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3,91

sur 1415 notes
La musicalité des mots et la poésie des idées permettent à l'auteur d'aborder le deuil d'une manière burtonienne. Mathias Malzieu rend hommage à sa mère à travers ce conte. Agé de 30 ans mais ayant gardé son âme d'enfant, il imagine l'apparition d'un géant étonnant, docteur en "ombrologie", spécialiste dans le soin des coeurs brisés via le partage de son ombre.

Jack le géant va accompagner notre auteur dans les premiers jours de son deuil. Il lui évitera par exemple de croiser la Mort dans le cimetière où repose sa mère et fera avec lui un voyage fabuleux vers le monde des morts.

Livre émouvant, mélancolique mais jamais triste. Riche en humour et en petites anecdotes du quotidien, ce conte est un hommage à toutes les personnes qui nous ont quitté et qui vivent éternellement au fond de nos coeurs.
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Un sacré petit livre que celui-ci, tout en poésie et en douceur, avec une petite touche de cynisme quand même.

Mais je trouve la prose de M Malzieu formidable, très belle, très touchante.
Un bel hommage, une belle façon de dire Adieu à une personne que l'on aime.

Venant moi même de perdre un être cher, j'ai beaucoup apprécié ce roman. Je l'ai trouvé très juste.
Même si on sait pertinemment que la mort pourra apporter une certaine délivrance aux gens que l'on aime, ce n'est pas jamais facile pour ceux qui reste, on a beau dire que le temps fait son oeuvre … ils nous manquent toujours.

La façon dont l'auteur aborde ici le deuil est fait avec intelligence et tact.

Malgré le sujet c'est un très bon roman que je conseille fortement
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Je regarde les nuages et je songe aux fantômes...Savez-vous que les fantômes mangent les nuages ?
Je vois l'ombre s'accrocher aux portes et aux meubles, lorsque la nuit tombe...Savez-vous que l'ombre est une porte sur le monde des morts ?
Je touche l'écorce des arbres...Savez-vous que les géants adorent l'écorce farcie aux limaces ? Enfin, non, pas « les » géants, je devrais plutôt dire le géant Jack, « docteur en ombrologie, médecine par les ombres, qui soigne les gens atteints de deuil en leur administrant plâtres et cataplasmes pour le coeur, fabriqués à partir de son ombre ».

Car oui, nous sommes en plein dans le deuil, dès la première page. le narrateur de 30 ans vient de perdre sa maman et n'en peut plus de sentir le vide en lui. Les premières pages explosent de douleur, de poésie et de tendresse, et je m'y suis coulée avec une infinie compassion lorsqu'il s'adresse à sa maman : « Est-ce que ça va mieux, est-ce que c'est léger comme une bulle de laisser son corps juste là, tel un vêtement abîmé que l'on ne peut plus porter ? C'est fini ce poids qui écrasait ton sourire ? qui écrasait ton ventre, qui t'écrasait ? Tu as pu t'échapper, dis ? Avec ton sourire en poche maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi ? »
Une ode à l'amour, à la douleur, à la souffrance véritablement bouleversante traverse les premières pages, pour tourner en récit comico-grinçant à l'arrivée de Jack le Géant venu sauver le narrateur attiré par le vide. J'aurais préféré plus de profondeur, moins de « timburtonnades ». Mon esprit était dérangé par cette fantaisie vertigineuse, et je suis restée sur ma faim, malgré moi.

Peut-être devrais-je croquer un petit nuage ?
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Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, ou comment Mathias, jeune trentenaire, tente, tant bien que mal, de surmonter la mort de sa maman.

Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, un roman au pouvoir magique, grâce à la présence imaginaire de Jack, un géant que s'invente Mathias au sortir de l'hôpital et qui va le guider dans la vie, au cours des mois qui suivent le deuil. Car Mathias voudrait tant rejoindre sa maman dans le pays des morts, juste la rencontrer, être sûr qu'elle va bien... Mais, on ne peut pas atteindre ce pays... puisqu'on est vivant... et qu'on doit essayer de vivre ou de survivre avec l'absence de l'être aimé.

Mathias Malzieu nous emmène avec lui, à travers ses rêves, ses illusions, ses espoirs, son envie de vivre malgré tout...

