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Jaime Martin reste devant une page blanche. Il n'a aucune idée de scénario pour son prochain projet de bande-dessinée. Et son animosité pour les autres ne l'aide pas. Un repas de famille va le débloquer. Alors que son père ressasse une nouvelle fois son service militaire au Maroc, Jaime Martin en profite pour récupérer les carnets de son géniteur et de voir s'il y a matière à faire quelque chose avec. Cela aboutira sur « Les guerres silencieuses », un pavé de 150 pages paru chez Dupuis, dans la collection Aire Libre.

Le livre se situe sur trois niveaux : le service militaire proprement dit, la vie sous la dictature de Franco et l'époque contemporaine, où Jaime Martin se pose des questions sur l'intérêt du projet. Il aurait été dommage de ne pas traiter le quotidien des espagnols des années 50/60, car cela se révèle très intéressants, même si l'auteur insiste sur les rapports garçon/fille. Comment et pourquoi se marier, sous Franco, c'est assez codifié.

Le coeur du sujet reste cependant le service militaire. Perdus au Maroc, dans une guerre plus ou moins cachée par le gouvernement, les jeunes espagnols se retrouvent démunis en plein désert. Outre les habituels brimades et rapports de force, propres à toutes les armées, c'est ici les problèmes d'alimentation qui sont au coeur du sujet. Mal ravitaillés, les soldats crèvent de faim et toutes les combines sont bonnes pour mieux manger.

Jaime Martin retranscrit admirablement cette ambiance militaire. Même si c'est déjà vu, tant au cinéma qu'en bande-dessinée, le livre se dévore et on tremble pour les personnages. le tout n'est pas idéalisé dans les rapports humains et sonne juste. Cependant, après avoir été passionné par le bouquin, le lecteur ne peut s'empêcher d'être frustré par cette fin abrupte qui apparaît soudain sans crier gare. Et à la fermeture du bouquin, un sentiment d'inachevé persiste. Il est assez clair que Jaime Martin a écrit ce livre avant tout pour lui puisque c'est l'histoire de ses parents qu'il raconte. Les passages contemporains sont, pour nous lecteurs, assez lourds et inutiles. Ainsi, les questionnements de Martin sur l'intérêt de son livre ne sont pas pertinents. Dans le pire des cas, cela déprécie son travail lorsqu'il estime faire un livre de plus sur l'armée.

Au niveau du dessin, c'est pour moi une révélation. Je ne connaissais pas Jaime Martin et j'aime beaucoup son trait. Il possède un dessin semi-réaliste très réussi. Les couleurs sont au diapason, proposant trois ambiances comme chaque époque et lieu traversés. La narration est fluide et les 150 pages se dévorent tant on est lancé sur des rails. du beau travail !

« Les guerres silencieuses » laisse un goût d'inachevé. J'étais captivé et impressionné par ma lecture, mais la fin du livre m'a déçu. Trop abrupte, trop personnelle, elle laisse un peu le lecteur de côté. Mais il serait dommage de passer à côté de ce livre, qui traite d'une guerre dont personne n'a entendu parler, et d'un régime franquiste qui ne laisse nulle place à la romance !
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La mise en scène de l'auteur réalisant son album est un procédé qu'on rencontre assez couramment actuellement. Il sert surtout à combler des faiblesses dans les récits. Il aurait pu être sensiblement réduit ici tant le sujet principal est intéressant. La vie de l'auteur, ses interrogations paralysantes, sont trop longues, du moins au regard de l'histoire plus large de sa famille qui a été impactée par L Histoire espagnole.
Ce qu'a vécu son père dans une région peu connue (Sud Marocain), pendant la dictature franquiste, juste après une guerre qui a été censurée, tout cela est passionnant (ce qui mérite une quatrième étoile) et bien mis en valeur par les choix et la maîtrise graphique.
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Voici une BD "témoignage" qui aborde un sujet encore peu traité dans la littérature : les affrontements entre Espagnols et Marocains, autour de Sidi-Ifni plus précisément, après 1956, année de l'indépendance. le dénuement scandaleux dans lequel vivait l'armée espagnole contribua à l'avancée de l'Armée de libération marocaine, la "guerre silencieuse" dura 8 mois. Suite à ce conflit, l'armée espagnole continua d'envoyer des soldats effectuer leur service militaire à Sidi-Ifni, position alors en situation de "cessez-le-feu". C'est leur histoire qui est relatée ici, par un dessinateur barcelonais qui décide de mettre en bulles le service militaire de son père... Édifiant !
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L'auteur est en panne d'idées pour une BD. Son père ressasse ses souvenirs de service militaire à chaque repas de famille jusqu'à l'indigestion. Voilà un scénario tout trouvé !
Les jeunes Espagnols durant la période Franquiste qui sont envoyés au Maroc y découvrent une situation politique et des conditions de vie déplorables. L'auteur en profite pour nous relater la vie des deux générations précédentes en Espagne sous le régime Franquiste.
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