Si ses yeux avaient été de véritables flingues, je serais instantanément perforé par leur balles.
Je t'aime.
Je t'aime à mourir chaque matin, parce que tu n'est pas dans mes bras quand je me réveille.
Je t'aime à mourir chaque soir, parce que là aussi tu n'est pas dans mes bras lorsque je dois me forcer à dormir.
Je ne vais pas trop me plaindre de réussir à fermer les yeux. Les rêves, c'est bien le seul chemin qui me reste pour venir jusqu'à toi.
D'habitude, rien n'arrive à me sortir de ce néant dans lequel je m'embourbe chaque foutue journée qui passe, du moins rien qui réussisse à réveiller mon intérêt. Je m'interroge parfois sur ce qui parviendrait à me tirer de cette perpétuelle sensation de vide que j'éprouve continuellement. J'ai des parades éphémères: la baise, l'alcool et le shit. Du moins, jusqu'à cette nuit. Peut-être que...
si la culotte excitante ne va pas à Chris, c'est Chris qui...ira à la culotte excitante
Depuis que Kate gère le linge, mes vêtements sentent l'assouplissant. Tu parles d'une odeur de voyou: vanille des îles....
Tu ne me connais pas, alors je vais te le dire clairement, la mioche: avec toi, depuis que je t'ai rencontrée, je suis une saloperie de Bouddha!
Le vrai bonheur, c'est de ne plus souffrir.
Je ne respire plus. En deux enjambées, je la rejoins près de la Pontiac, je saisis brutalement son visage des deux mains, et ma bouche fond sur la sienne. C'est si bon. C'est tellement bon, mieux que tout ce que j'avais pu imaginer. Elle entrouvre naturellement les lèvres, j'y glisse ma langue avec empressement, l'enroulant autour de la sienne, qui ne parvient pas à suivre le rythme que je lui impose, ce qui rend notre échange encore plus délicieux. Ce n'est pas romantique, j'en suis conscient, c'est sauvage, brutal. Mais je ne suis qu'un pauvre affamé à qui l'on offre un peu de ce qui va lui redonner vie. Je reviens de loin pour renaître là, sur cette bouche exquise. Elle gémit doucement, les paumes contre mon torse. J'avale le son comme le met le plus savoureux que j'aie jamais eu le bonheur de déguster. Mes mains quittent son visage jusqu'à la soulever de terre par les fesses. Ses jambes s'enroulent autour de ma taille. J'adore les sentir de cette façon, c'est enivrant, bien plus que n'importe quel alcool. Sans m'arrêter de l'embrasser avec toute la passion dont je suis capable, je la porte jusqu'au capot de la voiture et je l'y dépose. Je sens ses doigts se crisper sur ma nuque. Elle doit probablement croire que je vais m'arrêter là. Je souris intérieurement. Un typhon n'arriverait pas à me détourner d'elle cette fois-ci. Mes mains libèrent ses fesses pour remonter vers sa taille. Je veux la toucher. Toucher sa peau, contempler dans ses yeux quel effet ça lui fait.
T'as raison. Je deviens complètement cinglé quand ils 'agit de toi. C'est juste que... tu es... j'éprouve le besoin de te protéger, et de manière exclusive. J'ai souvent envie d'aller plus loin... Crois-moi tu péterais les plombs si t'arrivais à voir ce que j'ai en tête lorsque je te regarde, faut croire qu'un truc me retient. Tu sais, le bien, le mal, d'habitude je m'en tamponne. Pourtant, te vouloir de cette manière... je le sens, c'est "mal". Tu veux t'en sortir, tout ça, je respecte. Ta volonté est hallucinante. Je ne veux pas te salir.
- Mais tu ne veux pas sortir avec moi parce que...
- ... tu es quelqu'un de bien qui mérite un mec "normal".