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EAN : 9782290350386
150 pages
J'ai lu (03/10/2006)
  Existe en édition audio
3.91/5   1401 notes
Résumé :
" Comment on va faire maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi ? Qu'est-ce que ça veut dire la vie sans toi ? Qu'est-ce qui se passe pour toi là ?
Du rien ? Du vide ? De la nuit, des choses de ciel,
du réconfort ? " Mathias, une trentaine d'années mais une âme d'enfant, vient de perdre sa mère. Sans le géant qu'il rencontre sur le parking de l'hôpital, que serait-il devenu ? Giant Jack, 4,50 mètres, " docteur en ombrologie ", soigne les gens at... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (268) Voir plus Ajouter une critique
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sur 1401 notes
La musicalité des mots et la poésie des idées permettent à l'auteur d'aborder le deuil d'une manière burtonienne. Mathias Malzieu rend hommage à sa mère à travers ce conte. Agé de 30 ans mais ayant gardé son âme d'enfant, il imagine l'apparition d'un géant étonnant, docteur en "ombrologie", spécialiste dans le soin des coeurs brisés via le partage de son ombre.

Jack le géant va accompagner notre auteur dans les premiers jours de son deuil. Il lui évitera par exemple de croiser la Mort dans le cimetière où repose sa mère et fera avec lui un voyage fabuleux vers le monde des morts.

Livre émouvant, mélancolique mais jamais triste. Riche en humour et en petites anecdotes du quotidien, ce conte est un hommage à toutes les personnes qui nous ont quitté et qui vivent éternellement au fond de nos coeurs.
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Je regarde les nuages et je songe aux fantômes...Savez-vous que les fantômes mangent les nuages ?
Je vois l'ombre s'accrocher aux portes et aux meubles, lorsque la nuit tombe...Savez-vous que l'ombre est une porte sur le monde des morts ?
Je touche l'écorce des arbres...Savez-vous que les géants adorent l'écorce farcie aux limaces ? Enfin, non, pas « les » géants, je devrais plutôt dire le géant Jack, « docteur en ombrologie, médecine par les ombres, qui soigne les gens atteints de deuil en leur administrant plâtres et cataplasmes pour le coeur, fabriqués à partir de son ombre ».

Car oui, nous sommes en plein dans le deuil, dès la première page. le narrateur de 30 ans vient de perdre sa maman et n'en peut plus de sentir le vide en lui. Les premières pages explosent de douleur, de poésie et de tendresse, et je m'y suis coulée avec une infinie compassion lorsqu'il s'adresse à sa maman : « Est-ce que ça va mieux, est-ce que c'est léger comme une bulle de laisser son corps juste là, tel un vêtement abîmé que l'on ne peut plus porter ? C'est fini ce poids qui écrasait ton sourire ? qui écrasait ton ventre, qui t'écrasait ? Tu as pu t'échapper, dis ? Avec ton sourire en poche maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi ? »
Une ode à l'amour, à la douleur, à la souffrance véritablement bouleversante traverse les premières pages, pour tourner en récit comico-grinçant à l'arrivée de Jack le Géant venu sauver le narrateur attiré par le vide. J'aurais préféré plus de profondeur, moins de « timburtonnades ». Mon esprit était dérangé par cette fantaisie vertigineuse, et je suis restée sur ma faim, malgré moi.

Peut-être devrais-je croquer un petit nuage ?
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Un sacré petit livre que celui-ci, tout en poésie et en douceur, avec une petite touche de cynisme quand même.

Mais je trouve la prose de M Malzieu formidable, très belle, très touchante.
Un bel hommage, une belle façon de dire Adieu à une personne que l'on aime.

Venant moi même de perdre un être cher, j'ai beaucoup apprécié ce roman. Je l'ai trouvé très juste.
Même si on sait pertinemment que la mort pourra apporter une certaine délivrance aux gens que l'on aime, ce n'est pas jamais facile pour ceux qui reste, on a beau dire que le temps fait son oeuvre … ils nous manquent toujours.

La façon dont l'auteur aborde ici le deuil est fait avec intelligence et tact.

Malgré le sujet c'est un très bon roman que je conseille fortement
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Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, ou comment Mathias, jeune trentenaire, tente, tant bien que mal, de surmonter la mort de sa maman.

Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, un roman au pouvoir magique, grâce à la présence imaginaire de Jack, un géant que s'invente Mathias au sortir de l'hôpital et qui va le guider dans la vie, au cours des mois qui suivent le deuil. Car Mathias voudrait tant rejoindre sa maman dans le pays des morts, juste la rencontrer, être sûr qu'elle va bien... Mais, on ne peut pas atteindre ce pays... puisqu'on est vivant... et qu'on doit essayer de vivre ou de survivre avec l'absence de l'être aimé.

Mathias Malzieu nous emmène avec lui, à travers ses rêves, ses illusions, ses espoirs, son envie de vivre malgré tout...

Comme le voyage fut agréable, parfois apaisant, poétique, triste, thérapeutique, souvent émouvant ou rempli d'espérance... parce qu'on désire le meilleur au pays des morts...

Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, il fait souvent nuit sur moi...
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Si je devais conseiller un livre qui aborde le difficile sujet du deuil, je choisirai sans hésiter la plume poético magique de Mathias Malzieu avec son livre Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi.
Chacun a plus ou moins vécu une situation semblable: la perte d'un être cher. L'auteur ici nous confie sa douleur, son chagrin. Heureusement pour lui, il fait la connaissance d'un drôle de géant qui va lui donner quelques conseils pour reprendre goût à la vie.
Décidément, quel talent! Eh dire qu'il y a à peine un mois que j'ai découvert cet auteur, je n'en reviens toujours pas d'être passé à côté pendant tout ce temps.
A découvrir!
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Salade de citations en complément de chronique



C'est effroyable le bruit d'un coeur qui se casse. p.16

La nuit surgit en plein jour, en pleine gueule, et rien ne sera jamais plus comme avant. p.17

Les lampadaires nous regardent avec un air genre "Contrôle identité, s'il vous plaît. Veuillez sortir les étoiles de vos poches, de vos cheveux, de vos yeux. Tout ce qui brille, vous le déposez dans le sac en plastique : vos sourires, vos souvenirs, vous n'en aurez plus besoin là où vous allez maintenant." p.38

C'est le grand petit déjeuner dans la cuisine. Il y a de l'anesthésie sur les tartines. On en a mis partout, pour que personne n'explose. p.44

Les invités de l'enterrement avancent, penchés comme des fantômes d'arbres morts. Des gens qu'on aime sont là, ils ont l'air gêné, avec leur sac d'amour sur les bras. p.55

Je frissonne, ombre et peau comme le foc d'un bateau. La grande tempête, en silence s'il vous plaît.
La température de mon coeur tombe en dessous de zéro. Tu es morte. p.58

-Ca fait partie de ton traitement, mon garçon : les livres sont des accessoires non-accessoires pour se battre contre la nuit éternelle. Ils dorment dans mes poches, je ne les réveille que pour les prêter quand quelqu'un semble en avoir besoin. p.35

Ceci dit, dit-il avec sa curieuse position dos courbé/index pointé, tu dois continuer à rêver de toutes tes forces.
-Rêver maintenant ?
-Maintenant ! C'est ta meilleure arme pour rester vraiment vivant. p.63

Ne cède rien au désespoir ! Utilise tes rêves. Et même s'ils sont cachés recolle-les ! p.65

