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EAN : 9782848052144
175 pages
Sabine Wespieser (02/02/2017)
3.33/5   70 notes
Résumé :
Rome, 2014, fin de l’été. Alors qu’il lisait sur sa terrasse ensoleillée, le cœur de Giangiacomo – dit Gigi – s’est arrêté. Une mort rapide, sans douleur, comme il l’avait toujours souhaitée, se souvient sa fille Elvira, appelée en urgence.
Quelques jours plus tard, la jeune femme tombe sur un manuscrit inachevé. Elle pense à la trame d’un film – Gigi était cinéaste –, mais découvre l’histoire d’amour que son père vivait depuis plus de quatre ans avec une jou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,33

sur 70 notes
Gigi, soixante-dix ans, vient de mourir brutalement, par un beau matin de septembre 2014 à Rome. Elvira sa fille découvre alors un manuscrit qui raconte sa dernière passion secrète pour Clara, quarante-six ans, journaliste belge et critique de cinéma, rencontrée lors d'une interview quatre ans auparavant, lui-même étant un cinéaste engagé. Ajoutons que les deux amoureux sont mariés, parents, sans aucune intention de quitter leurs conjoints respectifs.

Vous obtenez la trâme assez classique d'un roman d'amour clandestin sur fond de dolce vita : Italie, cinéma, humour, rencontres et voyages au gré des envies et des emplois du temps de chacun, sans difficultés matérielles évidemment.
Très agréable certes, un brin « too much » peut-être…

Qu'importe, ce court roman possède un charme fou.
Il flotte dans ces pages un parfum d'optimisme, de liberté et de volupté rare. Joie relate magnifiquement la plénitude amoureuse. Plénitude dûe à la maturité des amants bien sûr, illustration que « L'amour s'impose à tous les âges » ( du côté de chez Eugène Onéguine d'Alexandre Pouchkine ), mais aussi à leur confiance mutuelle, avant tout respectueuse des vies de chacun.

« Nous n'espérions rien. Nous ne craignions rien. Nous étions libres. » clame Clara. Quoi de mieux en effet pour résumer l'essence de cet amour en marge que d'adapter la célèbre et magnifique épitaphe gravée sur la tombe de Nikos Kazantzakis, auteur crétois épris de liberté.

Grand merci à Sabine Wespieser et Babelio pour la découverte de ce premier roman de Clara Magnani qui a manifestement choisi l'anonymat d'un pseudo. Homme ou femme, je m'interroge. Une chose est sûre : l'auteur réussit à faire partager sa vision de la joie d'amour, notion si chère à Robert Misrahi, le philosophe spécialiste de Spinoza et de la...joie.
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Ce petit livre court, sensible, émouvant, tendre, relate de belle manière, une relation amoureuse tardive, où la tendresse, le rire , la connivence convergent en une plénitude amoureuse entre Gigi; cinéaste Italien de soixante - dix ans qui connait une nouvelle jeunesse , un amour qu'il n'attendait plus , (il le goûte intensément )et Clara, journaliste Belge de quarante-six ans , mariée, mère de deux jumeaux .

Un amour clandestin doublé d'un "amour vieux "?
Pas du tout!
C'est "Leur mature love", le code secret pour se joindre et qui désigne cet amour plein qu'ils vivent tous deux de façon parallèle .

Un premier roman porté tour à tour par Elvira; la fille de Gigi, qui trouve un manuscrit après la crise cardiaque fatale et brutale de son père, Gigi lui-même, et Clara, qui entame " un journal d'absence " .

Pudeur, tendresse, amour de la culture, plénitude donnent du sel , un parfum d'optimisme , de liberté, de volupté rare , d'authenticité, de légèreté à cet ouvrage qui nous fait partager la sérénité des amoureux due à la maturité des amants.


Un "amour en marge", un amour caché, une vision de la joie d'aimer à travers deux êtres cultivés, lucides et des instants "volés" entre Vienne, Bruxelles et Rome!
Une dolce vita clandestine, une apogée fusionnelle -sensuelle -passionnelle, souriante-, secrète, pétrie d'affinités culturelles et d'insouciance.

