Le livre des sorcières, tome 3

L’ignorance engendre la peur.

Un médicament sans effet sur le démon mais qui agit sur l’humain. Autrement dit il n’est pas nécessaire d’avoir recours au sacré pour rééquilibrer les humeurs. Si le sacré est accessoire le diable serait-il toujours une illusion ?

Les loups-garous n’existent pas. En revanche, vous pouvez tous en devenir un.
Poussés par la peur et par une croyance aveugle en l’existence de ce monstre. Vous êtes persuadés qu’en le cherchant, vous finirez par le trouver. Les querelles, la jalousie et l’envie donnent de la consistance à quelque chose qui ne devrait pas exister.

Mais la maladie ne fait aucune différence entre les sexes ! Pour autant, lorsqu’un homme délire, on acclame son génie ou bien l’on fête une révélation divine ! Tandis qu’une femme passe tout de suite pour une « possédée » à la moindre frénésie !

Le diable s’immisce dans l’esprit des gens lorsque leurs humeurs sont perturbées, les prive de leur foi et les manipule.

Jamais aucune preuve ne m’a été fournie que les sorcières avaient volés sur des balais ou bien organisé des cérémonies de sabbat. Je crois que la plupart des accusées sont des personnes malades victimes de leurs propres illusions.

Nuit après nuit, la sorcière Helda utilisait ses jumeaux loups-garous pour agresser les enfants de la ville… Son mari, un dénommé Linke, a dévoré son propre père et sa première épouse… Ainsi que des femmes rencontrées en ville où il se rendait prétendument pour le travail.