Le crachin sur les rues de Paris le soir, c'est comme écouter une chanson d'Eddy de Pretto en mangeant des brocolis, c'est pénible.
On est pris par la vie, on remet toujours à demain et on se retrouve à deux pas de la maison de retraite sans avoir réalisé la moitié de ses rêves.
J'aime bien l'idée qu'au même instant, on est des millions à regarder la même lune, mais qu'on la voit tous différemment. C'est un peu comme chaque être humain.
Il ne montre que ce qu'il veut, à qui il veut, à un instant donné.
Tous les jours, toutes les nuits, il change, il évolue, il interagit avec les autres, il est trop complexe pour qu'on le connaisse parfaitement.
Et comme la lune, il a une face cachée.
J'ai mangé un kouign-amann entier dimanche. Tu m'avais donné envie.
Du gras, du sucre, la vie.
Juste après avoir lu ce mail, tu vas faire un truc.
Tu vas aller voir tes parents et tu vas leur dire de ma part qu'ils ont élevé le garçon le plus extraordinaire du Système solaire. Je ne sais pas comment ta mère réussit avec les yuccas et les roses de Noël, mais elle est super forte pour faire pousser les Axel.
Comment on dit adieu à quelqu'un qu'on aime ? Même si on sait depuis un moment que ça va mal se terminer ?
Comment on continue après ?
A la basse saison, les cimetières bretons ressemblent à des rave parties comparés à l'ambiance de notre hameau.
Ça fait dix ans qu'à part les goélands de l'année dernière, on n'a pas vu de nouvelles têtes sur l'île. Sauf bien sûr les touristes, qui nous envahissent entre le 13 juillet et le 15 août. Mais on ne s'attache pas, ils ne restent pas.
Le réel est étroit, le possible est immense.
C'est joliment dit, n'est-ce pas.
J'avoue, ce n'est pas de moi, c'est de Lamartine, celui du Lac, pas la Martine, celle du Carrefour Market.
On a ri à peu près autant que quand on sort un plat du four sans enfiler les maniques.
Mon niveau de motivation est inférieur à celui d’un escargot qui doit traverser l’autoroute.