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4,38

sur 1040 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Camorr est une cité lacustre fortement inspirée de Venise avec ses canaux, ses ponts et la richesse de son architecture. Seulement, la comparaison s'arrête là. de gondoliers et de romantisme: point.
Camorr est gangrénée par la pègre: un Palerme médiéval.
J'ai noté des ressemblances avec la ville de Ankh-Morpork, si peu sûre mais si chère à Terry Pratchett dans "Les annales du Disque-Monde".
Il s'en est fallu d'un rien que je ne me laisse baigner dans une lagune d'incompréhension après une cinquantaine de pages.
Tiraillé entre l'envie de passer à autre chose et la curiosité que suscite ce premier roman couvert de louanges, avec, une fois de plus, la technique des récits parallèles encore resservie.

Suivre la vie de ce voleur ne m'a pas emballé. Mais la préparation de la première arnaque m'a scotché, ensuite les pages se tournent, toutes seules.

Scott Lynch a imaginé une cité complexe et c'est une grande réussite du roman, par contre le personnage principal de Locke ne m'a pas convaincu, les seconds couteaux, dont Jean Tannen, davantage.

Le tome 2 attendra.
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Cela faisait des mois que je voulais lire ce roman, je le désirais ardemment, je m'en faisais tout un film, le titre à lui seul scintillait à mes yeux éblouis et me promettait mille plaisirs de lecture.

Bon, bah... bof. le charme n'a pas pris.

Je comprends pourtant l'engouement qu'il suscite. le monde est riche et déploie toute un éventail de lieux et de personnages hauts en couleurs. L'intrigue et le jeu du "qui manipule qui ?" sont parfaitement ficelés. Les dialogues sont savoureux, le récit a un ton, son ton, et l'ambiance ne se met en place qu'en quelques lignes. Alors, pourquoi ? Ô rage et désespoir, pourquoi n'ai-je pas été happée dans ce roman qui présente toutes les qualités qui me font d'ordinaire battre des cils ?

Je ne sais trop. J'ai eu du mal à croire en cette ville extraordinaire. J'ai eu l'impression qu'on voulait m'en jeter plein les yeux par une surenchère de lieux spectaculaires et de personnages extrêmes. Les flashbacks disséminés dans le roman pour dévoiler peu à peu le passé des Salauds Gentilhommes m'ont empêchée de m'accrocher à eux dès le début du roman : trop d'éléments me manquaient pour les cerner et les aimer vraiment (et manquent encore à la fin du roman, d'ailleurs).
La narration ne m'a pas non plus transportée ; l'introduction des personnages secondaires m'a semblé peu à propos,

Ce n'est pas un roman que je déconseillerais, loin de là, mais il n'est de toute évidence pas fait pour moi. Dommage.
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Voleurs, escrocs et aventuriers sans scrupules, Locke Lamora et ses complices sont sur un gros coup qui devrait leur rapporter une fortune. Mais il va falloir compter avec les aléas de la pègre locale et leurs nombreux ennemis.

Je vous recommande de ne pas lire la 4e de couverture, qui en dit beaucoup trop, et d'éviter les avis trop bavards de la blogo/booktubosphère. Je n'avais pas lu le résumé, mais j'ai fait l'erreur d'aller voir certains avis, dont un sur le tome 2 pour lequel je n'avais pas percuté qu'il spoilait le tome 1 (oui, je ne suis pas maligne, parfois). Pendant une grande partie de ma lecture, j'ai donc attendu d'en arriver à un élément de l'intrigue qui, forcément, n'arrivait pas avant la fin… du coup, j'avais l'impression que ça n'avançait pas des masses. Alors oui, il y a des longueurs et parfois on a l'impression que l'auteur ne fait que tourner en rond. Mais pas autant que ça m'a semblé, en fait.

Il y a beaucoup d'action, mais Scott Lynch prend le temps de décrire énormément le contexte, les lieux, les liens entre les personnages, la politique de la ville, etc. On a donc un univers très riche, mais on n'est jamais perdu dans ses méandres. Il y a même certains aspects sur lesquels j'aurais aimé en savoir plus, si ça n'avait pas risqué de rajouter encore 100 pages à un roman déjà bien touffu.

