Les salauds gentilshommes, tome 1 : Les mensonges de Locke Lamora

Locke Lamora appartient à la clique des Gentleman Bastards, un groupe de voleurs pas comme les autres. "Pourquoi volent-ils ?", me demandez-vous. "Parce que c'est beaucoup trop marrant !", vous répondra Locke. Ils n'hésitent d'ailleurs pas à aller à l'encontre du pacte secret pour soutirer de l'argent à la noblesse de Camorr.
La bande est sur le point de réaliser sa plus grande arnaque et d'extorquer plus de la moitié de sa fortune à Don Salvara, le tout avec son aval. le plan est en marche et tout devrait se dérouler comme prévu. Comme prévu ? Si seulement c'était si simple... Don Salavara se douterait-il de quelque chose ? Que faire si quelqu'un réalise que les Gentleman Bastards ont rompu le pacte secret ? Qui est ce mystérieux Roi Gris qui menace la pègre de Camorr ? Pourquoi Capa Barsavi, leader de la pègre, est-il sur les nerfs ? Et si tout était connecté... ?

Les Mensonges de Locke Lamora est un véritable page-turner. J'ai été captivée dès le début de l'histoire, en faisant la connaissance du petit Locke, de sa naïveté et de sa créativité débordante pour soutirer de l'argent à n'importe qui. À peine avais-je posé le livre que je voulais reprendre ma lecture afin de savoir comment Locke allait s'extirper de sa situation. Je cherchais même les différentes solutions qu'il pourrait employer pour s'en sortir... lorsqu'il y arrivait. Il s'avère que la vie de notre héros à Camorr est loin d'être rose. le scénario, très bien ficelé, n'est pas tendre avec lui et tout prend sens au fur et à mesure de l'histoire.
Les personnages sont dépeints avec détails. Chacun à un rôle et une fonction qui lui est propre, les rendant attachants pour différentes raisons.
Locke le premier ! Malgré sa morale quelque peu douteuse, nous avons devant nous un voleur, Locke est astucieux, intelligent et s'en tient à ses valeurs. C'est un personnage qui est loin d'être parfait, ce qui le rend encore plus appréciable. Il va au bout de ses idées et en subit souvent les conséquences. Je n'ai pu m'empêcher de sympathiser pour lui et d'être impressionnée par son ingéniosité et son audace, même dans les plus dures épreuves.
Jean endosse le rôle du grand frère. C'est lui qui a les pieds sur terre et la tête sur les épaules. Calo et Galdo sont des arnaqueurs professionnels, un peu clown sur les bords et le petit Bug est un chapardeur n'ayant pas froid aux yeux.
Les personnages font preuve d'humour, souvent noir, et touchent juste. Il m'est plusieurs fois arrivé de rigoler à voix haute en lisant mon livre. Fidèles au monde dans lequel ils évoluent, ils s'expriment avec désinvolture et parfois vulgarité. de nombreuses tournures de phrase m'ont rappelées l'inventivité d'Alexandre Astier dans Kaamelott.
Les Gentleman Bastards sont incroyables mais ne maîtrisent nullement la magie de leur monde, et c'est rafraichissant ! Ils doivent utiliser leurs talents pour y faire face, malgré toutes les difficultés que cela implique. le système magique reste mystérieux et intrigant, semblant être réservé à une infime partie de la population, ce qui donne envie d'en savoir davantage.
Tout cela prend vie dans un livre très bien écrit, fluide à lire et où les descriptions sont finement réalisées.

Ce qui m'a le plus surpris, c'est d'autant apprécier les Mensonges de Locke Lamora malgré la morale répréhensible de son protagoniste. Nous avons affaire à un voleur, un potentiel meurtrier qui prend du plaisir dans la souffrance de ses ennemis et n'éprouve aucun remord dans les vols qu'il commet et les personnes qu'il trompe. Et pourtant, Locke a gardé mon soutien tout au long du livre.

C'est sans hésitation qu'il fait désormais partie de mes livres préférés !

