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"Du 28 janvier au 15 février 1939, arrivent à peu près 500 000 réfugiés républicains, dont près de 70 000 enfants...". Parmi eux, il y avait Dolorès, une petite fille qui a traversé la mer pour rejoindre la France avec ses parents dans l'espoir d'une vie nouvelle. Lorsqu'on commence la bande-dessinée, Dolorès a changé de prénom et vit en maison de retraite à cause de sa maladie. Sa fille, Nathalie, a cinquante ans et découvre un beau jour que sa mere parle espagnol couramment alors qu'elle n'avait jamais dit un mot de cette langue auparavant. Nathalie décidé de prendre la route pour decouvrir ses racines et la vérité sur sa mère. Les témoignages de personnes ayant vécu la guerre d'Espagne vont s'avérer très enrichissants pour elle. J'ai trouvé cette bande dessinée très intéressante par son contenu, les dessins sont beaux et explicites. Cela faisait un bon moment que je voulais en apprendre plus sur la guerre civile espagnole et désormais c'est chose faite ! Je vous conseille vivement Dolorès, vous ne serez pas déçus !
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Bien qu'elle parle de la guerre civile espagnole, cette bande dessinée est en plein coeur de l'actualité. Des villes françaises du Sud garde vivante la trace de ces milliers de réfugiés républicains ayant risqué leur vie pour passer la frontière et parfois continuer le combat contre le franquisme de ce côté-ci des Pyrénées. Mais ces réfugiés espagnols, aujourd'hui, ont l'âge de Marie, ou plutôt Dolorès, personnage central de ce livre.
Cette femme âgée perd peu à peu la tête, fait des cauchemars dans lesquels elle se risque de se noyer en mer, et se met à parler espagnol, elle qui, aux dires de ses filles n'a jamais mis les pieds en Espagne et n'a jamais appris la langue.
Pourtant, en enquêtant, Nathalie commence à comprendre ce qu'a pu être la vie de sa mère avant qu'elle ne se retrouve dans un orphelinat, non loin de Montpellier. Quant à nous, lecteurs, nous découvrons l'exil tragique de Dolorès enfant et de ses parents, tout en suivant sa fille Nathalie dans sa découverte d'un siècle espagnol tourmenté. Elle cotoie, à Madrid puis Alicante, le mouvement Podemos et ceux qui partagent leur mémoire de l'époque du Franquisme, les frontières européennes fermées, la mer comme seule issue.
Passant par les souvenirs d'une vieille dame sénile, cette bande dessinée est très émouvante mais aussi un rappel de ce qui se passe actuellement à nos frontières. le livre aurait mérité d'être plus dense tant il est dans la volonté de dire ce qui s'est passé il y a moins de cent ans, près d'ici. La fin me semble un peu bâclée, un peu trop rapide, mais j'ai bien envie d'aller jeter un coup d'oeil sur Ermo, une première publication de Bruno Loth sur la guerre d'Espagne.
Merci infiniment à Babelio et surtout à la Boîte à Bulles qui m'a envoyé ce livre en y joignant un petit mot et des information supplémentaires sur cette bande dessinée.

Lien : http://pourunmot.blogspot.fr..
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Marie est une femme âgée, fragile et tourmentée. Soudainement, elle se met à parler espagnol, comme si des bribes de son passé voulaient remonter à la surface. Nathalie, sa fille, tente de recoller les morceaux de cette mémoire fragmentée. Des morceaux de douleurs, vécus par une petite fille pendant la guerre d'Espagne en 1939. Beaucoup d'enfants, comme Dolorès, ont fui à cette époque, Franco et la guerre civile, laissant parfois derrière eux, leurs parents et leur enfance.

Une BD qui parle de reconstruction après un traumatisme, de mémoire, de souvenirs qui ressurgissent au milieu de cauchemars, de familles dispersées, d'hommes, d'enfants et de femmes, qui tentent de rester en vie malgré les tempêtes de l'Histoire.

Une approche de la Guerre d'Espagne, tout en parcourant l'Espagne contemporaine agitée par les mouvements sociaux et politiques, qui me donne envie d'en savoir davantage sur cette page de l'Histoire.

Les dessins de Dolorès, seule au milieu de l'Océan, dénoncent toute l'atrocité des guerres qui plonge les enfants dans la douleur et l'incompréhension.
Marie, la dame âgée, a le même air de détresse que la petite Dolorès.

Je remercie les Éditions La boîte à bulles et Babelio pour cette BD émouvante de Bruno Loth.
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Une vieille dame, Marie, est accueille dans un EPHAD. Peu à peu, elle décroche de la réalité car Alzheimer fait son oeuvre inéluctable. Elle perd la mémoire et s'est mis à parler espagnol, alors que, pour ses filles, elle n'a jamais appris cette langue... Toute la famille s'interroge sur cette situation

Une collègue de sa petite fille Julia évoque le fait qu'après la Guerre civile en Espagne, des réfugiés sont venus s'installer en France et que parfois, ils ont occulté cette partie de leur passé, jusqu'à faire l'abstraction de leur langue maternelle.

