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4,04

sur 2068 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une lecture bouleversante. Certes pas une grande oeuvre littéraire, mais la force de cette histoire suffit à nous ébranler.
Betty est américaine, mariée à un médecin d'origine iranienne, Bozorg Mahmoody, bien intégré aux États-Unis. Ils ont une petite fille, Mahtob, et coulent des jours heureux. Mais les problèmes politiques aigus entre les États-Unis et l'Iran vont faire vaciller ce bel édifice. Le couple se dispute de plus en plus, une séparation est même envisagée. Betty, dans un souci de réconciliation, accepte, à la demande de son mari, d'aller passer deux semaines en Iran chez sa belle-famille. Nous sommes en 1984. Là, le récit devient terrifiant : dès son arrivée, Betty sens que le séjour ne va pas se passer comme prévu. Elle doit faire face à l'hostilité franche et brutale de sa belle-famille, voit son mari radicalement changer sous l'influence des siens, et comprend rapidement qu'on ne va pas la laisser repartir si facilement, et certainement pas avec sa fille : du point de vue des fanatiques religieux, il est de leur devoir de garder la petite Mahtob en Iran pour la soustraire à l'influence néfaste du Grand Satan. Mahtob va à l'école où elle apprend le farsi et désapprend sa culture américaine. Betty est contrainte de respecter les multiples règles contraignantes imposées par son mari et sa belle-famille, et doit porter, comme il se doit, le tchador. Ouvertement révoltée dans un premier temps, elle subit la violence de son mari qui la bat (on est loin de l'homme si doux dont elle était tombée amoureuse aux États-Unis) et l'enfermement qu'on lui impose. Le récit est oppressant, car elle nous fait vivre son abattement, sa terreur profonde à l'idée de finir sa vie prisonnière en Iran, et surtout sa douleur immense de voir à quel avenir sa fille est condamnée. Sans parler du sentiment de culpabilité qui ne la quitte pas : elle s'en veut tellement d'avoir accepté ce séjour, et de ne pas avoir écouté les quelques mises en garde qu'on lui avait faites.
De nombreux romans mettent en scène un héros désespéré, mais ici le désespoir est incommensurable et doublé de l'horreur de se dire que tout est de sa faute. Mais ce qui fait froid dans le dos à la lecture de jamais sans ma fille, c'est de savoir que cette histoire est vraie : ce n'est pas un roman, c'est un récit. Nul scénario hollywoodien ici, mais des faits réels. C'est oppressant, et j'ai éprouvé plusieurs fois le besoin de poser le livre pour respirer.
Avec une volonté farouche, Betty réussira à nouer des contacts, obtenir de l'aide, et fuir avec sa fille. On ne peut qu'admirer la persévérance de cette mère pour triompher de tous les obstacles pour sortir, avec sa fille qu'il n'a jamais été question de laisser seule en Iran, de cet enfer.
Suite à la parution du livre, il a été beaucoup reproché à l'auteur. Certains ont jugé le texte raciste envers les Iraniens et insultant envers l'islam et les musulmans. Ce n'est pas du tout ce que j'ai ressenti lors de la lecture. Betty Mahmoody ne fait pas d'amalgames : l'accusé dans son récit n'est pas le peuple iranien, mais clairement sa belle-famille. Elle s'est même liée sur place avec des Iraniens qui l'ont aidée. Quant à sa critique de la religion, c'est sans ambiguïté l'intégrisme qui est visé, et non pas l'islam. Sans ces deux distinctions fondamentales, le récit perdrait beaucoup de sa force et de sa crédibilité, et je n'aurais pas un avis aussi enthousiaste sur ce livre.
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Comment critiquer ce genre de livres où l'on a pas vraiment notre mot à dire...?
Comment lire ces pages, ces phrases, ces mots sans se sentir intruse et spectatrice d'un spectacle terrible de part sa réalité et horrifiant de part son existence ?
Tout ce que je peux dire c'est que la ressemblance de ce récit avec d'autres témoignages que j'ai lus m'effraie et m'horripile... Quand je lis ces histoires, un arrière goût amer me rappelle sans cesse que le monde ne tourne vraiment pas rond.
J'ai arrêté d'essayer de comprendre l'humanité. L'Homme est mauvais de nature. Et c'est pas prêt de changer...
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A son arrivée en Iran, c'est d'abord la raison de Betty qui parle :son mari, iranien de naissance, s'est éloigné des coutumes, des rites et des usages du pays qu'elle découvre. Deux semaines de vacances suffiront pour satisfaire Moody, qui vit désormais aux USA depuis 20 ans selon l'American way of life.
Elle s'offusque des rites religieux, des lourdes tenues, du manque d'hygiène. Elle prend son thé sans sucre (sacrilège) avec le petit doigt levé en buvant. Au début, tout ce qui est vécu dans ce "pays attardé" est passé au crible de la critique : "Dieu que je déteste l'Iran". D'ailleurs, le livre et le film de 1991 furent jugés racistes par les Iraniens.