Surtout que la construction du récit peut rendre certains points un peu confus, je trouve: on a régulièrement des « interludes », qui expliquent le contexte ou détaille comment les héros sont arrivés la, mais surtout on a parfois des retours en arrière pour montrer comment on nous a induits en erreur sur ce qui s'était passé. Vous savez, comme dans les séries télé où on croit que les héros se font avoir, mais où on vous montre ensuite que c'était une entourloupe des scénaristes pour renforcer le suspense. J'avoue que c'est un truc que je trouve très agaçant ^^

La plume est agréable, ça se lit facilement et il y a beaucoup d'humour. Des facilités aussi. Outre ce que je mentionnais plus haut, j'ai trouvé que pas mal de situations se dénouaient un peu trop aisément et de façon, somme toute, plutôt prévisible (même sur ce qui ne m'avait pas été spoilé).

Une bonne lecture, même si pas autant que je l'espérais, mais c'était distrayant et je lirai la suite avec plaisir. Je recommande si vous aimez la fantasy touffue, mais pas prise de tête.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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"Les Salauds Gentilshommes" est un livre que j'avais envie de découvrir de puis pas mal de temps et je remercie Babelio et les éditions Bragelonne pour cette lecture dans le cadre du Masse Critique.

Je vais éviter tout résumé trop détaillé d'autant que ça gâcherais le plaisir des futurs lecteurs de trop en dévoiler. Car des surprises il y en a quelques unes. Donc, je vais essayé d'être concis, en tout cas d'en dire le moins possible.
De tous les ouvrages de Fantasy que j'ai eu l'occasion de lire jusqu'à aujourd'hui, celui-là est probablement le plus original. Alors qu'on a le plus souvent droit à un certain schéma pour ce genre de littérature, il faut avouer que Scott Lynch nous propose une vraie nouveauté grâce à ses personnages hauts en couleur, Locke Lamora en tête. Ce dernier est vraiment plaisant à suivre dans ses coups ne serait-ce que par son culot et son espièglerie. Il n'est pas non plus très loin d'être un génie du crime.
Pour une fois, pas de guerres inter-peuples, pas de grande quête, pas de héros prêt à tout sacrifier pour le bien commun mais juste une bande de voleurs se retrouvant entrainée dans une série d'imprévus durant l'une de lors escroquerie.

Si l'histoire a de quoi emballer plus d'un amateur de fantasy, l'univers dépeint ici n'est pas en reste. Camorr, à elle seule, est bien plus complexe et vivante que certains mondes entiers créés par d'autres auteurs. L'immersion se fait à force de détails tout au long de la lecture. Mais peut-être un peu trop...

Et là on va parler de la forme. Les descriptions sont très nombreuses et je reconnais que plus d'une fois, j'ai été largué. Il y avait des moments où j'avais juste envie d'avancer dans l'intrigue plutôt que d'avoir un aperçu trop précis de la nourriture par exemple.
De même, les 100 premières pages au moins, ont été un vrai calvaire pour moi. Un peu plus et il aurait fallu m'enchainer au livre pour que je poursuive ma lecture. Heureusement, les choses commencent à se décanter un peu après et l'histoire décolle lentement mais surement. Ce qui n'empêche pas certains passages de trainer en longueur dans le reste de l'ouvrage.

Reste que j'ai beaucoup aimé la structure du récit. Cet aller-retour entre passé et présent notamment grâce aux interludes. Interludes que j'accueillais toujours avec plaisir.

Enfin, pour ce qui est du langage, on peut dire qu'il est fleuri. Dans une certaine mesure c'est peut-être ce qu'il y a de plus banal chez ces voleurs. Au final ce n'est pas tant le niveau de la langue qui m'a amusé que son utilisation culottée.

En conclusion, je dirais trois choses :
- "Les Salauds Gentilshommes" porte bien son nom et caractérise parfaitement bien les personnages que sont Locke Lamora, les frères Sanza, Moucheron, Jean et Chains.
- "Les Salauds Gentilshommes", c'est de la fantasy rafraichissante.
- "Les Salauds Gentilshommes", c'est aussi une lecture qui se doit d'être insistante si l'on tient à surmonter ses longueurs et à l'achever.
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Mon ressenti est plutôt mitigé concernant cette lecture.

L'histoire est celle d'une bande de voleurs ou plutôt d'arnaqueurs, les salauds gentilshommes dirigé par Locke Lamora. La première partie on suit leur arnaque contre les nobles du royaume et la deuxième partie concerne la vengeance de Locke Lamora contre le nouveau "capa" qui dirige toutes les bandes de voleurs.