Comme le voyage fut agréable, parfois apaisant, poétique, triste, thérapeutique, souvent émouvant ou rempli d'espérance... parce qu'on désire le meilleur au pays des morts...

Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, il fait souvent nuit sur moi...
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Si je devais conseiller un livre qui aborde le difficile sujet du deuil, je choisirai sans hésiter la plume poético magique de Mathias Malzieu avec son livre Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi.
Chacun a plus ou moins vécu une situation semblable: la perte d'un être cher. L'auteur ici nous confie sa douleur, son chagrin. Heureusement pour lui, il fait la connaissance d'un drôle de géant qui va lui donner quelques conseils pour reprendre goût à la vie.
Décidément, quel talent! Eh dire qu'il y a à peine un mois que j'ai découvert cet auteur, je n'en reviens toujours pas d'être passé à côté pendant tout ce temps.
A découvrir!
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Un bel hommage rendu à sa mère partie trop tôt. Mathias Malzieu nous livre ici son chagrin avec ses mots de poète et une imagination débordante. le géant Jack lui donne une part d'ombre qui le protège de la douleur de la perte de sa mère. Il rentre dans des délires que j'ai pour ma part, un peu de mal à suivre. Mais je reconnais là, une façon originale de supporter l'insupportable.
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Il n'est pas facile de rire avec la mort quand elle vous vole l'amour, le plus profond de tous, celui d'une mère. « il y a comme un goût amer sur tout » dit la chanson. La maison se peuple d'ombres, qui comblent le vide de l'absence. Il suffit cependant d'une horloge magique, qui, à la manière de la lampe à huile d'Aladin, sollicitée, fait surgir un géant au grand coeur, un réparateur de deuil. Il confie trois livres-remèdes au narrateur éploré, veille sur lui nuit et jour, et lui propose même une incursion risquée au pays des morts.

De multiples références affluent tout au long de la lecture, Tim Burton, Lewis Caroll pour l'irruption du fantastique , mais aussi L'écume des jours de Boris Vian : le parallèle avec la maison qui rétrécit avec la maladie de Chloé est inévitable.

Paradoxe du chagrin qui nous détruit mais dont on ne veut se défaire car il est le lien qui nous unit à l'être disparu : c'est cela le deuil. Mathias Malzieu le pare d'humour et de rêve, pour le rendre tolérable, mais derrière la fable, se profile l'immense chagrin d'un enfant qui ne sait pas qu'il est devenu grand, d'un grand qui conserve en lui toutes les ressources imaginaires d'un « grand petit grand ».

Belles pages de poésie mélancolique, à méditer à tout âge.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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« Et j'ai souvent souhaité
Partir avant les miens
Pour ne pas hériter
de leur flamme qui s'éteint
Et m'en aller
En gardant le sentiment
Qu'ils vivront éternellement »
(D. Balavoine – Partir avant les miens).