Après la lecture de ce roman j'ai eu besoin de laisser un peu de temps avant d'en écrire la critique.

J'ai une relation amour haine avec ce roman : déjà j'ai mis beaucoup de temps à le terminer, presque 2 mois c'est très très long pour moi car soit j'abandonne et re essaye plus tard soit je lis vite. Pour cette lecture, j'ai mis du temps mais pourtant à aucun moment j'ai eu envie d'abandonner la lecture, j'avais envie d'en savoir plus comment les choses allaient évoluer s'ils allaient s'en sortir et le plus important comment.

L'histoire est incroyable, le style d'écriture est riche, l'auteur nous transmet une multitude de détails qui seront utiles ou non d'une façon très fluide qui ne donne pas l'impression qu'on nous donne un pavé d'informations.
La richesse du récit rend l'univers très vivant, on imagine très bien la ville flottante avec ses îles, les rapports de force entre les îles et entre les différents types de populations, comment cette ville s'intègre dans son monde. On a une vision à la fois globale mais aussi très individuelle, on s'imagine très bien comment peut vivre une personne tout en bas de l'échelle sociale et une personne à son opposé. le tout rendant les arnaques du récit bien plus réelles.


L'histoire en elle même est très intéressante à suivre et les rebondissements permettent d'ouvrir le récit à plus que “on suit un groupe qui fait une arnaque”. La structure du livre en trois parties prend son sens à la fin du roman, chaque partie montant crescendo l'intensité du récit.
Non vraiment et même avec le recul j'ai beaucoup apprécié ce que le roman proposé. Ce qui m'a posé vraiment problème c'est le rythme : entre chaque chapitre il y a un chapitre interlude qui se passe dans le passé d'un des protagonistes.

Ces chapitre en eux seul ne sont absolument pas problématique, ils sont même très plaisant à lire mais chaque début de chapitre d'interlude est tourné d'une façon à ce qu'on ait l'impression de commencer un nouveau roman : on découvre de nouveau protagonistes, de nouveaux lieux, de nouvelles relations de forces. Cela rends l'engagement qui doit être mis dans le roman plus important et c'est pour cela que j'ai mis autant de temps à lire le roman, au final je lisait un chapitre dans le présent et un chapitre interlude avant de ne pas arriver à me remettre dans le prochain chapitre présent et de devoir faire un pause.

Je ne comprends pas pourquoi autant de roman font ce choix là. Pour ce roman j'aurai préféré avoir une partie entière avec tous les chapitres “dans le passé” puis lire tous les chapitres “dans le présent” cela n'aurait rien changé à la compréhension de l'histoire et aurait rendu la lecture beaucoup plus fluide.

Malgrès ce gros point noir tout le reste est tellement bien que j'ai très envie de lire la suite (qui va bientôt arriver). Je pense que c'est vraiment une série à découvrir et j'ai très hâte de voir ce que vont devenir les personnages que l'on a quinté dans le premier tome.

Les “salauds gentilshommes” c'est une bande de truands pleine de ressources et bien décidée à s'approprier les richesses des puissants d'un monde médiéval très hiérarchisé. Évidemment, obstacles, imprévus et moult dangers parsèment le chemin menant à Dame Fortune…. Bon, ce n'est pas un thriller mais on tourne les pages sans déplaisir. L'auteur prévoit sept romans dans le cycle. Sur les trois déjà parus, les deux premiers sont très bien, le troisième moins machinatoire et donc un peu plus faible. Mais ses pages finales annoncent un quatrième opus qui devrait être de grande cuvėe
La Warner a acheté les droits, il y a là de quoi faire une très belle série TV.

