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Critique de candlemas


Quand Machiavel commence à écrire le Prince, en 1512, il est emprisonné par les Médicis, pour cause de sympathies républicaines. La polémique ouverte il y a plusieurs siècles après les commentaires de J.J. Rousseau est donc sans fondements.
Pour préparer chacun à la lecture de ce -court- ouvrage, il convient simplement de prévenir qu'il ne s'agit pas d'une réflexion éthique ou morale : le Prince n'est pas une analyse du pouvoir juste, ni une apologie ou au contraire une dénonciation de la tyrannie. En cela, il est donc un livre moderne, rompant avec la tradition antique, poursuivie et enrichie par les penseurs chrétiens.
Cette réflexion est une analyse fine, pertinente et concrète du jeur de pouvoir. Ce faisant, Machiavel montre entre autres comment la morale peut être instrumentalisée par ceux qui recherchent et prennent le pouvoir, alors qu'elle n'est pas ou plus une fin en soir. D'où, à mon sens, l'expression courante de "machiavélisme"...
Il s'appuie sur le contexte de son époque et sur une grande culture des faits antiques. Ce faisant, il nous offre d'excellentes clés de lecture de la politique en tant que jeu de pouvoirs -applicables aussi (comme moyen d'analyser les éventuelles manipulations...) au fonctionnement des entreprises, associations et autres groupes sociaux-, toujours d'actualité.
Qualifier Machiavel de cynique, c'est comme refuser le diagnostic d 'un médecin au motif que la maladie découverte est trop honteuse...
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