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Citations sur La famille St. John, tome 2 : L'amour en 10 leçons (14)

On ne peut nier qu’une véritable épidémie se répand parmi les jeunes filles de Londres – réalité tragique qui, hélas, ne peut mener qu’à la pire des conclusions. Nous faisons allusion, bien sûr, à l’état de vieille fille. Nombreuses sont les demoiselles de notre belle cité à ne pas recevoir les rayons du soleil de la félicité conjugale. N’est-il pas criminel que tant de boutons prometteurs risquent de ne jamais éclore et s’épanouir ? Aussi, chère lectrice, est-ce dans l’intérêt de toutes que nous avons établi une liste de moyens séculaires et éprouvés pour vous rendre plus aisée cette tâche redoutable : trouver un époux. Le moment est venu de vous présenter : « Comment conquérir un lord en dix leçons. » Pearls and Pelisses, juin 1823.
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N’oubliez pas que, jusqu’au dernier moment, une bataille peut être gagnée ou perdue. En ces circonstances, il vous faut de la constance, de la détermination et de l’endurance !
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Ne tentez pas de produire d’emblée une trop forte impression.
Pour conquérir votre lord, veillez à être vue, mais à peine entendue. Ne poussez pas la conversation trop loin dès le début – vous ne voudriez quand même pas l’écraser sous le poids de vos pensées !
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-Ce sont des prédatrices. Toutes autant qu’elles sont.
-Si tu veux mon avis, ce n’est que justice que le bulan sache enfin ce que c’est que d’être chassé. Nick fit la grimace à l’évocation de ce surnom turc et de la longue histoire qui s’y attachait. Il y avait des années que personne ne l’avait appelé le bulan – le pisteur.
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Il avait passé vingt-deux jours dans une prison turque avant d’être sauvé par Rock et de se retrouver en Grèce, où il s’était juré de mettre un terme à la carrière du bulan. La plupart du temps, il était heureux de cette décision. Il jouissait d’une existence paisible à Londres, entre la gestion de ses biens et sa passion pour les œuvres d’art de l’Antiquité. Il y avait cependant des jours où la vie du bulan lui manquait. Il préférait, et de loin, être le chasseur plutôt que le chassé.
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Son père s’était servi d’elle. Une fois de plus ! On aurait pu penser qu’elle se serait habituée à être traitée de la sorte, mais la surprise et le choc étaient toujours aussi vifs. Comme si, un jour, son père allait renoncer à être le scandaleux comte de Townsend… L’homme qui avait tenu sa femme et ses enfants enfermés à la campagne pour mener une vie de débauche à Londres ; l’homme qui ne s’était jamais soucié d’eux, même pas quand son épouse était morte, ni lorsque les domestiques, lassés de ne plus toucher leurs gages, étaient tous partis ; l’homme qui n’avait pas donné signe de vie lorsque Isabel lui avait demandé, lettre après lettre, de revenir à Townsend Park et de rendre à leur demeure un peu de son lustre passé – si ce n’était pour sa fille, du moins pour son héritier. La seule fois où il était revenu… Non, elle ne voulait pas y penser. À cause de lui, sa mère avait perdu l’esprit, son frère avait été privé de père, et elle-même avait dû assumer la responsabilité du domaine. Elle avait relevé ce défi, faisant de son mieux pour que la maison reste debout et qu’il y ait toujours de la nourriture sur la table. Mais, alors que les maigres revenus de Townsend Park suffisaient à peine à pourvoir aux besoins de ses habitants et de ses métayers, son père dilapidait jusqu’au dernier penny tiré de ses terres. L’affreuse réputation du comte avait au moins eu l’avantage de tenir éloignés de Townsend Park les membres de la haute société, ce qui avait permis à Isabel de peupler la maison et ses dépendances à sa guise. Ce qui ne l’empêchait pas de regretter que le cours des choses n’ait pas été différent. Elle aurait tant aimé avoir la vie de n’importe quelle fille de comte : être éduquée sans avoir un seul souci au monde, ne pas douter un instant que, le jour venu, elle brillerait comme les autres et serait courtisée par un homme qui l’aurait choisie, et non réclamée tel un trophée gagné au jeu. Si seulement elle ne s’était pas retrouvée aussi seule… C’était cela, le pire de tout.
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Après l’avoir foudroyé du regard, Nick cria vers le ciel :
-Je crois, lady Isabel, que c’est une bonne chose que je sois venu aujourd’hui. Selon toute vraisemblance, vous allez de nouveau avoir besoin qu’on se porte à votre secours. Le sourire qu’elle lui adressa était angélique – et d’une fausseté totale.
-J’ai survécu vingt-quatre ans sans garde du corps, monsieur. Je n’ai pas l’intention d’en embaucher un aujourd’hui.
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-Qu’est-ce que cela signifie ? demanda-t-il en se tournant vers elle. La responsable de l’écurie fit alors claquer son fouet contre sa botte, et il tressaillit.
-Il ne nous plaît guère que vous éleviez la voix contre une dame, monsieur.
-Je… je suis… balbutia-t-il.
-Une chose que vous n’êtes pas, en tout cas, c’est un gentleman, à en juger par la manière dont vous avez jailli de cette pièce, déclara la cuisinière en indiquant le salon de son lourd rouleau à pâtisserie. De nouveau, il se tourna vers Isabel, qui se contenta de hausser délicatement une épaule.
-Ce n’est pas après lady Isabel que vous en aviez, sans doute, intervint à son tour la majordome, tout en testant d’un doigt léger le fil du sabre qu’elle tenait. Non sans mal, Isabel s’abstint de porter les yeux vers l’endroit où était accroché d’ordinaire le sabre – peu affûté, en tout état de cause. Ses compagnes avaient décidément le goût des mises en scène théâtrales.