Non, non, ça va plutôt pas mal, je peux attendre encore. Là c'est ce qui m'est venu comme ça en refermant « Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi » de Mathias Malzieu. le type même de bouquin qui te détend bien l'atmosphère en cette période anxiogène ou le « con con bre » masqué cours les rues assoiffé de mise au pilori du rebelle découvert.
La mort d'une maman, les derniers instants, le dernier souffle, l'annonce du décès, l'hôpital, l'enterrement, l'après, la vie qui contre toute attente continue… comme on peut.
Pas gai gai mais la mort c'est la vie à ce qu'il parait alors inutile de faire comme si on ne voulait pas y penser en détournant son chemin si on croise un jour ce genre de bouquin et c'est conseillé par Pierre Krout que j'ai succombé, si je puis dire.
Pour cette dernière danse, je pourrai dire : Pierre ton bal… commence plutôt pas mal mais… si me t(i)aire serait parfois une bonne idée, ici je vais malgré tout faire part de mes impressions sans me faire mousser par cette mise en bière en cave oh.
Mathias Malzieu, c'est Dionysos et c'est depuis toujours pour moi synonyme de Malzoreilles aussi bien au niveau des harmonies musicales, vocales que textuelles. S'il y a bien un truc qui me crispe musicalement à part le biniou et autres instruments improbables Bretons, c'est Dionysos.
Le bouquin est bien écrit et quiconque ayant perdu un être cher se retrouvera et sera forcément touché par cette histoire commune à chacun. Rien à redire quant au style ni à la manière d'aborder le sujet, l'ensemble tient bien la route et ça partait pour un bon quatre étoiles et puis … je suis à des années lumière des délires de Mathias Malzieu et les merveilles de son « Alice » sous les traits du géant vert l'emmenant au pays des morts ben, ça m'a un peu fait tomber la libido niveau ressenti.
Le pays des ombres avec tous les produits dérivés genre le mug faux cils ou faucille, je sais plus, c'est pas mon truc.
Chacun sa manière de s'évader, de rêver, d'évacuer, de « guérir », je n'ai pas l'envie ni le besoin d'aller dans les directions qui sont celles de l'auteur même si elles lui ont été bénéfiques. Malgré ça, aux urnes je voterai quand même pour la lecture de ce bouquin même si j'aurais pu le descendre car l'écriture est plaisante et qu'il répondra forcément aux attentes d'un grand nombre d'amateurs de contes fantastiques.
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Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi et que j'ai envie de te rejoindre ou de te faire revenir… Cet homme s'est brisé en mille morceaux à la mort de sa mère. Il doit apprivoiser cette ombre qu'il traîne derrière lui, la rendre plus petite et plus maniable. Pour cela il y a les rêves, l'imaginaire.

« Je tisse comme une araignée du ciel le fil qui relie les rêves et la réalité et dans ma toile j'embarque l'espoir absolu »

Visiter la douleur, la décortiquer, pour ne plus en avoir peur. Se tisser un rêve d'espoir, croire en l'impossible pour rester au pays des vivants. Remettre des sons dans le vide et du bleu dans la tête, avancer sans avoir peur de se retourner sur les souvenirs. Accepter qu'on ne puisse pas arrêter le temps et faire reculer les aiguilles.

Les mots de Mathias Malzieu sont coupants, grinçants. Avec lui on « s'enfracasse », on « s'enfrissonne ». On emprunte le passage des ombres qui mène au-delà, là où s'en vont ceux qui ont laissé l'ombre les avaler tout crus. Les mots ne sont pas que sinistres. Jack le géant, docteur en ombrologie, est épouvantablement drôle. Il sait que l'ombre est douloureuse, mais qu'une fois digérée, elle fait grandir. Un roman poignant qui scrute l'ombre et l'emprisonne.

"Les larmes coulent et les nuages s’éclaircirent, laissant apparaitre des rayons du soleil."
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Cela faisait un petit moment que cet ouvrage me faisades ouvrages à la lettre M sur les étalages de la médiathèque pour laquelle je travaille, eh bien ça y est, je l'ai enfin lu (et suis très loin de le regretter).

Ici, on rentre dans une sorte de conte-roman fantastique sur la période de deuil. Notre héros vient juste de perdre sa mère et lorsqu'il se retrouve seul, avec sa soeur et son père, un étrange vide se fait affreusement ressentir dans la maison. On a tous ressenti cela ua moins une fois dans sa vie : la perte d'un être proche et le vide qui s'ensuit. Puis ce sentiment d'injustice, d'avoir une grosse boule dans le ventre et le sentiment que la vie va s'arrêter là, car sans l'être aimé, c'est tout simplement impossible qu'elle continue. Et pourtant, au final, on se rend compte que si . Elle doit continuer, pour ceux qui reste même si notre chagrin, lui, reste intact. Cependant, nous n'avons pas tous eu la chance, comme c'est le cas ici, d'avoir un géant bienveillant et appartenant au domaine des ombres pour nous réconforter. Mathias va devoir apprendre, grâce à ce dernier, à laisser partir sa maman afin qu'elle puisse vaguer tranquillement à ses occupations dans le pays des Morts.

Un roman bouleversant, narré avec des mots simples mais qui font énormément de bien car c'est ceux que l'on a justement envie d'entendre, même si l'on n'est pas actuellement confronté à cette pénible réalité. Un ouvrage fort, même si il y a des passages un peu enfantins par moments (j'ai presque envie de rajouter que c'est justement ce qui fait son charme) que je ne peux que vous recommander !
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