Une première oeuvre optimiste, réussie, qui rend un discret, bel et bienveillant hommage à ces amour conjuguées qui nous plonge dans un océan d'émotions .
"Nous aimions tant la vie, coeurs et corps confondus " .
Une belle d'histoire d'amour !
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Gigi meurt subitement d'une crise cardiaque dans son appartement à Rome.
Sa fille, Elvira trouve un manuscrit qu'il écrivait à quatre mains avec une femme plus jeune que lui avec qui il vivait une histoire d'amour clandestine car tous deux avaient une vie bien établie qu'ils ne voulaient pas abandonner.
Elvira va rencontrer cette femme qui s'appelle Clara et lui proposer de terminer le livre qu'ils avaient commencé à deux.
Clara est journaliste belge, spécialisée dans les rubriques de cinéma et a interviewé Gigi en tant que cinéaste renommé.
C'est à ce moment qu'a commencé leur histoire.
Gigi se confiait à elle en lui racontant son enfance et sa personne.
Ils vivaient ensemble des moments d'une grande intimité et se rencontraient souvent dans des endroits très différents allant de la Belgique, à la Sardaigne, à la Grèce et j'en passe.
Le roman est divisé en trois parties : la première racontée par Elvira, la fille; la deuxième par Gigi et la troisième par Clara.
Clara Magnani est un nom d'emprunt. Nous ne connaissons pas l'identité de l'auteur(e) du roman.
Si je dois jouer aux devinettes, je parierais pour un homme et non une femme.
La sensibilité est plutôt masculine mais je m'aventure dans un terrain scabreux, il me semble.
Je ne vais quand même pas me transformer en Miss Marple en lisant maintenant.
J'ai apprécié le roman tout en étant un peu freinée par les anecdotes, les diversions qui enlevaient du fond au récit et un côté intense à l'histoire entre Clara et Gigi.

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Joie c'est d'abord un petit mystère. L'histoire d'une liaison cachée. Si bien cachée que l'éditrice elle-même assure tout ignorer de la femme – ou de l'homme ? – qui se dissimule derrière Clara Magnani, pseudonyme avéré mais également personnage essentiel du roman.

Alors, une femme ? un homme ? un homme ET une femme peut-être ? (chante chabada et tu sors) car cette mise en abyme est structurée comme un dialogue, un échange quasi épistolaire entre nos deux amants, Clara donc, et Giangiacomo, dit Gigi (tu dis l'amoroso et tu sors aussi).

La mort soudaine de Gigi aura fortuitement dévoilé ce livre intime qu'ils s'étaient promis d'écrire ensemble, chacun y esquissant sa version d'une liaison qu'ils conjuguaient en secret depuis quatre « années lumière ».

Ils sont beaux, aisés, cultivés, à l'apogée de leur maturité. Entre Vienne, Bruxelles ou Rome, leurs instants volés ont un parfum d'insouciance et de dolce vita clandestine, souvent exprimée en locutions complices mêlant l'italien, le français ou l'anglais. Dont cette «joie» en titre, «pure bliss», «gioia», composante universelle de leurs affinités, joie fougueuse des sens plus que jamais en éveil, joie des émulations intellectuelles, joie intense de cette glorieuse maturité qui à la fois transcende et apaise, ne gardant que le meilleur du lien amoureux.

Et si c'était vrai ? (comme dirait l'autre)
Choix personnel ou marketing, premier roman peut-être, peu importe. Fictif ou pas, et bien qu'un chouïa trop élitiste par moments, ce témoignage à deux voix n'en exprime pas moins adroitement la passion et la souriante sérénité de sentiments authentiques, figurant un discret et bienveillant hommage à ces «amours conjuguées» toujours à réinventer. Et puis de toute façon, la joie… c'est que du bonheur (comme dirait l'autre).


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Quand Clara Magnani nous parle d'adultère, c'est avec tendresse et beaucoup de bienveillance. L'histoire d'un amour qui bouleverse une vie bien rangée et de deux êtres qui s'aimeront tout en tentant de préserver leurs proches.

Joie, le premier roman de Clara Magnani

Gigi, cinéaste septuagénaire, est retrouvé mort sur sa terrasse. Un décès soudain et une mort telle qu'il l'avait toujours souhaitée : rapide et indolore. En faisant le tri dans les affaires personnelles de Gigi, sa fille Elvira trouve un manuscrit. Ce qu'elle croyait être un scénario est en fait le récit de l'histoire d'amour entre son père et Clara, une journaliste belge de 20 ans sa cadette. Leur histoire, ils devaient l'écrire à quatre mains. Clara, tiendra sa promesse et racontera à son tour sa vision du « mature love ». Plus qu'un simple récit sur une histoire d'adultère, c'est une autre vision de l'amour, un amour profond, bien que caché, et qui n'entrave en rien, la vie maritale.

Mon avis :

Qui es-tu Clara Magnani ?

Clara Magnani, à la fois auteur et héroïne de ce premier roman paru aux éditions Sabine Wespieser. Il n'en faut pas plus pour que des rumeurs sur l'auteur de Joie apparaissent. À l'instar d'Elena Ferrante, l'auteur de la saga napolitaine qui rencontre un franc succès, le mystère plane sur l'identité qui se cache derrière ce pseudonyme. Une seule ou plusieurs personnes ont-elles écrit ce roman ? Une idée qui nous ramènerait à cette histoire vue par 3 personnages, Gigi, Clara et Elvira.

Joie est-il réellement un premier roman ?

