Citations sur Ali et Ramazan (9)
Lorsque Ramazan s’égaie, la joie remplit Ali aussi. Comme s’ils étaient des jumeaux, ce que ressent Ramazan pénètre Ali.
Mais le contraire n’arrive jamais.
Seul Ali prend la couleur de Ramazan, quelle qu’elle soit. Tous ses sentiments ondoient en fonction de Ramazan.
D’où qu’il souffle Ramazan, c’est là qu’il se disperse.
Il veut constamment goûter à ce succès unique dans sa vie. Quand il ne joue pas aux billes ; qu’il soit à l’école, dans la rue, en train de dormir, il joue avec ses mains. Ses doigts miment sans arrêt des jeux de billes. Il ne peut pas les contrôler, qu’il le veuille ou non.
Comme il rafle à coup sûr les billes de l’orphelinat tout entier, Ramazan distribue au préalable des billes à un ou deux joueurs qui en valent la peine.
Il veut constamment goûter à ce succès unique dans sa vie. Quand il ne joue pas aux billes ; qu’il soit à l’école, dans la rue, en train de dormir, il joue avec ses mains. Ses doigts miment sans arrêt des jeux de billes. Il ne peut pas les contrôler, qu’il le veuille ou non.
Comme il rafle à coup sûr les billes de l’orphelinat tout entier, Ramazan distribue au préalable des billes à un ou deux joueurs qui en valent la peine.
Mais il en a tellement besoin de sniffer du solvant, il ne comprend pas pourquoi il n’avait pas commencé avant. Ali ne ressent plus ni le chaud ni le froid. Pire encore, la solitude, l’absence de Ramazan, l’absence maternelle, l’absence maternelle, l’absence maternelle pour la première fois de sa vie, il ne la ressent plus.
Lorsque Ramazan s’égaie, la joie remplit Ali aussi. Comme s’ils étaient des jumeaux, ce que ressent Ramazan pénètre Ali.
Mais le contraire n’arrive jamais.
Seul Ali prend la couleur de Ramazan, quelle qu’elle soit. Tous ses sentiments ondoient en fonction de Ramazan.
D’où qu’il souffle Ramazan, c’est là qu’il se disperse.
"Ceux qui parlent de révolution et de lutte de classes sans se référer explicitement à la vie quotidienne, sans comprendre ce qu’il y a de subversif dans l’amour et de positif dans le refus des contraintes, ceux-là ont dans la bouche un cadavre." Raoul Vaneigem (épigraphe)
Ramazan, à force de se faire du souci pour Ali, de se faire du souci pour leur manque d’avenir, se faire du souci à cause de ces soucis, voit vraiment ses jours au service militaire comme une punition de l’enfer.
Mais il en a tellement besoin de sniffer du solvant, il ne comprend pas pourquoi il n’avait pas commencé avant. Ali ne ressent plus ni le chaud ni le froid. Pire encore, la solitude, l’absence de Ramazan, l’absence maternelle, l’absence maternelle, l’absence maternelle pour la première fois de sa vie, il ne la ressent plus.
Ramazan, à force de se faire du souci pour Ali, de se faire du souci pour leur manque d’avenir, se faire du souci à cause de ces soucis, voit vraiment ses jours au service militaire comme une punition de l’enfer.