Le présent volume met en scène le singulier mycrocosme d'Oxford, " ville statique et conservé dans le sirop" à travers le regard d'un enseignant ibérique venu enseigner la littérature espagnole. Curieux écosystème en vérité, situé à environ une heure de train de la capitale tentaculaire, où les universitaires s'adonnent, dans une survivance de leur passé d'agent du MI5, et avec gourmandise, à l'espionnage de leurs collègues, tout en conservant les dehors, dans leurs activités périscolaires, d'une société ultra policée, à l'image des dîners appeler high tables, où le cérémonial est porté à un degré de précision digne des plus belles montres suisses, à cette différence notable, que le mécanisme tend à se dérégler incomparablement plus vite, sous l'effet des fumées des innombrables libations. Ainsi des clochards aux mêmes de la docte ville, très jaloux de leur quant-à-soi, et qui mettent leur honneur à ne point déchoir en faisant la manche, se contentant de toiser le passant et d'eructer ponctuellement à l'avenant, sous l'emprise qu'ils sont des fumées susdites.
Le roman d'Oxford est un récit globalement sympathique, bien que loin d'être inoubliable, habilement construit, assaisonné d'un humour malicieux, et qui vaut surtout par le désopilant tableau d'une de ces fameuses high tables.
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