Nathalie, la fille de Marie, est intriguée avec sa soeur. Pour elles, leur mère a été élevée dans un orphelinat et elles découvrent que leur mère était peut-être une réfugiée espagnole. Mais où était sa famille ?

Nathalie choisit de partir sur les traces de l'histoire de sa mère, pour comprendre l'histoire de sa famille. elle va voyager de Bordeaux à Madrid et ira à Alicante. Nathalie va recueillir les témoignages des témoins de la guerre civile et va refaire le parcours de sa mère mais aussi celui de milliers de personnes pourchassées par les nationalistes de Franco.

Bruno Loth retrouve un de ses sujets de prédilection, la guerre civile en Espagne. Après Ermo, il nous propose Dolorès. Comme souvent, il s'appuie sur son expérience personnelle et le voyage de Nathalie est celui que lui-même a fait. Les témoignages sont des témoignages réels.

Bruno Loth revisite la lutte des républicains, se mettant une nouvelle fois du côté des opprimés. Il présente des faits objectifs et les ressort de l'oubli où certains sont tombés ou du moins ont été mis sous une chappe de plomb. Mais cette fois-ci, Bruno Loth se rattache à l'actualité présente. Il fait le parallèle entre la guerre civile et la révolte des Podemos. Nous sommes en 2015 au moment des élections municipales et la victoire historique de Manuela Carmena soutenue par les Podemos. peut-être une occasion de faire autrement et de donner la parole aux plus faibles, au peuple.

Bruno Loth affectionne le fait de porter sa focale sur des faits oubliés ou ignorés. Je ne connaissais pas les évènements d'Alicante, le nombre de disparus. Je connaissais mal la répression appliquée ensuite par le parti franquiste.

J'aime beaucoup cette approche de Bruno Loth de nous inviter à visiter ou revisiter le passé de nos parents ou de nos grands parents afin que nous sachions d'où nous venons et pour savoir où aller. Il faut interroger nos proches, nos anciens sur leur histoire, sur notre histoire, avant qu'il ne soit trop tard, avant que leur mémoire ne flanche, avant qu'ils ne partent. Il y a trop de secrets de famille qui nous gangrènent.

J'affectionne le travail de Bruno Loth que j'ai eu l'occasion de rencontré sur plusieurs salons. Je le trouve d'une sincérité" et d'une honnêteté touchantes. Pour les passionnés d'histoire en général, d'histoire de l'Espagne en particulier, je vous invite à lire, du même auteur, Guernica.

L'histoire de Dolorès m'a renvoyé à celle des migrants actuels qui fuient parfois la guerre dans leur pays, qui risquent leurs vies sur de frêles esquifs. Il y a 90 ans c'étaient des européens des l'autre côté des Pyrénées... L'Histoire est un éternel recommencement....
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Les souvenirs de la guerre d'Espagne ne sont pas de très bons souvenirs pour les populations ayant connu la souffrance durant cette longue période. Ils se battaient vraisemblablement pour une cause juste contre les nationalistes alliés à Hitler et Mussolini. Il faut dire que la répression menée par Franco par la suite fut des plus terribles.

Or, ce sont tout ces pénibles moments qui resurgissent à la fin de la vie d'une vieille dame dans un hospice pour personne âgée. Sa fille va tenter de voir pourquoi elle parle en espagnol alors qu'elle ne l'avait jamais fait. Elle remonte les traces du passé de tout un peuple. On aurait sans doute aimé une plus grande interaction entre la fille et la mère par rapport à cela. C'est plutôt L Histoire qui prend le dessus sur le drame personnel. J'ai eu un peu de mal pour m'attacher à ces personnages. A vrai dire, je n'y suis pas parvenu.

Pour le reste, la mémoire d'événements tragiques est sans doute nécessaire pour se construire.
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France, de nos jours.

Marie vit en maison de retraite. Son quotidien s'égrène tranquillement, baigné de rituels, de soins infirmiers, des visites de sa fille cadette. Marie perd la tête ; elle se réfugie de plus en plus dans ses souvenirs d'enfance, au point de ne plus parler en français. Elle communique désormais naturellement en espagnol, sa langue maternelle, et précise à qui veut l'entendre qu'elle se prénomme Dolorès.

Ses proches s'étonnent. Personne ne lui connaissait des origines hispaniques d'ailleurs, personne ne connait réellement son passé. Sa fille décide donc de profiter de ses vacances pour partir sur les traces de sa mère. Direction l'Espagne.



Seul aux commandes de cet album, Bruno Loth (« Apprenti« , « Ouvrier« …) revient ici sur un thème et une période chers à son coeur : la guerre civile espagnole. Après Ermo, jeune orphelin qui était au coeur des événements, place à Dolorès. D'ailleurs, Dolorès est née grâce à Ermo… un travail de commande expliqué par Bruno Loth en postface : « il y a deux ans, Santiago Mendieta, de la revue Gibraltar, connaissant mon travail sur la guerre d'Espagne avec la série Ermo, me demandait de réaliser une BD en dix pages maximum sur le thème de la mémoire à vif ». L'impulsion de donner vie à Dolorès était prise, l'auteur a eu ensuite l'envie d'étoffer ce personnage ainsi que le thème. Cette dernière incarne la peur du peuple espagnol face au régime franquiste et le choix, résigné, que beaucoup ont fait de fuir l'Espagne et cette guerre fratricide. le scénario se resserrera finalement sur la plage d'Alicante (1939).