Jack coupe net mes rêveries :
-Bon, allons-y maintenant, dit-il. p.120

Je tisse comme une araignée du ciel le fil qui relie les rêves et la réalité et dans ma toile j'embarque l'espoir absolu...
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Moi j'y vais, je vais commencer par me tirer de ce con de parking plein à ras bord de vide et je vais don quichottement affronter Big Ben et toutes les plus grandes horloges du monde. Je vais escalader, tu vas voir, regarde, je grimpe ce putain de clocher anglais et je tords les aiguilles, regarde ! Il est peu avant 19 h 30, ils ne t'auront pas ! Regarde comme je fais la manivelle avec les petits muscles que tu m'as fabriqués dans ton ventre trente ans plus tôt ! Tu te lèves ! Il n'y a plus de tuyaux en plastique, il n'y a plus de soupe dégueulasse et de steak haché au goudron, plus de biscuits aux miettes de gravier non plus ! Tu t'envoles vers la maison ! On y mangera sur la terrasse et tes yeux seront ouverts comme des billes agate noisette ! Regarde, les avions reculent, tout le monde parle à l'envers ! Tes petites-filles, Mathilde et Charlotte, rebondissent sur tes genoux, on va mettre un disque un peu fort sur la chaîne de la salle à manger pour qu'on l'entende sur la terrasse ! Regarde, le vide et la nuit ! On leur pète la gueule à coups de manivelle ! Big Ben ! Il n'y a plus rien dans ton ventre, tu es libre ! Le peuplier géant, regarde-le verdir, les chats qui grimpent dessus ont de la sève sur les pattes et s'en foutent partout quand ils se battent ou s'embrassent ! Oh, ça sent la tarte aux pommes, tu y as encore glissé des fées à la canelle, il ne va pas en rester une seule miette ! Et tu es là, avec tes pinces-crabes dans les cheveux, à te dandiner en glissant des "Elle est bonne hein ? Elle est bonne hein ? Elle est bonne hein..."
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« Hé puffin du skate, va! » me crie ma voisine soudainement. Je suis très fier qu'elle me traite de puffin : ces oiseaux macareux emblématiques de l’Islande ont un comportement qui me plaît bien, dans le sens où ils ont un appareillage physique d'oiseau, des gestes d'oiseau mais pour le décollage une efficacité de saint-bernard arthritique. Ils courent sur l'eau, battent des ailes, prennent péniblement quelques centimètres de hauteur, et s'affalent dans l'écume comme des merdes. Curieusement, ils possèdent une espèce de grâce dans leur façon dodue de racler leur petit bide contre la mer. On a presque envie de les porter pour qu'ils croient qu'ils volent un peu. Leur façon de se vautrer est plus belle qu'un décollage parfait. Ultime cascade poétique, qui génère amour et sourire en à peine quelques secondes. La version oiseau de Charlie Chaplin. J'aimerai bien être ça, mieux que n'importe quel super Icare musclé - enfin, je dis peut être ça parce que je ne suis pas très épais.
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Il s'octroie une petite pause, respire un grand coup et fouille dans ses innombrables poches à livres. Il en tire trois ouvrages pour me les donner, "prrrllessscrlllire" comme il dit!
- J'aime les livres qu'on peut mettre dans les poches, trimballer, aimer, prêter, corner, donner, racheter pour relire ses passages préférés. C'est un acte important pour moi d'échanger un livre qu'on aime, c'est comme prêter ses chaussures. Alors... je ne te prête pas mes chaussures, parce que j'ai un mal fou à en trouver à ma taille, et puis à part dormir dedans, je ne vois pas ce que tu pourrais en faire, mais voici quelques livres. Dedans, tu trouveras des histoires d'ombres, ça te changera les idées, ah ah!
Je crois qu'il essaye de me faire marrer, mais il a vraiment un humour de fantôme.
- Ca fait partie de ton traitement, mon garçon : les livres sont des accessoires non-accessoires pour se battre contre la nuit éternelle. Ils dorment dans mes poches, je ne les réveille que pour les prêter quand quelqu'un semble en avoir besoin.
A cet instant, il me fait un large sourire qui va vraiment jusqu'à ses oreilles et il disparaît comme il m'est apparu, dans un bruit de vent.
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Je me résous à aller dans mon lit. Je prends mon assomnifère et j'ouvre le premier livre que m'a donné le géant. Il ressemble à un vieux grimoire, mais format poche. La couverture est aussi épaisse et rugueuse que l'écorce d'un arbre. Je le manipule comme j'aime le faire avec mes livres fétiches. Passer le plat de la main dessus, l'ouvrir, le fermer, le feuilleter en accéléré à l'aide du pouce, m'arrêter au hasard sur une page, lire un passage, goûter les mots comme on trempe le doigt dans une sauce, et renifler l'odeur du papier tout neuf, ou tout vieux, de la colle aussi, entre les pages.
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Vidéo de Mathias Malzieu
Mathias Malzieu vous présente son ouvrage "L'extraordinarium" aux éditions le livre de poche. Entretien avec Sylvie Hazebroucq.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2965858/mathias-malzieu-l-extraordinarium
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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