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3,33

sur 70 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Gigi meurt subitement d'une crise cardiaque dans son appartement à Rome.
Sa fille, Elvira trouve un manuscrit qu'il écrivait à quatre mains avec une femme plus jeune que lui avec qui il vivait une histoire d'amour clandestine car tous deux avaient une vie bien établie qu'ils ne voulaient pas abandonner.
Elvira va rencontrer cette femme qui s'appelle Clara et lui proposer de terminer le livre qu'ils avaient commencé à deux.
Clara est journaliste belge, spécialisée dans les rubriques de cinéma et a interviewé Gigi en tant que cinéaste renommé.
C'est à ce moment qu'a commencé leur histoire.
Gigi se confiait à elle en lui racontant son enfance et sa personne.
Ils vivaient ensemble des moments d'une grande intimité et se rencontraient souvent dans des endroits très différents allant de la Belgique, à la Sardaigne, à la Grèce et j'en passe.
Le roman est divisé en trois parties : la première racontée par Elvira, la fille; la deuxième par Gigi et la troisième par Clara.
Clara Magnani est un nom d'emprunt. Nous ne connaissons pas l'identité de l'auteur(e) du roman.
Si je dois jouer aux devinettes, je parierais pour un homme et non une femme.
La sensibilité est plutôt masculine mais je m'aventure dans un terrain scabreux, il me semble.
Je ne vais quand même pas me transformer en Miss Marple en lisant maintenant.
J'ai apprécié le roman tout en étant un peu freinée par les anecdotes, les diversions qui enlevaient du fond au récit et un côté intense à l'histoire entre Clara et Gigi.

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Joie c'est d'abord un petit mystère. L'histoire d'une liaison cachée. Si bien cachée que l'éditrice elle-même assure tout ignorer de la femme – ou de l'homme ? – qui se dissimule derrière Clara Magnani, pseudonyme avéré mais également personnage essentiel du roman.

Alors, une femme ? un homme ? un homme ET une femme peut-être ? (chante chabada et tu sors) car cette mise en abyme est structurée comme un dialogue, un échange quasi épistolaire entre nos deux amants, Clara donc, et Giangiacomo, dit Gigi (tu dis l'amoroso et tu sors aussi).

La mort soudaine de Gigi aura fortuitement dévoilé ce livre intime qu'ils s'étaient promis d'écrire ensemble, chacun y esquissant sa version d'une liaison qu'ils conjuguaient en secret depuis quatre « années lumière ».

Ils sont beaux, aisés, cultivés, à l'apogée de leur maturité. Entre Vienne, Bruxelles ou Rome, leurs instants volés ont un parfum d'insouciance et de dolce vita clandestine, souvent exprimée en locutions complices mêlant l'italien, le français ou l'anglais. Dont cette «joie» en titre, «pure bliss», «gioia», composante universelle de leurs affinités, joie fougueuse des sens plus que jamais en éveil, joie des émulations intellectuelles, joie intense de cette glorieuse maturité qui à la fois transcende et apaise, ne gardant que le meilleur du lien amoureux.

Et si c'était vrai ? (comme dirait l'autre)
Choix personnel ou marketing, premier roman peut-être, peu importe. Fictif ou pas, et bien qu'un chouïa trop élitiste par moments, ce témoignage à deux voix n'en exprime pas moins adroitement la passion et la souriante sérénité de sentiments authentiques, figurant un discret et bienveillant hommage à ces «amours conjuguées» toujours à réinventer. Et puis de toute façon, la joie… c'est que du bonheur (comme dirait l'autre).


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Quand Clara Magnani nous parle d'adultère, c'est avec tendresse et beaucoup de bienveillance. L'histoire d'un amour qui bouleverse une vie bien rangée et de deux êtres qui s'aimeront tout en tentant de préserver leurs proches.

