Retour de Douarnenez, le temps est revenu au beau. Légère brise.
Suis passé devant chez
Vonnick Caroff, La porte était ouverte. N'ai pas osé rentrer.
Cela a ramené de ma mémoire ce livre de
Charles Madezo : «
La Cale ronde. »
Ce livre est un livre culte .Enfin …chez les douarnenistes …. Enfin ! Certains.
La cale ronde, cette jetée du port de Douarnenez autour de laquelle tourne la vie des enfants de marins dans l'après-guerre.
La mer et la vie d'un port en seize chapitres vus à travers les yeux d'un adulte qui regarde comme un enfant.
Ah ! L'apprentissage des ricochets ! Ah savoir nager ! Ah savoir godiller !
Souvenirs intimes.
On voit l'enfance passer et un jour, à l'adolescence, le rose est celui d'un sein, et le gris n'est plus celui, de la peau des dauphins, mais le gris terne et rêche des sarraus scolaires.
Trois semaines sur un thonier et c'est une autre vie qui commence, l'âge adulte, duquel on peut encore observer les enfants d'aujourd'hui,
à l'aplomb de
la cale ronde, jeter les mêmes pierres à la mer.
Une très belle écriture poétique, précise, exigeante et pleine de pudeur.
La cale ronde est toujours là. Hier, à marée montante, des enfants y étaient qui plongeaient.
Puisse Dieu, ou plutôt puissions-nous sauvegarder encore l'esprit de Douarnenez.