« Et j'ai souvent souhaité
Partir avant les miens
Pour ne pas hériter
de leur flamme qui s'éteint
Et m'en aller
En gardant le sentiment
Qu'ils vivront éternellement »
(D. Balavoine – Partir avant les miens).
Non, non, ça va plutôt pas mal, je peux attendre encore. Là c'est ce qui m'est venu comme ça en refermant «
Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi » de
Mathias Malzieu. le type même de bouquin qui te détend bien l'atmosphère en cette période anxiogène ou le « con con bre » masqué cours les rues assoiffé de mise au pilori du rebelle découvert.
La mort d'une maman, les derniers instants, le dernier souffle, l'annonce du décès, l'hôpital, l'enterrement, l'après, la vie qui contre toute attente continue… comme on peut.
Pas gai gai mais la mort c'est la vie à ce qu'il parait alors inutile de faire comme si on ne voulait pas y penser en détournant son chemin si on croise un jour ce genre de bouquin et c'est conseillé par Pierre Krout que j'ai succombé, si je puis dire.
Pour cette dernière danse, je pourrai dire : Pierre ton bal… commence plutôt pas mal mais… si me t(i)aire serait parfois une bonne idée, ici je vais malgré tout faire part de mes impressions sans me faire mousser par cette mise en bière en cave oh.
Mathias Malzieu, c'est Dionysos et c'est depuis toujours pour moi synonyme de Malzoreilles aussi bien au niveau des harmonies musicales, vocales que textuelles. S'il y a bien un truc qui me crispe musicalement à part le biniou et autres instruments improbables Bretons, c'est Dionysos.
Le bouquin est bien écrit et quiconque ayant perdu un être cher se retrouvera et sera forcément touché par cette histoire commune à chacun. Rien à redire quant au style ni à la manière d'aborder le sujet, l'ensemble tient bien la route et ça partait pour un bon quatre étoiles et puis … je suis à des années lumière des délires de
Mathias Malzieu et les merveilles de son « Alice » sous les traits du géant vert l'emmenant au pays des morts ben, ça m'a un peu fait tomber la libido niveau ressenti.
Le pays des ombres avec tous les produits dérivés genre le mug faux cils ou faucille, je sais plus, c'est pas mon truc.
Chacun sa manière de s'évader, de rêver, d'évacuer, de « guérir », je n'ai pas l'envie ni le besoin d'aller dans les directions qui sont celles de l'auteur même si elles lui ont été bénéfiques. Malgré ça, aux urnes je voterai quand même pour la lecture de ce bouquin même si j'aurais pu le descendre car l'écriture est plaisante et qu'il répondra forcément aux attentes d'un grand nombre d'amateurs de contes fantastiques.