Joie, le premier roman de Clara Magnani

Gigi, cinéaste septuagénaire, est retrouvé mort sur sa terrasse. Un décès soudain et une mort telle qu'il l'avait toujours souhaitée : rapide et indolore. En faisant le tri dans les affaires personnelles de Gigi, sa fille Elvira trouve un manuscrit. Ce qu'elle croyait être un scénario est en fait le récit de l'histoire d'amour entre son père et Clara, une journaliste belge de 20 ans sa cadette. Leur histoire, ils devaient l'écrire à quatre mains. Clara, tiendra sa promesse et racontera à son tour sa vision du « mature love ». Plus qu'un simple récit sur une histoire d'adultère, c'est une autre vision de l'amour, un amour profond, bien que caché, et qui n'entrave en rien, la vie maritale.

Mon avis :

Qui es-tu Clara Magnani ?

Clara Magnani, à la fois auteur et héroïne de ce premier roman paru aux éditions Sabine Wespieser. Il n'en faut pas plus pour que des rumeurs sur l'auteur de Joie apparaissent. À l'instar d'Elena Ferrante, l'auteur de la saga napolitaine qui rencontre un franc succès, le mystère plane sur l'identité qui se cache derrière ce pseudonyme. Une seule ou plusieurs personnes ont-elles écrit ce roman ? Une idée qui nous ramènerait à cette histoire vue par 3 personnages, Gigi, Clara et Elvira.

Joie est-il réellement un premier roman ?

Joie est un premier roman d'une grande maturité. le thème de l'adultère y est décrit d'une façon très originale et très saine qui se résumerait à aimer sans blesser. Ensuite, le texte fait de nombreuses références à la politique, à l'histoire, à la musique classique, au cinéma... Et c'est justement cette maturité dans la structure du livre, l'analyse des sentiments et les nombreuses références culturelles qui me font penser que ce premier roman n'en est peut-être pas un.

Cette histoire d'amour a été abordée d'une matière très sage et emprunte d'une grande maturité. Il faut avoir « vécu », aimer, se tromper, et savoir pardonner pour parvenir à un tel niveau d'indulgence sur un acte presque toujours condamné : l'adultère.

Ce roman m'a-t-il mis en joie ?

Mon avis sur ce roman est assez ambigu. Je l'ai trouvé très bon, abouti et enrichissant tant au niveau culturel qu'émotionnel. J'ai aimé le personnage de Clara. Quand elle raconte l'histoire qu'elle a vécu avec Gigi, on ressent un amour profond pour cet homme, avec lequel elle aura partagé durant 4 années des moments de vrai bonheur. Elle nous fait vivre cette complicité qui l'unissait à son amant italien. On retrouve chez elle, une certaine dose de féminisme, ce droit à être pleinement femme, à vivre sa vie passionnément et à refuser d'étouffer ses sentiments personnels par devoir pour son mari. Toutefois, on ressent aussi ce besoin de ne pas faire de mal, de préserver le secret et surtout d'accepter l'idée que ce qu'elle fait, son mari le fait peut-être aussi et que leurs histoires extra conjugales seraient peut-être le ciment de leur couple, ce qui les pousserait à être plus attentifs l'un à l'autre.

Si j'ai aimé le sujet, la façon de le traiter, Clara, l'ambiance des lieux (Rome, Sardaigne...), ma lecture a été quelque peu alourdie par ces innombrables moments où les amoureux font état de leur Culture. Même si leurs métiers respectifs se prêtent très bien à ces conversations, ces références m'ont ennuyée.