J'ai apprécié l'univers très riche créé par l'auteur et de lire les histoires de personnages ni gentils ni méchants pour une fois. Par contre le fait d'alterner les chapitres entre le présent et le passé ( leur apprentissage) coupe trop l'histoire et ne m'à pas permis de me plonger dedans.
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J'ai bien aimé, sans que ce soit un coup de coeur.
Je m'explique. C'est très bien écrit et bien traduit, et l'histoire est passionnante. Cependant, il y a énormément de descriptions et d'interludes qui, à mes yeux, rallongent inutilement une histoire qui aurait pu être bien plus "punchy" et efficace.

En bref, c'était trop long ! Mouarf !
Pour dire, j'avais du mal à m'y remettre, tant il y a de digressions. du coup, il est vrai que les personnages sont fouillés, bien décrits, hyper attachants. le méchant très très méchant, les moins méchants moins méchants que le méchant mais pas mals dans leur genre aussi (oui, on est dans de la dark-fantasy, et on ne l'oublie à aucun moment.)

Les rebondissements sont nombreux et tiennent bien en haleine.
Mais justement, que viennent faire les interludes, ô combien trop nombreux, au milieu de tout ça, alors qu'on n'a qu'une envie, sauter au chapitre suivant pour connaître la suite de l'histoire ? Je n'ai lu que ceux concernant les salauds gentilshommes, après j'avoue, ça m'a totalement gavée et je les ai tous sautés. La ville, Camorr, est déjà suffisamment décrite dans les chapitres sans qu'on ait besoin d'en savoir davantage dans les interludes. Je veux bien que l'auteur apprécie sa création et aime digresser dessus, mais bon sang, arrive un moment où il faut se rendre compte du "trop". Et là,  c'est BEAUCOUP trop...
Pour moi, en tous les cas.

Je préfère, de loin, l'écriture efficace et droit au but d'un G. Cook ou d'un S. Brust, que je vais reprendre de ce pas avec Teckla, d'ailleurs...
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Tout d'abord, beaucoup d'éléments m'ont fait penser au roman Gagner la guerre de JP Jaworski : le héros n'est pas un ange et use d'un vocabulaire très coloré, l'univers où il évolue est vaguement italien, la magie est présente pas abondante, les personnages s'en prennent plein la figure et il y a des magouilles et machinations à tout bout de champ. Que des points communs positifs.
En fait, le seul point négatif par rapport à Gagner la guerre, c'est l'écriture : le traducteur de Scott Lynch n'a pas plume de Jaworski...

Ensuite, que dire, à part que j'ai adoré le scénario ? On sait où l'on va, mais on rencontre de nombreuses surprises.
le fait d'intercaler des chapitres sur l'éducation de Locke dans l'action présente ne fait que renforcer l'addictivité, en finissant chaque partie "présent" sur un cliffhanger et en donnant quelques indices dans le passé sur ce qu'il se passera dans le chapitre "présent" qui suit...

Je me suis beaucoup attachée aux Salauds Gentilhommes. Locke et son "putain de coeur d'artichaut" m'ont tout émue, mais je n'ai pas hâte qu'on en arrive développer le dossier "Sabetha" (quoique je changerai peut-être d'avis lorsque le moment sera venu).

Un début de série très sympathique, on est directement plongé dans l'action et le tout se lit très très bien.
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J'avais entendu beaucoup d'éloges sur ce livre, et donc je me suis dit que j'allais m'y attaquer, l'esprit tranquille, persuadée que j'allais passer un très bon moment de lecture. Si de base, l'histoire a tout pour séduire avec ce petit Locke Lamora, voleur espiègle qui ne manque pas de panache, dont on découvre les débuts assez cocasses, et cette ville, Camorr, où les brigands, organisés en mafia, font la loi, je dois dire que j'ai un peu souffert à la lecture tant il y a des longueurs…

Le style plein d'humour m'a beaucoup plu, car il apporte aux dialogues une impertinence qui sied à merveille à nos gentils voleurs. Il y avait également de l'idée dans l'alternance temporelle qui nous permet de suivre un Locke à ses débuts et une autre version de lui-même plus sage. On apprécie également la théâtralité poussée à son paroxysme quand cette joyeuse bande essaie d'entourlouper les nobles aux poches pleines. Ils n'ont pas leur pareil pour se déguiser et se perdre dans leur rôle du moment.

