expliquer mon roman ligne à ligne, qu'il ne peut rien signifier d'autre que ce que j'ai voulu y mettre. Je me rends parfaitement compte des dangers qu'il y aurait à limiter la liberté interprétative du lecteur en proposant prématurément ma propre lecture "autorisée" si j'ose dire. D'une certaine façon, un roman est un jeu, un jeu qui nécessite la présence de deux joueurs, un lecteur aussi bien qu'un écrivain. Le romancier qui tente de contrôler ou de dicter les réactions de son lecteur hors des limites du texte pourrait se comparer à un joueur qui ne cesserait de se lever pour aller voir les cartes de son adversaire et qui lui conseillerait laquelle poser au prochain tour.
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Noam Chomsky, par exemple, a déclaré : "Il est tout à fait possible (…) que nous continuons d'en apprendre davantage sur la vie humaine et sur la personnalité en lisant des romans plutôt que des ouvrages de psychologie scientifiques." La raison en est que la science tente de formuler des modèles d'explication de portée universelle, déjà en application au moment où ils ont été découverts et qui auraient de toute façon été découverts un jour ou l'autre. Les œuvres littéraires au contraire décrivent sous le masque de la fiction l'intense spécificité de l'expérience personnelle, laquelle est toujours unique, parce ce chacun de nous a une histoire personnelle peu ou très différente et qui modifie chacune des expériences qu'il nous est donné de faire.
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Si le Soi est une fiction, il se peut qu'il s'agisse de la fiction suprême, de la plus grande réussite de la conscience humaine, de ce qui précisément nous fait humains.
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Une raison pour laquelle la création littéraire continue de nous fasciner et de se dérober à nos tentatives d'explication est sans doute qu'il est impossible de se saisir, pourrait-on dire, dans l'acte de création.
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Vidéo de David Lodge
David Lodge nous parle de son ouvrage La vie en sourdine publié aux éditions Rivages en 2014
Dans la catégorie : EssaisVoir plus
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature anglaise et anglo-saxonne>Essais (43)
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