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Anton n'est qu'un gamin lorsqu'il fait la connaissance sur la jetée d'un port de Yougoslavie d'un vieillard que lui et son ami Jack ne tardent pas à baptiser « l'Ivrogne ». Un Ivrogne qui les charme, nuit après nuit, par ses histoires dont une en particulier retient l'attention du petit Anton : celle du Pirate Sans Nom et de son formidable trésor. S'il y a bien un reproche qu'on ne peut pas faire à l'auteur, c'est de manquer d'ambition. Parce que pour se lancer dans l'écriture d'un ouvrage aussi considérable tout en respectant une structure narrative aussi complexe, il faut quand même avoir du courage. Et de l'imagination, chose que Jean-Claude Marguerite possède en abondance. L'auteur nous propose ainsi une très belle réflexion sur l'âge de l'enfance, la mémoire mais aussi le travail de l'historien ou encore l'importance des mythes. Car au-delà de la légende du Pirate Sans Nom c'est également celles du Pavillon Blanc, de la fontaine de Jouvence et des fameux vaisseaux fantômes qui sont également abordées. Jean-Claude Marguerite s'est lancé ici dans un véritable travail d'orfèvre et s'amuse à imbriquer des récits dans des récits et à constamment laisser planer le doute quant à l'épaisseur de la frontière séparant le réel du fantastique. Si la première partie est très réussie, je serai un peu plus nuancée en ce qui concerne la deuxième mettant cette fois en scène le personnage de Nathalie, moins attachante que le jeune Anton.

Les passages les plus immersifs restent d'ailleurs les nombreux « interludes » historiques ou mythiques qui rythment ces deux parties, l'auteur s'étant manifestement abondamment documenté au sujet de la piraterie et du contexte dans lequel elle était exercée. La palme du meilleur récit revient ainsi au manuscrit relatant la jeunesse du Pirate Sans Nom et qui nous plonge pendant plus de deux cent pages dans le quotidien de cet enfant abandonné après la déportation de sa mère et tentant tant bien que mal de survivre dans une ville portuaire où les enfants des rues ne manquent pas. le lecteur se retrouve alors tellement pris par l'histoire qu'il ne peut s'empêcher d'être frustré de constater qu'il ne s'agissait là que d'une parenthèse et que la suite du récit ne viendra pas. Et c'est justement là que se trouve le principal défaut du roman : trop de bonnes idées qui auraient mérité de se voir consacrer un roman à elles seules et qu'on est déçu de ne pas voir davantage développées. Il faut dire que l'auteur possède un sacré talent de conteur qui pâtit cela dit parfois des longueurs dans lesquelles s'embourbe le récit. C'est notamment le cas dans la deuxième partie mais aussi, dans une moindre mesure, dans la première, les sempiternelles tergiversations de l'Ivrogne pouvant également devenir lassantes. Si le coeur du récit est passionnant, l'enrobage est pour sa part un peu trop conséquent... (1600 pages tout de même !)

Un roman ambitieux et habilement construit qui nous entraîne au coeur d'une formidable légende maritime. Malgré les excellentes idées de l'auteur, l'ouvrage aurait cela dit probablement gagné à être un peu réduit, certaines longueurs risquant malheureusement de venir à bout de la patience de plus d'un lecteur.
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En Yougoslavie, à la fin des années cinquante. Dans un petit port, deux enfants, Anton et Jack, rêvent de devenir pirates. Ils vivent leur rêve en volant des petits bijoux, de l'argent, qu'ils entreposent dans une cave laissée à l'abandon. Alors que des gens floués de leurs bijoux recherchent les voleurs, les jeunes garçons décident de cesser leurs chapardages. Entre-temps, ils rencontrent un ivrogne qui, en échange d'alcool, leur raconte l'histoire du Pirate Sans Nom, un des pirates les plus connus qui aurait disparu sans laisser de trace, avec un des plus gros trésors de la piraterie.
Anton, grisé par cette histoire, va devenir en grandissant un pilleur d'épaves, éperdu par la nécessité de découvrir et de comprendre l'énigme du Pirate Sans Nom. Au fur et à mesure de ses découvertes, il va découvrir une énigme encore plus ancienne : celle du Vaisseau Ardent.
Le Vaisseau Ardent est sans nul doute l'un des livres que j'aurais le plus tardé à finir ! Non pas parce qu'il est mauvais ou mal écrit. Non c'est plutôt qu'avec ses 1562 pages, il faut pouvoir s'y plonger. Et c'est en plus un livre très dense, très profond, avec une histoire gigantesque qu'il faut pouvoir assimiler. Je ne sais même pas comment parler correctement de ce livre... Pour commencer, je dirais que le Vaisseau Ardent commence comme un récit d'aventures classiques : deux jeunes garçons qui rêvent d'être pirates et idolâtrent ce mode de vie (pour être honnête, je faisais pareil à leur âge !), mais l'histoire glisse ensuite de manière presque imperceptible vers une intrigue clairement plus fantastique, notamment lors de la deuxième partie et des découvertes autour du Vaisseau Ardent.
(Suite de mon avis sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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J'ai vraiment adoré naviguer sans compas, seulement en suivant simplement les indications de l'Ivrogne. Franchement, la première partie est vraiment celle que je préfère parce qu'il y a encore l'innocence de l'enfance. le basculement de la première à la seconde partie fait directement référence au passage à l'âge adulte, mais c'est aussi la fin des divagations créatives nées de la force même de l'Histoire et de la réalité. Jean-Claude Marguerite développe sa vision de l'imaginaire de façon si complexe mais si fluide qu'on a envie d'aller jusqu'au bout. Attention aux quelques longueurs, dans la réalité aussi des fois le bateau avance moins vite.

