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Critique de Cekankonvaou


Depuis quelques années déja, les hommes parlent de l'année à venir, l'an 1666 qui serait, selon les prophéties, l'année de la bête, de l'antéchrist, de l'apocalypse, l'année durant laquelle le monde tel que nous le connaissons verra sa fin.
Seule protection possible : invoquer le créateur en l'appelant par le nom qui serait caché dans un livre que beaucoup mentionnent dans leurs écrits, que personne ne semble avoir eu en main : le Centième nom

Cela fait déja plusieurs générations que les ancètres de Baldassare sont venus s'installer à Gibelet, au Liban. Pourtant, dans son coeur, coule toujours la nostalgie de la grande Gènes et de la grandeur de sa famille.

Le destin de Baldassare va croiser quelques instants celui du livre, quelques instants qui suffiront à Baldassare pour se mettre en route, accompagné de ses neveux et de son commis, à la poursuite du livre.
Au cours de cette quète qui le ménera du moyen orient à Gènes puis à Londres, Baldassare le rationnel sera bousculé et transformé par les événements que les superstitieux transforment en signe de fin du monde.



Cela faisait quelques années que je n'avais pas lu un livre d'Amin Maalouf. J'ai retrouvé dans ce "road book", tout ce que j'avais adoré dans Léon l'africain ou dans le rocher de Tanios.
Une langue belle et riche dans laquelle Amin Maalouf glisse parfois quelques mots oubliés aux sonorités délicieuses.
Du voyage, dans le temps et dans l'espace. Amin Maalouf sait nous replonger dans une époque où le rapport à la distance n'était pas du tout le même, où le voyage s'étirait suffisament pour créer de vrais liens avec les autres passagers. Une époque à laquelle les villes ne portaient pas les noms que l'on connait maintenant... Quoi de mieux pour voyager avec Baldassare que ces deux pertes de repères.

Si son périple a su me porter, si j'ai bien volontiers posé les pieds de mon esprit dans les pas de Baldassare, j'ai beaucoup moins été convaincu par le personnage en lui même : indécis permanent, subissant son voyage, parfois lâche et égoïste,
Bref, Baldassare m'a quelque peu agacé.

Malgré cela, j'ai passé un bon moment en compagnie de livre qui a su m'amener à quelques réflexions sur la foi et la superstition.
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