Il n'y a rien de tel qu'un enfant pour remettre de la vie dans un esprit morne.
Les semaines se suivent, les jours s'écoulent. Et parfois, en cachette, Amelie a l'impression de couler doucement. De s'enfoncer dans un trou d'eau, de ne plus bien respirer, de s'abîmer dans une sorte de mal être inexplicable. Comme si la guérison avait mis à jour une autre maladie, un mal sourd quelque chose de latent qui ne demandait qu'à se réveiller et surgir.
Il y aura toujours des marques, des cicatrices, des preuves de ce par quoi elle est passée. Il ne s'agit pas d'oublier, mais de vivre avec. Et peut-être, un jour, d'accepter.
Il n'y a rien de tel qu'un enfant pour remettre de la vie dans un esprit morne
Pour elle, la féminité ne se résumait pas à des cheveux. Ni même à des vêtements ou à du maquillage. C'était surtout une manière d'être, une attitude Un tout.
Ceux à qui ça ne plaît pas, elle s'en fiche. Elle n'a pas besoin des aigris, des hargneux, des intolérants. Ceux-là, elle le sait, sont souvent malheureux. Ils ne lui ôteront pas son courage.
Elle ira là où la vie doit la mener, sans peur ni souci du qu'en-dira-t-on.
P. 287 :
Il y a des regards furtifs qui pourrait signifier une envie de plus. Des gestes, aussi. Une main qui se permet d’effleurer, sous couvert de maladresse. Un contact plus appuyé au moment de l’aider à lancer sa boule. Des rires partagés. Une complicité immédiate. Du désir qui naît, dans ses entrailles. Des sensations électrisantes qu’elle avait oubliées. Et cette cohorte de questions qui tourmentent avec délice.
P. 201 :
Sylvain n’a jamais aimé les coupes courtes. A la garçonne, ça veut tout dire. Il a balayé l’idée quand Amélie évoquait son envie de tenter ne serait-ce qu’un carré. Pour elle, la féminité ne se résumait pas à des cheveux. Ni même à des vêtements ou à du maquillage. C’était surtout une manière d’être, une attitude. Un tout.
P: 141 :
Dans une séparation, les torts sont souvent partagés… J’imagine que j’ai mes responsabilités aussi. Sinon, tu n’aurais pas envie de partir.
P. 82 :
Il y a des rencontres.
Parfois il n’y a qu’un regard. Un regard pas forcément insistant, mais qui en dit long. Un regard sous le charme, un peu admiratif. Un regard qui en croise un autre et fait baisser les yeux mais provoque un léger sourire. Un regard comme mille autres possibles, mais qu’on n’oubliera pas. Parce que c’est le regard d’un homme sur une femme. Un regard de désir et d’intérêt. Beau comme le tout premier. Chaste, mais signifiant. Un regard comme une caresse, qui électrise. Donne un frisson. Fait recouvrer une sensation oubliée.