Pour vous donner une idée du degré d'appréciation : le Vaisseau ardent est sur ma liste des relectures potentielles, à côté de Don Quichotte, Gagner la guerre, L'Odyssée ou encore The Mists of Avalon.
Lien : http://biblio.anassete.org/2..
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Un roman tout à fait remarquable ! Quelques longueurs certes, mais une sacrée aventure tout de même qui promène le lecteur à travers les siècles et les continents à la recherche d'un mystérieux pirate, de son trésor (il y a toujours un trésor…), d'un bateau mythique aux voiles enflammées et d'une île noire. A conseiller aux amateurs d'Histoire et à ceux de Mythologie, le roman mêle récit historique et légendes avec une virtuosité épatante : un des thèmes majeurs du roman est d'ailleurs la naissance des mythes et comment ceux-ci prennent naissance et se mêlent à l'Histoire.

L'intrigue est riche, complexe, très dense, voire même trop dense par moment : l'auteur a la manie de superposer des couches et des couches de récit, alternant les points de vue, les styles de récit et accumulant les sauts dans le temps et dans l'espace jusqu'à perdre un peu son lecteur. Pas un livre facile à lire donc, mais de très grande qualité et qui vaut indubitablement le détour si on a le courage de s'accrocher jusqu'au bout et si l'on n'est pas effrayé par les intrigues à tiroirs. J'ai énormément aimé !
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C'est un roc, c'est un cap, que dis-je ? C'est une péninsule !

L'objet livre du Vaisseau Ardent, en lui même est déjà très impressionnant. Lorsque vous voyez cette couverture vous accrocher l'oeil, vous vous sentez déjà conquis. Une histoire de vaisseau (peut être fantôme), des territoires inconnus, de la magie dans l'air, voire même, si on a de la chance, une belle histoire de pirates. Il n'y a pas à dire, si vous le croisez dans les mains, vous aurez envie de le prendre !

Mais voilà que votre poignet et votre mains ont une faiblesse. La bête est sauvage, elle est lourde (près de 1600 pages) et intimide fortement. Vous vous demandez comment l'apprivoiser. Il y' a-t-il différentes parties ? Pourra-t-on en venir à bout ? Rien que le livre en lui même demeure une aventure. C'était chez mon libraire, un samedi, et voici que l'aventure commence pour moi. Un véritable défi ! Moi ? La machine à lire bien connue ! Une brique ne me fera pas peur ! Mais je n'ai pas réussi à la dompter de suite. Heureusement, l'auteur était là pour m'accompagner, me proposant de chroniquer son livre. Je lui ai fait part de ma petite faiblesse. Mais que voulez vous ? Ma fierté en a pris un coup ! Je l'ai descendu et je l'ai dévoré !




Alors, laissez-moi vous dire, autres lecteur, ne soyez pas effrayé, les pages se tournent toutes seules.

Je ne sais pas quelles ont été les recherches de l'auteur concernant toute la mythologie du Vaisseau Ardent. Mais je suis littéralement impressionnée par la richesse, la diversité et surtout comment l'auteur s'est approprié les légendes de pirates diverses et variées. Tout ceci forme un gigantesque melting pot pour ce livre et cela fonctionne. J'ai vraiment eu l'impression qu'il a rattaché tout mon imaginaire à la réalité. Ce livre, c'est plus qu'une aventure, c'est un rêve d'enfant devenu réalité.

Aussi, les nombreuses pages tournent toutes seules car, en effet, vous vous prenez vite à cette aventure traitée en deux temps. Vous vous demandez jusqu'au bout où l'auteur veut vous emmener. Puis vous lâchez prise, vous vous laissez porter au gré du navire en savourant votre aventure de pirates modernes.
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Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Anton est un petit Yougoslave d'une 10 aine d'années. En compagnie de son copain Jak, ils dévalisent les bateaux qui viennent s'amarrer dans le petit port de l'Adriatique. Ils cachent leur butin dans une vieille cave rebaptisée la grotte au trésor. Un jour, ils rencontrent un vieil Ivrogne et leur vie va basculer. Soir après soir, en échange de rhum, il leur raconte l'histoire du Pirate sans Nom. Un pirate complètement oublié de l'histoire, qui n'apparaît nulle part dans les manuels mais qui aurait amassé un formidable trésor. Mais ce Pirate sans Nom a t-il seulement existé ? N'est-il pas qu'une invention de l'Ivrogne, profitant de la crédulité des deux garçons pour leur soutirer de l'alcool ? le mystère reste entier.