"Les Salauds Gentilshommes" apparaît davantage comme un roman de cape et d'épée qui s'inscrit plus dans l'époque renaissance que dans la Fantasy, celle-ci ne servant que d'arrière-plan relativement accessoire. Scott Lynch a imaginé un univers complexe et haut en couleur, dominé par Camorr, cité lacustre gangrenée par le brigandage et le crime, largement inspirée de Venise avec ses canaux et la richesse de son architecture. Un ouvrage divisé en plusieurs parties avec deux phases centrales constitué par l'arnaque contre les nobles du royaume et la vengeance envers le nouveau "capa" qui contrôle toutes les bandes de voleurs. L'auteur a choisi, pour développer son récit, le procédé des flashbacks pour apporter au fil de l'action les informations nécessaires à la compréhension des évènements et expliquer le contexte en détaillant comment les héros en sont arrivés là. Dans le même temps, Scott Lynch insère des interludes qui dévoilent par étapes le passé de Locke et des Salauds Gentilshommes, c'est pertinent mais l'ensemble introduit une certaine lourdeur et brise souvent le rythme de l'histoire. L'écriture est agréable, plaisante, parfaitement détaillée, pimentée par beaucoup d'humour mais s'égare souvent dans de stériles répétitions et une facilité prosaïque avec de nombreuses situations qui se dénouent idéalement d'une manière expéditive et, en fin de compte, plutôt prévisible. En dépit de ces multiples parenthèses pesantes, beaucoup d'éléments, pour cerner les personnages, les comprendre pleinement et pouvoir les apprécier véritablement, manquent à l'appel. Premier volume d'une série qui s'annonce riche et inventive, Les mensonges de Locke Lamora offre de nombreux rebondissements et présente une équipe de voleurs aussi atypiques qu'astucieux. L'aspect amplement descriptif et lourdement académique du récit renferme à la fois son attrait et ses défauts selon l'attente et la façon d'appréhender le développement d'une histoire. Les intrigues ne sont pas inintéressantes, les machinations ingénieuses mais plus de concision, de linéarité et moins de redondance auraient rendus l'ensemble davantage enthousiasmant et dynamique.

Lu et relu, et dans quelques années, rerelu, c'est sûr.

Une saga, à ce jour inachevée, brillante dans son style, sa narration, son suspense, son worldbuilding, ses personnages. Ce premier tome de Locke Lamora est sur le terrain de prédilection du héros : la ville de Camorr, qu'il connaît comme sa poche, et qu'on a envie de découvrir de fond en comble, des quartiers les plus lugubres aux bâtisses les plus chatoyantes. Lui et ses jeunes acolytes savent comment faire pour entuber, fuir la garde civile et disparaître dans la nuit noire.

Adepte de ce que j'appellerai la "longue-arnaque", ils ne se contentent pas de vils larcins pour alimenter le parrain de la pègre locale, qu'ils enfument d'ailleurs avec allégresse en faisant croire qu'ils se contentent de fretin.

Les chapitres font l'aller-retour avec le Locke du passé, fraîchement recueilli par le père Chains, et qui lui enseigne l'art du vol. Cet artifice fonctionne à la perfection : chaque rythme, chaque action est savamment pesée par son auteur qui arrive à faire une oeuvre flamboyante, entre fantasy et cape et d'épée, rengorgeant de mystères, de descriptions à profusion et de dialogues qui savent aller droit au coeur.

On attend juste la suite (le tome 4), à ce jour en 2022 toujours en standby dans la cervelle de l'auteur.

Je ne sais pas trop comment décrire ce livre. C'est assez rare mais je n'ai pas réussi à le terminer. L'histoire semble plutot sympas mais les longues, très longues descriptions ont eu raison de moi. Certains passages sont si longs (et parfois totalement inutiles) qu'ils desservent le récit et coupe une scène en plein milieu d'une action ! Je me suis également perdue dans les flashbacks, les élipses, bref... Je me suis totalement noyée. Peut etre qu'un jour je prendrai mon courage à deux mains pour pouvoir terminer ce livre et enfin connaitre la fin des aventures de notre voleur mais c'est bien ça le problème, devoir prends son courage à deux mains et ne pas être happé par son histoire.