J'ai beaucoup apprécié les membres de cette troupe avec Locke en leader, Jean poète sur les bords qui parle avec raffinement, les jumeaux un peu bourrus et Moucheron, la plus jeune recrue qui veut bien faire. Hélas, l'auteur a voulu rendre son décor, Camorr, vivant au point de lui consacrer de longues, très longues descriptions qui non seulement alourdissent le récit (surtout pour ceux qui ont la faculté de représentation d'une mouche), mais qui en plus cassent l'action chaque fois qu'on est en plein dedans.

Outre cela, et c'est le reproche majeur que je ferai à ce livre, et qui, j'en ai conscience, apparaîtra aux yeux des amateurs de fantasy comme l'originalité de ce récit, si le ton désinvolte et irrévérencieux nous porte sans mal à la barre des cent pages, on déplore, par la suite, que la psychologie des personnages ne soit pas plus poussée. On les aime beaucoup, et on compatit un temps avec ces mauvais garnements qui ne sont, au final, que des orphelins. Hélas, on attend quelque chose de plus profond qui ne vient pas.

C'est donc un récit plein de rebondissements, qui a le mérite de présenter une équipe de voleurs très compétents, que je recommande aux amateurs de fantasy, qui sauront apprécier leur humour sans pareil et l'aspect descriptif du récit qui en fait à la fois la force et la faiblesse selon qu'on soit friand ou pas des décors mis autant en avant.
Lien : http://www.place-to-be.fr/in..
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Dans un univers s'inspirant des villes italiennes du haut Moyen Age, dans une société aux ramifications complexes, Locke Lamora et toute sa fine équipe font preuve d'une incroyable imagination pour détrousser la noblesse locale. Une intrigue merveilleusement pensée fourmillant d'astuces et de détail. J'ai franchement passé un bon moment malgré certaines lenteurs dans le récit et la redondance de certains passages.
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Je me suis procurée cette saga après avoir visionné une vidéo d'un chroniqueur qui la présentait, le côté Ocean's eleven m'ayant tout de suite emballé.

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai ainsi découvert Camorr et toutes les spécificités de cette cité que l'on explore aux côtés de Locke Lamora et ses amis tout au long du premier tome. L'amitié, au premier plan de cette saga, est un thème avec lequel S. Lynch est merveilleusement à l'aise. Certains passages ont réussi à m'en donner des frissons !

Les personnages hauts-en-couleurs apportent un charme certain à cette ville lacustre aux contours suffisamment mystérieux pour nous donner envie de tourner les pages les unes après les autres. Il me semble avoir ressenti ce qui m'avait tant plu dans Les Trois Mousquetaires de Dumas, où l'aventure ne serait pas aussi palpitante sans cet attachement profond aux personnages, chacun dotés d'une personnalité marquée et unis par une amitié fraternelle qui les aide à surmonter tous les obstacles.

Des obstacles, il y en aura sur la route de ce voleur et arnaqueur hors pair qu'est Locke. Mais c'est là que le bât blesse. Si l'intrigue a de quoi nous promettre de belles heures de lectures, je dois avouer n'avoir été que trop peu surprise des retournements de situations qui auraient dû me tenir en haleine. Toutes les manoeuvres de l'auteur ont échoué à me surprendre, tant les rebondissements sont insuffisamment recherchés. On dirait que l'auteur a tout misé sur l'originalité de ce thème dans la fantasy en oubliant d'apporter une réelle complexité aux machinations peu élaborés des arnaques. Je n'ai pas du tout obtenu de satisfaction à voir les mécanismes des escroqueries et les rouages se dévoiler avec panache, vous savez ce petit moment de jouissance intellectuelle quand on arrive à remettre chaque élément bout à bout pour comprendre toute la mise en place.

Je ne sais pas si c'est à cause d'une sensation de déjà-vu dans les arnaques en elles-mêmes ou bien une maladresse d'écriture du récit qui fait que beaucoup d'événements sont largement prévisibles. Toujours est-il que ce manque de saveur, couplé aux nombreuses longueurs sur l'enfance de Locke qui saccadent un peu l'histoire principale, ont eu raison des deux dernières étoiles. A voir la suite qu'il me tarde quand même de lire !

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