Après un accident de ski avec son petit ami Edgar, Tessa est évacuée dans un hôpital et subit une opération neurochirurgicale puis elle est plongée dans un coma artificiel. Se relaient auprès d'elle, son petit ami Edgar, passionné de ski, sa mère Anne, vivant à Rennes, son père Benoît, son entraîneuse Muriel mais aussi, Quentin l'infirmier aux pouvoirs magiques, les amis du lycée, Gil, Hortense, Jo et Kilian puis Sabine, la psychologue et le docteur Meyer, la neurochirurgienne.
Après des études de lettres et sciences humaines,
Jessie Magana travaille tout d'abord dans l'édition, elle a dirigé plusieurs collections, Français d'ailleurs chez Autrement, Libertés plurielles aux éditions
Le Cavalier bleu et enfin en littérature pour la jeunesse, Les Héroïques chez Talents Hauts. Elle écrit son premier ouvrage en 2008,
Général de Bollardière : non à la torture, dans la collection Ceux qui ont dit non dirigée par
Murielle Szac chez Actes Sud Junior.
Jessie Magana se définit comme une autrice engagée et elle publie des romans biographiques -
Général de Bollardière : non à la torture,
Gisèle Halimi : non au viol, Henri Gautier, métallo et résistant -, des documentaires sur le sexisme -
Les mots pour combattre le sexisme -, le racisme -
Des mots pour combattre le racisme - ou les discriminations en général -
Riposte : comment répondre à la bêtise ordinaire,
Tous différents mais tous égaux ? Elle s'intéresse également à l'histoire de l'immigration notamment dans la
Rue des Quatre-Vents illustré par
Magali Attiogbé récompensé en 2019 par une mention aux BolognaRagazzi.
En romans pour la jeunesse, elle a publié
Des cailloux à ma fenêtre en 2016 chez Talents hauts dans la collection Les héroïques et
Nos elles déployées en 2021 chez
Thierry Magnier en Grand format.
Jessie Magana multiplie les formes narratives dans ce roman court avec tout d'abord un roman choral avec les points de vue successifs de pas moins de onze personnages durant les seize premiers jours après l'accident de l'héroïne ; elle enchaîne avec le monologue intérieur de l'héroïne quand elle reprend conscience entre le 17ème jour et le 27ème jour. Elle reprend ensuite les points de vue successifs des héros, le petit ami, la psychologue, l'héroïne principale. Au 47ème jour, nous allons alors suivre le journal intime de l'héroïne d'une part et les lettres que son petit ami lui écrit sans les lui envoyer d'autre part. Enfin, lorsque l'héroïne retourne dans son village et va retrouver son petit ami, nous retrouvons le point de vue des deux héros.
Chaque séquence décrit les grandes étapes de l'émoi des proches après l'accident de l'héroïne principale puis le long éveil à la conscience de l'héroïne - l'autrice joue alors sur des phrases nominales hachées - puis sa réadaptation à une nouvelle vie avec une amnésie partielle et le style alterne entre l'écriture relâchée de l'héroïne dans son journal et le style poétique de son amoureux. L'autrice joue alors à fond sur le champ lexical de la montagne, n'hésitant pas à des énumérations. Nous avons ressenti une volonté de tout bien décrire mais la lecture en est fastidieuse ; il n'y a guère de suspense puisque nous comprenons dès le début du roman que l'amoureux a emmené l'héroïne dans la montagne et qu'il y a un secret à découvrir. Il y a peu d'originalité.