AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,46

sur 13 notes
5
6 avis
4
3 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
1 avis
Lionel-Edouard Martin aux initiales prédestinées .
J'ai découvert un écrivain à l'écriture lumineuse ce qui , pour un conte de fin d'année , peut s'avérer franchement pratique .

Récit de terroir par excellence , ce court roman se dévore comme un repas de réveillon et vous file une gueule de bois pas possible la dernière page avalée . Si je devais qualifier ce roman , je l'opposerais sans hésiter à celui du King , La Ligne Verte pour son personnage de John Coffey , croisé avec le sombre univers contemplatif d'un Comès qu'était jamais le dernier pour la déconnade...

Cinq personnages , cinq destins dissemblables amenés à se croiser , se percuter pour finalement vous terrasser .
Cinq atomes d'un même univers , celui de la souffrance brute .

Mait' Louis est un vieux rebouteux fatigué . Connu et reconnu pour la qualité de ses interventions , ces dernières l'on fait vieillir précocement au point de vouloir lâcher le métier au grand dam de sa clientèle .
Mauvaise nouvelle pour Jean Dieu , le boulanger du village , perclus de douleurs qui l'empêchent désormais d'effectuer ses tournées hebdomadaires .
Puis l'on découvre La Vache , vieille femme pachydermique vivant en ermite avec un jeune couple à la parenté toute relative bien plus connus sous les hasardeux sobriquets de Mon Filleul et Ma Filleule . Un trio détonnant tirant régulièrement le diable par la queue , le pauvre . Et comme si ça ne suffisait pas , la soudaine fragilité du nourrisson combinée au pernicieux déclin physique de la matriarche ne sont pas fait pour les rassurer , ne jamais titiller le malin...

Un récit choral magistral . Martin happe son lectorat dès les premiers mots et distille une petite musique entêtante que l'on pressent très rapidement funeste .
Des phrases et des chapitres courts , percutants . Un monde tourmenté empreint d'une très grande poésie . Lionel-Edouard Martin est un conteur fantastique et un jongleur hors pair . Son matériau , vos émotions . de l'éclatante beauté d'un monde rural sur le déclin aux destins tourmentés de ses protagonistes , l'éventail des sentiments est large et déplié dans son intégralité .
Martin se fend d'un conte macabre maîtrisé de la première à l'ultime tirade , sous vos applaudissements .

Tim Burton a trouvé son alter égo littéraire , chapeau bas !
Commenter  J’apprécie          3316
Fils de vieux, enfant malingre, Louis Désiré Dieudonné Maître est pourtant né avec le don, le don de soigner de ses mains, du bout de ses doigts. Devenu Maît'Louis, le rebouteux, il a passé sa vie à prendre sur lui les maux des autres et à la cinquantaine son corps ne répond plus. Vieilli avant l'âge, noué par la douleur, Maît'Louis vit retiré dans sa bergerie, près du hameau de Villemort. Mais il est encore sollicité par ses contemporains qui acceptent mal sa retraite. Jean Dieu, par exemple, le boulanger contraint d'arrêter de faire le pain, cloué au lit par une sciatique. Maît'Louis ne peut pas laisser la région s'affamer faute de pain alors il soigne celui qu'on appelle simplement Boulanger. Et toutes les douleurs du boulanger s'envolent pour venir se nicher dans les genoux et le dos du rebouteux qui ne marche plus qu'avec peine. Pour se faire pardonner, pour rendre un peu, Jean Dieu aide le vieillard à enluminer le marronnier de la cour. Une lubie du rebouteux qui veut éclairer le chemin de ceux qui viendront lui rendre visite. Qui, il ne sait pas. Mais ils viendront, c'est certain. Un phare dans la nuit, une étoile du berger pour alléger la route de ceux qui vont braver le froid et la neige à quelques jours de la Noël dans cette campagne désolée, désertifiée. Et trouant la nuit de ses gros phares, se frayant un chemin dans la neige qui tombe dru, avance une Ariane gris étoile. A son bord, la Vache, le Mon filleul, la Ma filleule et leur bout de zan brûlant de fièvre, une famille atypique nouée par la peur de perdre le petit.


La France profonde des années 50, celle des campagnes, des petits villages où tout le monde se connait et aime à cancaner, celle où l'on croit en la terre, en Dieu et en Maît'Louis, le rebouteux. Voilà tout ce qu'évoque Louis-Edouard MARTIN dans une langue poétique, gourmande, proche de l'oralité où se mêlent les odeurs du bon pain, les saveurs du boudin, les bruits de la neige qui craque. Roman du terroir mâtiné de conte de Noël, sa Nativité cinquante et quelques parle, avec simplicité mais profondeur aussi, d'un temps révolu, d'une époque rude, d'une campagne rugueuse mais aussi d'êtres attachants, tenaces, humains, qui ne se résignent jamais. Une écriture lumineuse, ciselée pour une histoire où humour et macabre se marient pour donner le meilleur. A découvrir absolument !
Commenter  J’apprécie          320
Il est né le divin enfant, Jouez hautbois, résonnez musettes ! Il est né le divin enfant, Chantons tous son avènement !
La nativité que nous propose Lionel-Édouard Martin est tout à fait singulière.
Dans le rôle du p'tit Jésus, nous avons un nourrisson brûlant de fièvre. Dans celui de Marie et Joseph: Mon Filleul et Ma Filleule, deux babaches qui ne savent pas s'occuper du nouveau-né. le rôle du boeuf est occupé par la tante, une grosse femme surnommée la Vache et l'âne n'est autre que le pauv' Maît' Louis. La triste troupe est guidée par Jean Dieu, le boulanger, qui tel l'étoile de Bethléem éclaire le chemin vers la crèche.
Cette distribution d'enfer qui fait grincer hautbois et musette , ravira tous ceux que Noël fait gerber.
O holy night the stars are brightly shining....
Commenter  J’apprécie          190
Nous sommes dans les années cinquante peu de temps avant Noël, Jean Dieu le boulanger a de plus en plus de mal à faire sa tournée. Un beau jour sa sciatique a raison de son abnégation et il doit garder le lit.


