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Critique de gouelan


Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi et que j'ai envie de te rejoindre ou de te faire revenir… Cet homme s'est brisé en mille morceaux à la mort de sa mère. Il doit apprivoiser cette ombre qu'il traîne derrière lui, la rendre plus petite et plus maniable. Pour cela il y a les rêves, l'imaginaire.

« Je tisse comme une araignée du ciel le fil qui relie les rêves et la réalité et dans ma toile j'embarque l'espoir absolu »

Visiter la douleur, la décortiquer, pour ne plus en avoir peur. Se tisser un rêve d'espoir, croire en l'impossible pour rester au pays des vivants. Remettre des sons dans le vide et du bleu dans la tête, avancer sans avoir peur de se retourner sur les souvenirs. Accepter qu'on ne puisse pas arrêter le temps et faire reculer les aiguilles.

Les mots de Mathias Malzieu sont coupants, grinçants. Avec lui on « s'enfracasse », on « s'enfrissonne ». On emprunte le passage des ombres qui mène au-delà, là où s'en vont ceux qui ont laissé l'ombre les avaler tout crus. Les mots ne sont pas que sinistres. Jack le géant, docteur en ombrologie, est épouvantablement drôle. Il sait que l'ombre est douloureuse, mais qu'une fois digérée, elle fait grandir. Un roman poignant qui scrute l'ombre et l'emprisonne.

"Les larmes coulent et les nuages s’éclaircirent, laissant apparaitre des rayons du soleil."
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