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Critique de Aline1102


Je passe d'un extrême à l'autre en ce qui concerne les polars, puisque après la tranquilité de l'écriture de Colin Dexter, je me replonge dans un polar de Mankell.
Pas de Kurt Wallander dans ce récit mais malgré cela, le suédois nous offre une fois de plus un héros déprimé. Mais il a une bonne raison de l'être : Stefan Lindman souffre d'un cancer de la langue et doit bientôt commencer une radiothérapie. Pessimiste, le policier âgé de 37 ans se voit déjà mort avant d'atteindre la quarantaine. Pour ne rien arranger, Stefan n'a pas de famille ou presque : ses parents sont morts, ses soeurs vivent loin et se soucient peu de lui. Seule une petite amie occasionnelle est là pour le réconforter, mais Stefan s'éloigne d'elle dès qu'il apprend sa maladie.
Pour se changer les idées, le jeune homme décide de s'intéresser à la mort de son ancien collègue. Alors qu'il est en arrêt-maladie, Lindman se rend dans les bois où vivait Molin et commence à se mêler à l'enquête. A cette occasion, il rencontre Giuseppe Larsson, le policier chargé de l'enquête. Et même si Stefan n'a normalement pas le droit de participer à l'enquête, les deux hommes vont collaborer.

L'ambiance de ce polar est assez sombre, mais elle est aussi très prenante. On se retrouve plongé dans l'automne suédois, dans des bois sombres et isolés où plusieurs personnes ont trouvé la mort : de quoi donner des frissons aux plus sensibles. Mais Mankell fait des merveilles dans ce polar. Contrairement à son habitude, il nous dévoile presque directement l'identité du meurtrier de Herbert Molin. Nous suivons alors pas à pas le chassé-croisé entre la police et le coupable, tout en essayant de deviner le mobile du meurtre (qui ne nous est pas révélé). Et puis, Molin n'est pas la seule victime : d'autres personnes sont en danger et on ne sait pas forcément qui les menace ni pourquoi.
Mankell profite également de ce polar pour dénoncer la collaboration de la Suède avec les Nazis : il n'hésite pas à nous révéler les bassesses de ces Suédois qui, croyant leur pays en danger de perdre son identité à cause des étrangers, n'hésitaient pas à rejoindre les rangs des SS et de l'armée allemande.
En bref, le retour du professeur de danse est un excellent polar et permet de passer quelques bons jours en compagnie d'une bonne intrigue très bien maîtrisée par Mankell.
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