Citations sur Le féminisme irréductible. Discours sur la vie et la loi (12)
Le cri des femmes, mêmes sous ses formes les plus radicales, n’est jamais inutile, et l’indifférence restera encore et toujours le pire ennemi de ceux et celles qui ne veulent pas voir perdurer un état de fait dont l’humanité s’est trop longtemps accommodée
Ce livre fait apparaître que l’inégalité de sexe se trouve au fondement même des normes juridiques qui régissent l’égalité de sexe ; que l’abus sexuel est tacitement permis par les lois qui le combattent ; que la pornographie est une pratique de misogynie et d’abus dissimulée sous le droit à la liberté d’expression qui protège les arts et la littérature, et que le racisme et le sexisme de la loi et de la société ne sont pas seulement étroitement imbriqués mais se constituent mutuellement à bien des égards.
le racisme et le sexisme de la loi et de la société ne sont pas seulement étroitement imbriqués mais se constituent mutuellement à bien des égards
L’égalité abstraite ébranle l’inégalité réelle, mais en même temps elle la renforce
le genre donne en partie leur signification aux races et aux classes tout en les divisant en deux, pendant que les particularités de celles-ci complètent et traversent le genre
Le premier de ces thèmes est l’analyse de la relation sociale entre les sexes, organisée de telle sorte que les hommes peuvent dominer les femmes et les femmes doivent se soumettre, que cette relation est sexuelle et qu’elle est, en fait, le « sexe ».
Le deuxième thème est une critique de la conception du genre fondée sur la différence plutôt que sur la hiérarchie
Le troisième thème montre comment en Amérique la pornographie est un des moyens essentiels de la mise en acte des deux dynamiques précédentes dans la vie quotidienne
La différence est la définition que le système de genre donne du genre, la domination qu’il dénie, ce qui devrait déjà suffire à la rendre suspecte
En temps que femmes, nous avons été privées non seulement de termes qui nous soient propres pour parler de nos vies, mais de vies à vivre qui nous soient propres
En temps que femmes, nous avons été privées non seulement de termes qui nous soient propres pour parler de nos vies, mais de vies à vivre qui nous soient propres
la pornographie n’est pas, pour les femmes, de l’expression, mais qu’elle est leur silence