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Critique de jamiK


Milieu du XVIIIe siècle, le jeune Louis-Marie, se trouvant orphelin, se rend à Brest dans l'espoir de trouver du travail dans la taverne de son oncle, une taverne aux étranges fréquentations.
Louis-Marie est fasciné par la navigation, la piraterie, mais la réalité est bien moins idyllique. C'est un beau récit d'aventure, épique et mystérieux, avec une pointe de magie, une résonance locale qui ajoute un charme particulier. C'est un roman écrit pour un public assez jeune, donc avec une fin morale. On retrouve ici un peu la trame de son fameux succès “L'ancre de Miséricorde”, un jeune enfant confronté aux vieux marins louches, anciens bagnards et pirates en mission secrète à terre. C'est aussi dans la veine du fameux “L'île au trésor” de Stevenson. Alors il y a le mystère, la mer, les pirates, la mort, la peur, le sang, et le garçon qui devra trouver sa voie dans ce dangereux univers, tous les ingrédients pour un roman de piraterie, classique et prenant.

Parler de Pierre Mac Orlan pour un brestois, c'est un acte sacré, il n'y a très peu séjourné en réalité, mais en si peu de temps, il a su s'imprégner de son folklore, de son argot maritime, des caractères et de l'âme de cette ville, au point que sa chanson Fanny de Laninon, pourtant tragique et triste, soit devenue un hymne (chanté tous les soirs de matchs par les supporters de notre équipe de foot). Alors quand un brin de l'action se passe dans le vieux Brest du XVIIIe siècle, le brestois d'aujourd'hui que je suis jubile, fier de sa ville, même si… non, surtout si ce n'est qu'un lieu de bas-fonds mal famés, fait de faubourgs iodés, de tavernes douteuses, on l'on boit, l'on chante et on manigance.

À moi forban que m'importe la gloire
Les lois du monde et qu'importe la mort
Sur l'océan j'ai planté ma victoire
Et bois mon vin dans une coupe d'or
Vivre d'orgie est ma seule espérance
Le seul bonheur que j'ai su conquérir
C'est sur les flots qu'j'ai passé mon enfance
C'est sur les flots qu'un forban doit mourir.
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