-Je… Non ! Il y eut un long moment de silence, pendant lequel Isabel observa la sueur qui perlait peu à peu au front de M. Asperton. Ce ne fut que lorsque sa respiration s’accéléra de manière visible qu’elle décida d’intervenir.
-M. Asperton s’apprêtait à partir, dit-elle d’un ton encourageant. Il opina avec nervosité, les yeux fixés sur le fouet que continuait d’agiter Kate.
-Je ne pense pas qu’il reviendra. N’est-ce pas, monsieur ? Comme il gardait un silence prolongé, Kate abattit les lanières de son fouet sur le sol. Le bruit sembla le tirer de sa transe, et il secoua la tête avec véhémence.
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-Lord Nicholas St. John… Le spécialiste de l’art antique ? Nicholas ne put dissimuler sa surprise. Quelle question inattendue ! Il s’était préparé à entendre : « Nicholas St. John, le frère du marquis de Ralston ? », ou encore : « Nicholas St. John, le lord à conquérir ? », ou même : « Nicholas St. John, le meilleur parti de Londres ? » Mais être identifié comme l’expert en antiquités ? À croire qu’il avait trouvé la seule femme d’Angleterre à ne pas lire Pearls and Pelisses !
-En personne. Elle se mit alors à rire, et sa beauté s’accrut encore. Il ne put s’empêcher de lui sourire.
-Je n’arrive pas à y croire, reprit-elle. Vous êtes très loin de chez vous, monsieur… Je l’avoue, je vous imaginais… différent, poursuivit-elle avec un nouveau rire. Non pas que j’aie beaucoup pensé à vous. Mais vous voilà ici, à Dunscroft ! Quelle chance extraordinaire !
-Je crains de ne pas bien comprendre, répliqua Nick, interloqué.
-Évidemment ! Mais vous allez comprendre ! Qu’est-ce qui vous amène à Dunscroft ? Il ouvrit la bouche, mais elle ne lui laissa pas le temps de placer un mot.
-Peu importe. Ce qui compte, c’est que vous soyez là !
-Je vous demande pardon ?
-Vous êtes un signe.
-Un signe ?
-Oui, exactement. Mais pas le signe que Lara croyait.
-Ah non ? Nick en venait à se demander si elle n’avait pas reçu un coup à la tête lors de leur chute.
-Non, confirma-t-elle. Vous êtes le signe que je dois vendre les marbres.
-Les marbres…
-Lord Nicholas, vous vous sentez bien ? s’enquit-elle en l’observant, la tête inclinée sur le côté.
-Euh… oui. Je crois.
-Parce que vous répétez davantage mes paroles que vous ne me répondez. Êtes-vous certain d’être lord Nicholas St. John ? L’archéologue ? C’était l’une des rares choses dont il était certain face à cette femme déconcertante.
-Sûr et certain.
-Eh bien, reprit-elle après l’avoir observé un long moment, j’espère que vous ferez l’affaire.
-Je vous demande pardon ?
-Veuillez m’excuser, mais vous ne semblez pas être le plus… vif des érudits.
-Mademoiselle, répliqua-t-il, pour le coup offensé, je vous assure que… si vous avez besoin d’un archéologue, vous ne pouviez pas mieux tomber.
-Inutile d’avoir l’air aussi vexé. Ce n’est pas comme si j’avais une pléthore d’archéologues entre lesquels choisir. De nouveau, elle lui sourit et, de nouveau, il resta ébloui. Qui donc était cette femme ? Comme si elle avait lu dans ses pensées, elle déclara :
-Je suis lady Isabel Townsend. Et je dois vous remercier de me faciliter ainsi la tâche.
-Je vous demande pardon ? répéta-t-il. Au lieu de répondre, elle se détourna, examinant le sol autour d’eux, jusqu’au moment où, avec un cri de triomphe, elle alla en boitillant ramasser un réticule plutôt élimé. Sous les yeux de Nick, elle fouilla à l’intérieur et finit par en extraire un petit carré de papier qu’elle lui tendit aussitôt.
-Qu’est-ce que c’est ?
-C’est pour vous, se contenta-t-elle de répondre, comme si cela tombait sous le sens.
-Pour moi ?
-C’est-à-dire pour la Royal Society of Antiquities. Mais, ajouta-t-elle en souriant devant sa perplexité, puisque vous êtes déjà ici… je pense que vous conviendrez très bien.
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-La sœur d’un duc ? murmura Jane avec désapprobation.
-Ça devrait pas compter, qui elle est, protesta Gwen, la cuisinière. Elle a besoin de nous, et on recueille les filles qui ont besoin de nous.
-Elle ne peut pas rester, déclara à son tour Kate qui, du regard, quêta le soutien des autres.
-Allons poursuivre cette conversation loin de cette pauvre fille, chuchota Isabel, qui fit signe au groupe de lui emboîter le pas.
-Elle ne peut pas rester ! affirma de nouveau Kate.
-Oui, je crois que tu t’es montrée claire sur le sujet, répliqua Isabel, ironique.
-C’est un risque énorme, insista Jane, comme si Isabel n’y avait pas songé elle-même. En vérité, la crainte lui tordait le cœur. On ne recueillait pas la sœur d’un duc, l’un des hommes les plus puissants d’Angleterre, sans qu’il en ait connaissance. Et cela pourrait être fatal à James. Le frère d’Isabel n’avait que dix ans, le titre de comte de Reddich venait de lui échoir, et il aurait à se battre pour se débarrasser de la réputation catastrophique de son père. Si le duc de Leighton découvrait que sa sœur vivait ici, sous sa protection, James ne se remettrait pas du scandale.
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