Cependant, j'ai beaucoup aimé ce premier roman de Clara Magnani. C'est une lecture qui pousse à la réflexion sur un thème que l'on a souvent tendance à catégoriser comme plaisir coupable. L'adultère façon « mature love » tel que décrit dans « Joie » est une vision profondément humaine de la trahison amoureuse doublée d'une analyse profonde sur la façon de respecter ses envies et d'assouvir ses désirs tout en préservant et respectant l'amoureux officiel.
Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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La dernière Masse critique de Babelio et l'éditrice Sabine Wespieser (que je remercie) m'ont permis de découvrir cette jeune romancière mystérieuse qu'est Clara Magnani. En effet, nous ne savons rien de cette auteure si ce n'est qu'elle vit à Bruxelles, et elle a pris pour patronyme le nom de l'héroïne de ce roman, qui est son premier opus. Celui-ci se décompose en trois parties qui tournent autour d'un même récit: celui de l'histoire d'amour adultère née sur le tard (la quarantaine pour elle, la soixantaine pour lui) unissant Gigi et Clara.
La première à prendre la parole est donc Elvira, la fille de Gigi. Celui-ci a été retrouvé mort d'un arrêt cardiaque: il était "en train de lire lorsque son coeur s'est arrêté" (quelle belle façon de partir, me direz-vous, n'est-ce pas?). En organisant les obsèques et en rangeant les affaires personnelles du défunt, un cinéaste italien de la trempe de Rossellini, voilà qu'elle découvre un manuscrit destiné à une mystérieuse Clara... Titillée par la curiosité - tout à fait compréhensible de la part d'un enfant qui découvre une histoire d'adultère concernant l'un de ses parents - Elvira va chercher à en apprendre un peu plus sur cette femme dont elle ignorait qu'elle avait été tant aimée de son défunt père.
La deuxième partie du livre va donc concerner celui-ci puisqu'Elvira va se lancer dans la lecture du manuscrit destiné à Clara. La plume de Gigi y est vivace. L'histoire d'amour y est narrée avec une plume qui se veut aussi joyeuse que ne l'est le personnage. On passe très vite sur l'"innamoramento" pour raconter le bonheur de la complicité amoureuse: "Les histoires d'amour, on en parle au début et à la fin. Mais on ne raconte jamais le milieu. C'est pourtant très beau, cette poésie du milieu. Ce sentiment de plein. Tout est là. Tout va bien" dira plus loin Clara, dans la troisième partie. Celle-ci concerne le manuscrit qu'elle-même s'était engagée à écrire à l'attention de Gigi. Leur projet était de réunir les deux textes, mais la mort en a décidé autrement. La femme amoureuse, journaliste à la RTBF, n'aura pas eu le temps de profiter de ces derniers moments de complicité programmés autour d'une création littéraire commune...
Une histoire d'amour, certes adultère, qui arrive alors que ces deux êtres ne s'y attendaient plus, comme un pied-de-nez à ceux qui prétendent que l'on ne peut plus tomber amoureux passé un certain âge... Une joie, un espoir.

J'ai beaucoup aimé l'écriture des deux premières parties. La troisième, nettement moins. le personnage de Clara m'est apparu moins poétique, plus tiède que celui de Gigi.
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Est-ce que cela arrive souvent vivre une histoire d'amour,lui 70 ans, elle proche de la cinquantaine ? Mariés tous les deux et décidés à le rester! En tout cas c'est une histoire bien agréable, je dirais même bienfaisante car ce fut un plaisir de lecture. Mais qui es-tu Clara, écriras-tu encore?
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Premier roman de Clara Magnani.
Joie parle de la découverte d'un manuscrit, par la fille de Gigi, cinéaste, mort soudainement d'une crise cardiaque, pendant sa lecture sur sa terrasse ensoleillée. Elvira pense à un début de scénario. Puis, découvre qu'il s'agit d'un récit d'une rencontre amoureuse avec Clara, la quarantaine, mariée et deux enfants.

Nous accompagnons différents niveaux narratifs dans ce texte : la découverte de Elvira, puis la voix de Gigi témoignant de sa relation passionnelle avec Clara, et puis Clara, dans la prise de conscience de cette disparition et de la manière dont elle a trouvé l'équilibre avec cette relation adultère.

J'ai été très touchée par cette relation simple, parallèle :
"Les histoires d'amour, on en parle au début et à la fin. Mais on ne raconte jamais le milieu. C'est pourtant très beau, cette poésie du milieu. Ce sentiment de plein. Tout est là. Tout va bien." (p.148)

Joie, c'est peut-être un ensemble d'ingrédients pour tenter de répondre à cette question que se posent souvent les couples : "comment bien vieillir ensemble ?"

