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Citations sur Un funambule sur le sable (83)

Mener une conversation avec un pigeon est à la milite du soutenable. Ils se nourrissent de qu'ils trouvent sur les trottoirs sans aucun sens gastronomique ni mêne nutritif et passent leurs journées à tourner en rond ou à faire quelques vols planés pour ne pas oublier qu'ils ont des ailes.
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Nous avions un terrain d'entente. Je vivais dans la musique et il vivait pour la musique.
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Il nous était aisé de ne pas attirer les regards. Il me suffisait de faire taire mon instrument ou plutôt de le priver de liberté et il lui suffisait de rester immobile. Nous avions des différences invisibles. "Ce serait presque de l'ordre du charme" me disait-il lorsqu'il cherchait à retrouver sa bonne humeur. "Tu sais, comme un petit accent étranger". Nous étions des accentués de la vie.
Et pourtant, ces petits accents nous définissaient et nous en étions bien conscients. De la même manière que l'accent d'une personne trahit ses origines, nos accents morphologiques nous qualifiaient. Lui le boiteux et moi le gars au violon dans la tête.
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Forcément, en matière de nuit, le soleil manque un peu d'expérience.
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La science est l'ennemie de la poésie. Ils ont tué la lune. Elle était un miroir aux rêves, un astre brillant, ils en ont fait un tas de cailloux qui tourne connement autour de la Terre.
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Je ne sais pas ce que je vais perdre, mais je tiens à le perdre en privé.
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Elle était seule, debout à la sortie d’un magasin. Elle avait fait tomber une larme qu’il avait ramassée au cas où elle voudrait la récupérer. Elle n’en voulait pas, alors il l’avait mise dans sa poche. En me racontant cette histoire, il me la montre et je dois bien admettre qu’il s’agit effectivement d’une jolie larme.
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J’étais quelque part entre l’enfant normal et l’enfant handicapé. Il n’existait pas de case pour les gens comme moi. La nature ne m’avait pas prévu, la société ne m’avait pas prévu, la médecine ne m’avait pas prévu et mes camarades ne m’avaient pas prévu. Ils devaient apprendre une nouvelle règle. Est-ce que j’étais à porter au pinacle ou à mettre au clou ? C’est ce qu’ils semblaient se demander avec leurs petites têtes toutes décoiffées. Plus j’y réfléchis plus je me dis que c’était exactement cela : j’étais dans un no man’s land entre le clou et le pinacle.
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Le téléphone ne sonnait pas et patientait avec moi, sans trop savoir ce qu’il avait à faire? Je voyais bien qu’il aurait aimé sonner, les téléphones qui ne sonnent pas se sentent inutiles. Je le tenais de la dame du premier qui dépoussiérait régulièrement le sien et le prenait avec elle pour dormir depuis qu’elle avait perçu ses premiers signes de dépressions. (p323)
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Appeler à l’aide n’avait jamais été mon fort. Appeler à l’aide était une défaite. Pour moi, pour Max. N’importe qui pouvait demander du secours, pouvait avoir besoin d’une béquille. Mais nous concernant, l’appel à l’aide nous envoyait à la figure notre infériorité. Un « j’y arrive pas » devenait lourd de sens. Comme un aveu définitif, comme si on admettait enfin que nous n’étions pas adaptés à cette société, à cette vie.
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