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François Lopez (Éditeur scientifique)Robert Marrast (Éditeur scientifique)
190 pages
Pierre Jean Oswald (31/12/1965)
3/5   1 notes
Résumé :
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Eté à bidonville
extrait 4
  
  
  
  
La ville se jette sur les champs
laissant sur leurs rives jaunes,
dans la poussière d’aujourd’hui qui sera boue
plus tard,
les pauvres épaves d’un naufrage
aux colossales dimensions : des milliers
d’hommes survivent. Des ustensiles, des objets
– comme eux brisés, comme eux
rouillés –
flottent çà et là, ou bien reposent
comme eux, sauvés
pour le moment – pour le moment ? - sur cette terre.

Demain est une mer profonde qu’il faut traverser à la nage.


// Angel González (1925 - 2008)

/ Traduit de l’espagnol par François Lopez et Robert Marrast
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Eté à bidonville
extrait 3
  
  
  
  
Pour voir la chèvre mangeuse d’arbres
attachée à un arbre vermoulu et flasque,
pour goûter dans la salive la poussière,
pour entendre les grillons mis en cage
dans leur prison de fil de fer et de bois,
pour fermer les yeux éblouis
sous l’éclat violent et soudain
du soleil reflété dans les carreaux cassés,
pour sentir les ongles du soir
se planter dans ses légères, blanches paupières,
et ensuite ouvrir les yeux, et...
                        Silence.



// Angel González (1925 - 2008)

/ Traduit de l’espagnol par François Lopez et Robert Marrast
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Eté à bidonville
extrait 2
  
  
  
  
C’est là, sur cette chaise basse, que
l’enfant
      boiteux
            s’est assis
pour regarder les pigeons...
- Quels pigeons ? Non, voyons.
Je me trompais :
pour voir
les papiers sombres presque blancs
soulevés par le vent
emportés
- il va pleuvoir – dans le souvenir
d’un vol sale, inutile, raté.



// Angel González (1925 - 2008)

/ Traduit de l’espagnol par François Lopez et Robert Marrast
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Eté à bidonville
extrait 1
  
  
  
  
Langueur des choses subalternes,
inutiles objets, oubliés,
grises
plates-formes de la poussière
quotidienne,
carreaux sales face à de troubles cieux,
contre lesquels les chats
miaulent, dorment, s’ennuient,
promenant
leur félin mépris, leur torve
désinvolture, leur anguleuse
structure hérissée, sur le toit
moussu et paisible comme
un pré.



// Angel González (1925 - 2008)

/ Traduit de l’espagnol par François Lopez et Robert Marrast
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