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Critique de OverTheMoonWithBooks


Un triple meurtre dans les Highlands au XIXeme siècle. le roman s'ouvre sur la confession de Roderick Macrae (un soit-disant héritage qu'aurait léger le personnage au narrateur/auteur).
Puis viennent les avis des scientifiques, docteurs en psychologie criminelle et autres experts. Et enfin les trois jours de procès puis le verdict.

Avant de donner mon avis, une conclusion s'impose : bien joué !
Gramae Macrae Burnet à vraiment bien joué avec ce roman, que ce soit avec ses personnages ou ses lecteurs !
Tout d'abord il y a cette ouverture assez lente qui, si on s'y laisse prendre, s'inscrit assez bien dans la tradition du 'storytelling' gaélique. La seconde partie est plus intellectuelle, plus structurée. Et c'est là que je me suis demandé.... "Mais de qui se moque-t-il?!!" S'il est vrai que l'intrigue peut perdre le lecteur par sa vraisemblance, lorsqu'on s'est déjà confronté au post-modernisme avec Paul Auster notamment, difficile de ne pas apprécier ce jeu de piste !

Pour apprécier ce roman, il faut accepter l'idée de se laisser porter par lui et ne pas trop en attendre d'emblée car il résiste à toute tentative de définition ou à tout type d'étiquette. Ce n'est ni un thriller, ni un roman policier, ni un roman historique, ni une biographie, ni un pamphlet ou un étendard pour un Gaelic revival.

Bien sûr, au-delà de ce jeu narratif, certains motifs semblent ressortir malgré l'auteur. Par exemple le sentiment de malaise de l'adolescent différent - à la Holden Caufield de J.D.Salinger. Ou encore la dérision dont l'auteur fait preuve face à toutes ces sciences et spécialistes en tout genre. Chacun d'eux est sans cesse dépassé par un nouveau, et au final : personne n'a la réponse !

Avant de conclure ce billet, je tiens à saluer le superbe travail de traduction de Julie Sidony qui a su rendre le récit parfaitement fluide. D'autant que le langage et l'élocution des personnages à une grande importance dans ce roman.
Les traducteurs sont souvent fustigés à tort : le fameux traduire c'est trahir. Facile à dire, mais il y a aussi des traducteurs qui sont de véritables passeurs, des passionnés qui savent, sans qu'on s'en rende compte s'effacer derrière le récit pour se mettre à son service. Un grand bravo et merci à elle pour avoir fait parvenir ce texte au public français.

Et pour finir, je remercie bien sûr très chaleureusement Babelio et les éditions Sonatine pour leur confiance, pour cette lecture et l'organisation de cette fabuleuse rencontre qui fut si riche.
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