Dans les deux oeuvres, on perçoit bien cette volonté de témoigner des événements qui ont animés l'Espagne au milieu du siècle dernier, comme un devoir de mémoire. Contrairement à « Ermo« , je n'ai pas ressenti le même degré d'affection et d'attentions de l'auteur à l'égard de ses personnages. Dans « Dolorès« , les personnages principaux (Dolorès et sa fille cadette) semblent n'être qu'un prétexte, une « porte d'entrée », qui permet d'aborder le fond du sujet.

La particularité de cet album est de pouvoir aborder dans un même temps deux périodes différentes : celle de l'Espagne franquiste et celle a fait notre actualité beaucoup plus récemment puisque Bruno Loth suit les élections qui ont eu lieu en 2015 (l'auteur ne manque pas de faire des liens entre les deux périodes).
Concrètement, nous voilà face à un album didactique qui relève plus du documentaire ; peut-être d'ailleurs aurait-il été plus pertinent d'assumer pleinement cette part de recherches documentaires et de rester dans la pure veine du documentaire. On ressent un peu trop le fait que les personnages sont instrumentalisés aux besoins de la narration, même s'il y a ici une part d'autofiction : « Au printemps 2015, je partais vivre quelques mois à Madrid pour écrire la suite du récit de Dolorès. Je me suis glissé dans la peau de mon personnage, la fille de Dolorès, et ce sont mes propres rencontres qui ont structuré et enrichi le scénario initial » (Bruno Loth).

Pour le reste, la présence de ces deux femmes a l'avantage de permettre d'imbriquer une destinée individuelle à la grande Histoire de l'humanité.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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(SC971) A travers l'histoire de Marie/Dolorès, on découvre ou re découvre l'histoire de l'Espagne depuis la guerre civile jusqu'au mouvement des Indignés en 2011. La maladie d'Alzheimer, les relations mères-filles et les secrets de famille sont aussi des thèmes abordés dans cette BD. Je trouve cependant que la volonté d'expliquer de façon exhaustive et pédagogique L Histoire avec un grand H éclipse trop l'histoire de ces trois femmes (la grand-mère, la mère et la fille) et que par conséquent on a du mal à s'attacher vraiment aux personnages. Donc à voir pour le Prix.
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On apprend énormément de choses plus ou moins surprenantes dans le fonctionnement du palais de l'Élysée et la vie politique du président de la République au travers de cette bande-dessinée qui constitue un vrai reportage - documentaire. Bourré de détails, la transparence semble de mise même si l'on se doute que le palais de l'Élysée regorge encore de plein de secrets!
Lien : http://blogleslecturesduchat..
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Marie, une vielle dame, vivant dans une maison de retraite se met soudainement à parler espagnol et à vouloir être appelée Dolores. On craint le développement d'une maladie dégénérative …

Un aide-soignant l'encourage à parler dans cette langue qu'elle n'a pourtant jamais appris ni pratiquée.

Marie a été abandonnée à 7 ans dans un orphelinat et n'a jamais parlé de son enfance à ses filles.

Sur une intuition l'une de ses filles part en Espagne à la recherche des possibles origines républicaines de sa mère

Un roman qui mêle réminiscences de la guerre civile et combat actuel de Podemos au point de brouiller les pistes et de donnait un résultant qui n'est satisfaisant ni du point de vue historique ni du point de vue politique contemporaine.

C'est dommage, il avait bien commencé !

Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Une grande leçon d'Histoire
A travers une histoire intime, Bruno Loth nous invite à plonger dans l'histoire de l'Espagne et, plus particulièrement, de la guerre civile et de la « retirada » de 1939 où de nombreux partisans Républicains ont tenté de fuir les représailles de Franco. Ces épisodes de l'histoire sont peu étudiés et trop souvent oubliés, et l'auteur nous propose d'y plonger petit à petit, à la manière d'un jeu de piste, dans cet épisode qui coûta la vie à de nombreux civils. En effet, je n'en avais aucune connaissance et j'ai appris que les Républicains ont tenté de fuir par la mer, les routes étant bloquées, et que beaucoup d'entre eux sont restés coincés sur la plage d'Alicante. D'ici, tous ceux qui ne réussirent pas à trouver un bateau furent soient massacrés soient arrêtés et laissés à mourir de faim pour la plupart d'entre eux dans un camp de fortune installé sur place par les fascistes italiens et espagnols. C'est cet épisode tragique que Bruno Loth met en lumière par l'histoire singulière de Dolorès, cette femme qui replonge dans ce passé tragique à la fin de son existence. Terriblement touchants, ses souvenirs font aujourd'hui écho à l'histoire de [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
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