L'histoire de l'auteure est trépidante et d'une lecture très prenante avec les raids aériens, les bombes, les hommes-goujats, et surtout le mari qui la frappe et la retient prisonnière. Quant à la Pasdar, lorsqu'un membre féminin de cette police religieuse l'arrête c'est parce qu'elle a vu un bout de genou entre le manteau et la chaussette, mais l'agent ne saura pas lui indiquer où trouver des chaussettes iraniennes qui ne tombent pas et elle la laissera partir !

Je n'ai pu rester insensible à ses 18 mois de calvaire et à son combat pour tenter de quitter l'Iran.
Quelle détermination il lui a fallu pour construire son plan d'évasion, toute sa vie est régie par ce but!
Sa fuite se fera dans des conditions rocambolesques mais ce fut le prix à payer, en plus des 12 000 dollars, pour ramener sa fille aux USA.

Il y aurait eu à l'époque de son retour (1986) 1000 cas de femmes retenues en Iran contre leur gré.
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C'est une livre qui est difficilement critiquable car il m'a bouleversée.Je l'ai lu alors que j'étais jeune femme étudiante et pour moi de telles choses ne pouvaient exister.
A cette époque j'avais peu de connaissances sur l'islam, là en l'occurence les chiites, qui est très extrême et basée sur les origines du Coran.
Au début , nous sommes en Amérique avec une famille banale , lui iranien et médecin intégré , elle Betty , une Américaine et la petite fille.
Le père décide d'emmener sa famille en Iran pour des vacances de 15 jours , il jurera sur le Coran qu'il reviennent.
Arrivée là-bas , Betty est choquée par les coutumes, port du voile et le costume de l'islam sur les femmes.
Betty et sa fille n'ont qu'une envie , rentrer chez eux.
Son époux change , devient violent , prend les passeports, il est conseillé par sa famille .Il veut que sa fille devienne musulmane et grandisse dans les coutumes de son pays.
Je vous laisse lire la suite ....c'est un livre qui ne laisse pas indifférent et que l'on garde dans un coin de notre mémoire longtemps tant il est touchant.
A cette époque , on pouvait voir à quel point les pays occidentaux sont évolués concernant la lutte pour les droits de la femme ou bien encore la non violence , l'Iran était encore à une époque moyenâgeuse.
Betty va tout mettre en oeuvre et puiser toutes les ressources inimaginables , pour pouvoir s'échapper.
C'est quand même antithétique car elle se trouve dans un pays où la femme est réduite à un objet ..;et Betty prouvera le contraire tout le long de son combat!!!
Bonne lecture !!!
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C'est un roman que j'ai lu en 1985 pour me documenter sur ces mamans privées de leurs enfants après avoir contracté un mariage mixte.
J'étais à ce moment quelque peu secouée en tant qu'instit car un petit garçon avait été enlevé par son père dans la cour de récréation et ce, sous ma surveillance naïve. le père avait feint une simple visite et le petit garçon était très confiant.
Le livre m'a ouvert les yeux quant à ma responsabilité dans une pareille affaire.
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et malheureusement toujours d' actualité
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Jamais sans ma fille, Betty Mahmmoudi

Bouleversant, c'est le premier mot qui me vient en fermant ce livre !

J'ai beau savoir que tout ceci existe vraiment, que cet enfer est réel, tant que je n'y suis pas confronté directement (enfin via le témoignage de Betty), je n'arrive pas à imaginer cette horreur.