Pour l'intégralité de la critique merci de cliquer ici.
Lien : http://www.chemins-khatovar...
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Enfin fini ! Très difficile de noter ce bouquin (je me demande d'ailleurs si j'ai bien fait de me forcer à le faire...). Il est sûr en tout cas que j'aurais du mal à donner un avis tranché...

On va faire simple : les plus et les moins.

Dans les points positifs de ce livre, j'ai particulièrement apprécié le style de l'auteur ; fluide et toujours clair, plaisant à lire, vocabulaire riche.

Les aspects "légende" que l'auteur bâtit autour de son histoire de Vaisseau Ardent et de Pirate Sans nom sont réellement inventifs et narrés de façon à plonger le lecteur dans une atmosphère où flotte la magie du conte, très subtilement distillée.

La documentation. Ça ne passionnera sans doute pas tout le monde, mais il est tout de même intéressant de noter que la documentation de l'auteur autour de la piraterie est impressionnante... et n'est pas inutile (même si parfois longuette), parce qu'elle éclaire souvent très habilement le récit.

Et enfin, toujours dans les plus, la deuxième partie du bouquin, où on retrouve cet aspect de conte évoqué plus haut, mais où on voit aussi se dessiner un univers fictif réalisé avec une grande finesse, et preuve d'une créativité intéressante.

Malheureusement, pour en arriver à cette deuxième partie, il faut passer par la première... Et c'est là que je passe au côté plus négatifs :

Malgré sa jolie plume et sa documentation foisonnante, le texte est très en dents de scie. Et au début malheureusement, les passages qui ont éveillé mon attention étaient plus courts que ceux que j'ai trouvé longs comme un jour sans pain.

L'auteur essaie de donner à son texte une dimension de témoignage historique (ou c'est du moins ainsi que je l'ai perçu), et pour ajouter en crédibilité, c'est attardé sur des digressions ou des moments de futilité humaine (même si on constatera que rien n'est jamais tout à fait laissé au hasard...). Mais c'est aussi cette trop grand volonté de réalisme qui rend certains passages vraiment ennuyeux, et qui en plus perdent souvent le lecteur/ Il m'est plus d'une fois arrivé de peiner à reprendre le fil.

Bref, j'ai beaucoup moisn de point négatifs que de points positifs. Mais j'attirerais votre attention sur le fait que le bouquin fait plus de 1500 pages... et que des longueurs trop souvent, sur cette longueur, ça pèse très, très vite dans la balance.

Au final, une trame et une plume très intéressantes, mais un bouquin dix fois trop long.
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Les mots pour : Style, intrigue, personnages.

Les mots contre : longueurs et longueur de l'ensemble. Redondances.

Notation : 15/20



Un très beau livre, qui aurait mérité d'être allégé, non pas dans le style qui est effroyablement efficace, mais dans la quantité, parfois un peu déviante.
Lien : http://lesmotsdenanet.blogsp..
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Dans ma vie j'ai dû abandonner deux livres, trois grand maximum et celui-ci en fait partie. J'ai toujours envie de connaître la fin d'une histoire même quand elle ne me plaît pas, mais avec ce livre même ma curiosité ne m'a pas permis d'en venir à bout. du coup je ne vais pas pouvoir vous faire un avis objectif sur le livre, mais plutôt ce qui m'a poussé à l'abandonner.

Tout d'abord, lorsque j'ai commencé ce livre je ne m'attendais pas du tout à ça, je m'attendais à ce qu'on passe rapidement sur l'enfance d'Anton pour s'intéresser à sa vie en tant qu'adulte, mais après avoir passé des heures à lire, après avoir lu les deux premières parties du livre et de nombreux chapitres on est toujours sur son enfance. Anton passe son temps à écouter un ivrogne qui lui raconte des histoires de pirates, si ces histoires ne sont pas inintéressantes, au bout d'un moment cela devient lassant et je n'arrivais plus à m'y intéresser.

Malgré tout, les personnages sont attachant, mais cela ne m'a pas permis de poursuivre l'histoire.

J'aurais pu faire l'effort de terminer le livre s'il avait été bientôt fini, mais ma liseuse m'indiquait que je n'avais lu que 25 % et qu'il me restait plus de 30 heures de lecture donc j'ai préféré m'arrêter là, pour ne pas tomber dans une panne de lecture.

Après je ne le jette pas totalement, peut-être que par la suite je le reprendrais, mais pas pour le moment.

Je pense tout de même que ce livre peut plaire à des gens, simplement il n'était pas fait pour moi.
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