Joie est un premier roman d'une grande maturité. le thème de l'adultère y est décrit d'une façon très originale et très saine qui se résumerait à aimer sans blesser. Ensuite, le texte fait de nombreuses références à la politique, à l'histoire, à la musique classique, au cinéma... Et c'est justement cette maturité dans la structure du livre, l'analyse des sentiments et les nombreuses références culturelles qui me font penser que ce premier roman n'en est peut-être pas un.

Cette histoire d'amour a été abordée d'une matière très sage et emprunte d'une grande maturité. Il faut avoir « vécu », aimer, se tromper, et savoir pardonner pour parvenir à un tel niveau d'indulgence sur un acte presque toujours condamné : l'adultère.

Ce roman m'a-t-il mis en joie ?

Mon avis sur ce roman est assez ambigu. Je l'ai trouvé très bon, abouti et enrichissant tant au niveau culturel qu'émotionnel. J'ai aimé le personnage de Clara. Quand elle raconte l'histoire qu'elle a vécu avec Gigi, on ressent un amour profond pour cet homme, avec lequel elle aura partagé durant 4 années des moments de vrai bonheur. Elle nous fait vivre cette complicité qui l'unissait à son amant italien. On retrouve chez elle, une certaine dose de féminisme, ce droit à être pleinement femme, à vivre sa vie passionnément et à refuser d'étouffer ses sentiments personnels par devoir pour son mari. Toutefois, on ressent aussi ce besoin de ne pas faire de mal, de préserver le secret et surtout d'accepter l'idée que ce qu'elle fait, son mari le fait peut-être aussi et que leurs histoires extra conjugales seraient peut-être le ciment de leur couple, ce qui les pousserait à être plus attentifs l'un à l'autre.

Si j'ai aimé le sujet, la façon de le traiter, Clara, l'ambiance des lieux (Rome, Sardaigne...), ma lecture a été quelque peu alourdie par ces innombrables moments où les amoureux font état de leur Culture. Même si leurs métiers respectifs se prêtent très bien à ces conversations, ces références m'ont ennuyée.

Cependant, j'ai beaucoup aimé ce premier roman de Clara Magnani. C'est une lecture qui pousse à la réflexion sur un thème que l'on a souvent tendance à catégoriser comme plaisir coupable. L'adultère façon « mature love » tel que décrit dans « Joie » est une vision profondément humaine de la trahison amoureuse doublée d'une analyse profonde sur la façon de respecter ses envies et d'assouvir ses désirs tout en préservant et respectant l'amoureux officiel.
Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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critiques presse (2)
Actualitte
08 février 2017
Clara Magnani nous offre à la fois une éducation sentimentale du XXIe siècle, le roman d’un grand amour et une théorie de la polygamie, voire de l’adultère assumé et respectable.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaLibreBelgique
30 janvier 2017
Un premier roman court mais émouvant, à l’écriture sobre et délicate
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
La tendresse qui nous liait était telle que, lorsque nous étions ensemble, nous devenions imperméables au reste. Et cette tendresse-là résistait au temps. Elle résistait à tout. Elle ne s'en allait pas. Et nous le savions. Nous le savions si bien que nous étions sereins. Rien ne nous menaçait. L'amore maturo résiste à toutes les peurs que l'amour immature charrie normalement avec lui.
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Le manque devient intolérable, ce qui est un point commun avec n’importe quelle autre histoire d’amour. Il n’y a pas d’âge pour être en manque. Le manque se moque. Il se moque de nos dates de naissance.
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Eh...pourquoi pas ? je me dis toujours qu'Anna Karenine aurait été moins stéréotypée si cette femme avait été mariée à Vronski et si c'était de Karénine qu'elle était tombée amoureuse.
...
Comme toujours, je dis tout ça pour la faire rire. Et ça marche. Alors, j'embrasse ses lèvres.
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C'est pourquoi même lorsque nous ne pouvions pas nous voir, il nous était nécessaire de nous parler. De nous parler vraiment. Parfois une heure ou deux au téléphone. Elle m'a rappelé que le "mature love", c'était bien beau, mais que parfois, elle ressentait une furieuse envie d'être immature. De filer à l'anglaise avec moi. Ni vu , ni connu. Je lui ai avoué, que à moi aussi, il m'arrivait d'en avoir très envie.

"Remarque si on faisait ça, ça serait peut-être la fin de nos problèmes. Tu connais cette remarque d'Ambrose Bierce : love is a temporaly insanity curable by mariage" ?
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Les folies s'attirent et s'attisent, me disais-je. Les gens avec qui l'on vit, ceux qui vous aimantent, ne surgissent pas par hasard.
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Videos de Clara Magnani (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Clara Magnani
"Joie" de Clara Magnani par Julia Molkhou le jeudi 23 février 2017 sur LCI dans la matinale à 7 h 48
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