Je ne peux que saluer le courage de cette Femme, de cette mère. Je me demande ce que moi j'aurais fait, à sa place ...
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J'ai littéralement dévoré ce récit ! L'histoire de Betty Mahmoody est poignante, saisissante, touchante. Ce livre dévoile la souffrance d'un nombre incalculable de femmes, d'enfants, en Iran et ailleurs, à travers les âges et encore aujourd'hui. La souffrance mentale et physique de cette femme est incroyable. Sa rage de se soustraite à l'autorité de son mari et du système mis en place est tout simplement remarquable. L'adaptation au cinéma avec Sally Field est très bonne.
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Mon tout premier livre du genre Témoignage/Islam/Condition de la femme/Violences conjugales et qui va me donner le goût pour ce style de littérature, car avant tout il s'agit de drames, réels et vécus. Nous ne sommes pas dans la fiction.
A chaque fois que je lis ce genre de récit, mon coeur se serre, mon côté féministe est exacerbé, ma colère enfle et je me dis: mais encore une qui se laisse avoir!!! Quand cela va t-il donc cesser!
Même si tous les livres du genre se suivent et se ressemblent (et j'en ai lu beaucoup), je continue inlassablement de les lire, pour marquer mon soutien indéfaillible à toutes ces femmes, qui ont eu le courage de raconter l'horreur, parfois sous l'anonymat par sécurité, pour témoigner, avertir, révéler à tous ce qui se passe pour toutes ces femmes qui restent dans l'ombre, qui ne vivent pas, et sur lesquelles le monde ferme les yeux.
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Ça doit bien faire quinze ans que ma mère me dit et me répète de lire Jamais sans ma fille. Pour elle, cette autobiographie a été l'une des oeuvres les plus marquantes qu'elle a lu. Chaque fois que, dépassée par le nombre de romans à lire dans ma pile à lire, je lui demandais quoi lire, elle me répondait : Jamais sans ma fille.

Parfois aussi, elle en faisait mention comme si je l'avais lu, et quand je lui disais «tu sais, maman, je ne l'ai pas encore lu...» elle me répondait : «Ah non, pas encore ?!?!? Tu devrais vraiment le lire ! » Dans ces conditions, me demanderez-vous, comment ça se fait que je ne l'avais encore jamais lu ? Je ne sais pas trop. Vous savez ce que c'est, il y a toujours quelque chose de plus urgent à lire. Mais depuis quelque temps, je suis résolue à lire ces livres qui trainent au fond de ma bibliothèque depuis longtemps. Plus ils sont vieux, plus je dois les lire en priorité. Voilà ce que j'ai décidé. Je ne sais pas combien de temps cette résolution va durer, mais pour l'instant je suis vraiment motivée.

Je comprends aujourd'hui pourquoi ce livre a tant marqué ma mère. Que la liberté des femmes soit tant brimée autant de la religion, c'est inconcevable, incroyable, inacceptable. Betty Mahmoody raconte sa séquestration en Iran d'une façon qui nous laisse essoufflés et tristes. Comment est-il possible que de telles situations se produisent encore de nos jours ?

Certains pourraient être tentés de dire qu'elle a été naïve, qu'elle aurait facilement pu éviter de se retrouver dans une situation pareille, étant américaine. Et bien non, ce n'est pas si simple. Et Betty Mahmoody est à la fois une personne intelligente et prudente, j'en ai été totalement convaincue par son récit et par sa prose. Son histoire pourrait arriver à n'importe quelle femme. Et d'y penser est complètement terrifiant.

J'ai lu ce livre comme on lit un thriller : accrochée et oubliant parfois de respirer. C'est un livre dur, mais que tout le monde devrait lire à un moment donné dans leur vie. Je suis toutefois heureuse de ne pas l'avoir lu il y a quinze ans. Je n'aurais pas été prête à comprendre tout ce qu'implique cette histoire.

Ce récit demeurera sans aucun doute ancré dans ma mémoire pour un bon bout de temps. le deuxième tome m'attend aussi dans ma bibliothèque. Il devra toutefois y demeurer sagement pendant quelques temps encore, puisque je me trouve à l'extérieur de ma ville natale en ce moment.
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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