En Russie,les imbéciles du FMI ont laissé détruire l'énorme capital social (éducation , santé) abandonné par le régime communiste au lieu de s'appuyer sur lui.
De quoi parle l'économie? Du partage.Du partage de la richesse. Qui regarde le gâteau,qui tient le couteau ?
Pourtant, peut-on échapper à l'économie? Existe-t-il un seul domaine social qui ne soit imprégné d'économie ? Le sport ? Le sexe ? La guerre ? [...] Quand on parle de sport ou de sexe, surgissent illico les aspects économiques du problème : salaires, ventes, marchandisation de la vie. Tout aspect de la vie des hommes en société a toujours un aspect monétaire et quantitatif ; mais désormais cet aspect est essentiel et tend à expliquer ou impliquer tous les autres. [...]
Les deux grands systèmes de pensée dont a accouché le capitalisme, à savoir le socialisme et le libéralisme, colorent tout des couleurs de la raison et de la quantité.
Jacques Attali, grand économiste s'il en est, définit un économiste comme "celui qui est toujours capable d'expliquer magistralement le lendemain pourquoi il s'est trompé la veille." [...]
L'économiste se heurte et se heurtera à jamais au mur d'airain de l'incertain. D'ailleurs, s'il savait, s'il anticipait le futur économique mieux que d'autres, il serait milliardaire.
Et si les maths étaient un instrument de terreur, un procédé d'exclusion de la populace, de l'opinion que l'on prépare en douce au bonheur économique ( flexibilité du travail, moins d'impôts pour les riches, privatisation des services publics, etc. ) " Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre ! " criait l'élitiste Socrate. " Que nul ne s'occupe de la Cité s'il n'est économiste ! " crient les experts. De fait, on met en équation une idéologie assez banale, que l'on appellera le " darwinisme social ", à laquelle Darwin ne croyait heureusement pas !
Alors, à quoi sert la Bourse ? A rien ? Non, hélas. Elle sert à donner une philosophie économique, une doctrine aux gouvernants et à inculquer une idéologie aux citoyens.
De quoi parle l'économie ? Du partage. Du partage de la richesse. Qui regarde le gâteau, qui tient le couteau ?
Rapport du PNUD 1998 :
"Le coût de la réalisation et du maintien d'un accès universel à l'éducation de base, aux soins de la santé de base, à une nourriture adéquate, à l'eau potable et à des infrastructures sanitaires est estimé à 40 milliards de dollars par an.
Les dépenses de publicité sont elles dix fois supérieures : 400 milliards de dollars annuels."
C'est ici qu'interviennent le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, sorte de pompiers pyromanes ou de brancardiers assassins, qui font beaucoup de mal, probablement en voulant faire le bien. Le bien, pour ces deux institutions, c''est l'économie de marché tournée vers l'exportation. Le FMI et la Banque Mondiale ont une vision primaire du fonctionnement de l'économie et en sont toujours à Adam Smith. Drapés dans leurs certitudes et leur simplisme, ils transforment les crises en faillites et les faillites en catastrophes avec la tranquillité et le regard fixe des boeufs se promenant dans un magasin de porcelaine. Pour finir, ouvrons une parenthèse sur la notion de richesse d'un pays et imaginons un pays, indépendant du monde extérieur. Comme sa production n'est pas valorisée par le marché, elle est nulle. A côté, un autre pays choisit d'exporter : le secteur agricole qui assurait, comme dans le premier pays, son autonomie et celle de l'industrie locale travaille maintenant pour l'exportation (bananes etc.). Du coup, le second pays importe une partie des biens destinés à sa consommation. Sa richesse apparente, valorisée par le marché international, augmente. Mais la disparition des cultures vivrières accroît les bidonvilles. Si la main-d'oeuvre de ces bidonvilles ne trouve pas à s'employer, on peut imaginer que l'Etat va s'endetter pour "créer" une industrie. Si cette industrie ne débouche sur rien, notre pays inséré dans le jeu international va devoir s'endetter encore plus, favoriser les importations, ruiner encore son agriculture. C'est là que le FMI arrive, toujours pour aggraver les choses : il va s'empresser d'ajuster structurellement, c'est-à-dire de détruire le peu de lien social maintenant la société, liquider les services publics, privatiser (transférer à des mafias) ce qui est privatisable, faire pression sur les salaires, exiger une absence de déficit et des rentrées de devises à tout prix, spécailiser les produits à l'exportation, etc. L'Argentine et la Russie sont deux cas pratiques de ce qu'il ne fallait pas faire. Et ne parlons pas de l'Afrique, son cadavre n'intéresse même plus le FMI.
Au début du XXème siècle, aux Etats-Unis, les deux mille foyers les plus riches disposaient de revenus 300 fois plus élevés que la moyenne ; ces revenus étaient 60 fois plus élevés que la moyenne dans les années 50 et, à nouveau, aujourd'hui, l'inégalité est multipliée par 5. Retour à 1900 !