Challenge Plumes Féminines 2019
Challenge Multi-Défis 2019
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Un petit roman qui se dévore, une jolie histoire d'amour entre un homme qui pensait en avoir fini avec la passion au regard de son âge et une presque quinquagénaire. Gigi, cinéaste italien est un jour interviewé par Clara, journaliste belge. C'est pour lui un coup de coeur immédiat, total, absolu. Rapidement son intelligence, sa culture, son charme vont produire les effets attendus chez Clara.
Le roman est bien construit, plein de soleil, de cette luminosité sarde particulière, la relation décrite sensible et sensuelle. Pas d'originalité folle mais une douce musique qui nous entraîne et fait chaud au coeur.
Je crois l'avoir déjà dit mais j'aime beaucoup le format de cet éditeur - Sabine Wespieser - et ses choix d'auteurs.
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Si je suis seule à profiter du soleil et qu'un.e autre vient aussi s'y réchauffer, y aura t-il moins de soleil pour autant ?

Clara et Giangiacomo s'aiment absolument, passionnément mais toujours avec raison, et cela tout en adorant leurs familles et conjoints respectifs. Concernant leur idylle, ils sont tout à fait d'accord : l'amour peut être pluriel, distribué de façon égale sans jamais s'épuiser et ce partage ne fait qu'ajouter à sa beauté, sa grandeur. Leur mature love les protège des erreurs d'amours débutants, leur évite l'objectif de l'idéal standard et nourrit la spontanéité de leurs rendez-vous. Mais cette harmonie peut-elle endurer toutes les épreuves ?


Qu'est-ce qu'il porte bien son titre ce petit bijou ! On sort de sa lecture rempli d'énergie, débordant de confiance et rayonnant de joie !
Un très beau premier roman d'amour qui s'adresse à toutes et à tous : jeunes couples et duos établis, célibataires et amoureux candides ou désabusés, il détrône le mythe du prince charmant et de la princesse en détresse pour faire place à un amour mûr, nouvel objectif d'équilibre amoureux et source de joie.
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Petit livre touchant et bien écrit sur un sujet rare : l'adultère bien vécu par tous les protagonistes, aussi bien les trompés que les "trompants" et dans ce cas précis, d'une belle femme de 46 ans qui trompe son époux de 50 ans avec un amant qui en a 70 ans. Intéressant, pas glauque pour un sou, surtout lorsque l'on se rend compte que ni Clara ni Gigi ne veulent un seul instant quitter leurs conjoints et qu'ils s'attachent au contraire à faire en sorte que personne ne soit blessé ni humilié dans leur histoire.
C'est donc d'un "mature love" qu'il s'agit découvert par la fille de Gigi, Elvira après la mort violente de Gigi, c'est beau, bien écrit, et bien plus profond que le ton ne le laisse supposer.
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A la mort de son père, Giangiacomo G., cinéaste de renom, Elvira découvre un manuscrit dans lequel il a retranscrit ses sentiments et sa passion pour le grand et dernier amour de sa vie.
Après une rencontre furtive et peu engageante, avec Clara, une journaliste belge, de 20 ans sa cadette, venue l'interviewer et alors qu'il pensait le sujet clos pour lui au vu de son âge avancé, Gigi est tombé passionnément amoureux.
Durant quatre ans, ils vont vivre ce "mature love", comme l'a nommé Gigi, un amour magnifique car il n'a rien à prouver, chacun gardant la trame de sa vie intacte, sans rien demander ni exiger.

Ce roman est composé de trois chapitres, ou plutôt trois points de vue, décortiquant une histoire selon la vision de chacun des protagonistes, une histoire improbable et touchante. le style alerte rend le récit vivant.
Un roman court mais vibrant rempli de richesse humaine dont le sujet pourrait être l'infidélité pourtant il n'en est rien tant l'Amour s'y inscrit avec un grand A.
Car l'Amour n'a pas d'âge. Seuls comptent la complicité, l'échange, les passions communes, le dialogue, l'humour et la tendresse...
Très belle lecture d'un soir, à savourer.
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