Si dans un chaudron de sang bouillant, un magicien mélangeait quelques doses de malhonnêteté, un flacon entier d'imagination débordante, trois louches de suspense intense, deux verres d'intrigues et de manigances trépidantes et deux bols d'amitié infaillible, si tout cela était réuni et bien plus encore, alors il aurait créé un exemplaire des Mensonges de Locke Lamora de Scott Lynch. Sans même connaître le genre de la fantasy, il est aisé de se glisser dans la peau de Locke Lamora, le héros de ce premier tome. le seul bémol que l'on pourrait trouver à ce pavé, c'est l'absence de personnage principal féminin – leur pluralité en arrière-plan compense. Les Salauds Gentilhommes, tome 1, à découvrir et dévorer !

Loke Lamora et ses amis prêtres du dieu des voleurs, sont élevés pour dérober la fortune des nobles contrairement à l'ordre établi. Loke devient célèbre mais pas sous son nom, sous le surnom de la ronce de camorre.

C'est ma saga préférée de fantasy. Un univers riche, parfaitement construit et assez original. L'ambiance est tellement réussi et fasinante, cette ville de voleurs avec un chef officiel et un autre officieux. Des luttes dans les parties sombres de la ville. Une loi ancienne qui régule les liens entre ces deux facettes.
Et surtout ces personnages tellement exceptionnels, chacun avec ses points forts. le personnage principal n'est pas spécialement fort. Il est plutôt habile, exceptionnellement habile mais ne peut pas s'en sortir dans un combat. Il a besoin de ses camarades.

Et on a de vrais enjeux, des enjeux violents et terribles qui rend cette histoire, ce monde parfaitement crédible.

C'est une réussite!

CE LIVRE EST GÉNIAL NONDIDJÛ, VOUS DEVEZ TOUS LE LIRE !!!

Oups, pardon, j'ai pas fais exprès. Mais effectivement, ce livre est incroyable et je ne sais pas par où commencer. Certains l'ont peut-être remarqué, je ne mets JAMAIS de 10/10, parce que je pars du principe que rien n'est parfait… Bah voilà, j'ai trouvé la perfection, et ce pour plusieurs raisons :

1) L'écriture est superbe, tout en fluidité et finesse, avec toutefois un bon vocabulaire (j'adore découvrir de nouveaux mots)

2) Pas de temps morts, et même quand y'a moins d'actions (mais honnêtement, j'ai pas l'impression qu'il y a tellement de moments calmes), ces moments sont mis à profit pour mieux connaitre les personnages, leur passé, leur vie, ou encore l'histoire de la ville. Mais dites-vous que RIEN N'EST LAISSÉ AU HASARD DANS CE LIVRE !

2) Une putain de carte !

3) Un univers méga complet, qui s'installe comme il faut avec notamment des flashbacks. de la magie, des êtres mystérieux, une histoire et une mythologie de l'univers très travaillées.

4) Une amélioration constante de votre vocabulaire d'insultes (souvent très imagées)

5) Une belle représentation des femmes. Hé oui, univers « médiéval » oblige, c'est un monde assez masculin, mais il y a pourtant pas mal de personnages féminins bien badass, et ces dames ne se laissent pas facilement impressionner !

6) Enfin, le meilleur pour la fin : Locke Lamora.
(oui, c'est tout, j'ai pas besoin d'en dire plus, Locke Lamora se suffit à lui-même en tant qu'argument valable)

Si vous le lisez pas, c'est pas grave hein, ça fait moins de personnes avec qui se partager Locke, mais bon vous passez sûrement à côté du livre de votre vie

Depuis toujours, je souffre d'un mal aussi mystérieux qu'agaçant. Pour chaque bon livre que je lis, il y a un prix à payer: les dix prochaines lectures seront terriblement nulles. Ce bouquin est tellement superbe que je peux affirmer avec certitude (et inquiétude) que ce ne sont pas dix lectures nulles qui m'attendent, mais cinquante.
Si les trois prochains tomes de cette série sont aussi réussis que le premier, je suis parti pour me manger deux cent livres nuls.