Maître Louis (Maît'Louis) est rebouteux. Il a cessé d'exercer car son corps est perclus des douleurs qu'il a prises à ses patients. Pourtant comme le village va se retrouver sans pain il consent à soigner le boulanger. A bout de force il sent pourtant qu'il va avoir de la visite la veille de Noël et qu'il devra encore prodiguer ces soins.


Quatre personnes sont dans une voiture ( trois adultes et un enfant malade) ils cherchent le rebouteux car l'enfant a beaucoup de fièvre et ils craignent pour sa vie. Tels les rois mages de la Bible, les illuminations de Noël installées par le rebouteux sur l'arbre de son jardin vont les mener à lui.


Superbe conte de Noël à l'accent du terroir. Porté par un style inventif et poétique ce récit vous transporte. Une découverte!!!!
Commenter  J’apprécie          100
Nous sommes dans les années cinquante dans une campagne française à Villemort, aux confins de la Vienne pas loin de la Creuse, en plein hiver, un hiver avec son lot de neige. Après tout, n'est-ce pas normal puisque nous sommes bientôt à noël ?

Il y a Jean Dieu, le boulanger. Etre boulanger et s'appeler Jean Dieu, n'est-pas biblique ? Dans le village, tout le monde l'appelle le Boulanger « On l'appelait Boulanger, et le tutoyait comme du bon pain ». Faire du pain est sa passion. La rue sentait le pain. Les hommes, mécréants devant Dieu, leurs épouses le savent très bien, elle qui vont à la messe tous les dimanches que Dieu fait –attention à ne pas se mélanger, il y a une très grande différence entre Dieu et Dieu !-, faisaient à chaque fois la même blague en demandant une hostie pas trop cuite et à la réponse négative de la jeune vendeuse continuait dans le même registre « ben, dans ce cas, mets-moi donc un corps du Christ ». Vous imaginez la tête des bigotes attendant d'être servies. Mais, bon c'était bon enfant (de choeur).

Nous faisons la connaissance de Maît'Louis. C'est ainsi que l'on appelait Louis, Désiré, Dieudonné Maître ; un enfant de vieux, chétif qui, un soir d'orage, reçut le don de guérir. Oui, cet enfant malingre, voué au bleu, à la Vierge Marie, Maît'Louis est rebouteux. Il prend le mal des autres, les guérit « … Guérisseur, un bien curieux, non pas métier, mais sacerdoce. Ça ne rapporte rien –sauf le peu qu'on vous donne- et ça demande une qualité rare. Il faut être bon et Maît'Louis est un homme bon ». Il est perclus des entorses, rhumatismes, déformations… qu'il a soignés. Mais, il ne le peut plus, ne le veut plus

Dans nos campagnes, les gens ont souvent un surnom. Ici, La Vache. Une femme grosse, très grosse même, voire énorme qui habite un appartement sous les toits avec un jeune couple « Elle n'y vivait pas seule. Elle avait son monde à domicile : ses vachers comme les appelait la mauvaiseté publique » Pour les différencier, il y a le Mon Filleul et la Ma Filleule ainsi que le Zan, leur enfant en bas âge. Zan a de la fièvre, beaucoup de fièvre. J'allais oublier Ariane qui s'avèrera très utile pour sortir de leur labyrinthe.

Par un beau mauvais jour le Boulanger ne peut plus sortir de son lit. Cloué sous son gros édredon qu'il est, tout ça à cause d'une sciatique qui l'empêche de se lever. Cinq jours sans pain ; à la fin les journées commencent à être longues et tristes…. comme des jours sans pain. Maît'Louis va à son secours, malgré ses « plus jamais ». Il lui prend son mal et voici Jean Dieu requinqué comme un jeune homme. Louis, Désiré, Dieudonné Maître repart « Chaque marche est un calvaire. Un serpent qui mue c'est une extrême fatigue, on dit, pour la bête. Maît'Louis est un serpent qui mue, le reptile travaillé par sa peau. »

Et toujours, au long des pages, cette antienne : ils vont venir, je les attends, je sais qu'ils vont arriver. « Cette certitude qu'ils vont venir. Pas qu'ils viendront : qu'ils vont venir. Ce soir même et pas un autre soir. Ce sont des choses qui s'éprouvent, personne ne pourrait les expliquer. » Mais QUI ? Pourquoi Maît'Louis fait-il installer ces guirlandes dans l'arbre dénudé, pourquoi attend-il sur le perron sous la neige, lui qui est si faible ? QUI oserait braver la tempête de neige ? Maît'Louis lui, sait. On ne lui a rien dit, mais il SAIT. Il sait qu'il aura des invités ce soir en cette période de noël.

Comme le spoutnik soviétique dont parle le Boulanger. Jean Dieu, la Vache, le Mon Filleul, la Ma filleule sont les satellites qui gravitent autour de Maît'Louis jusqu'au dénouement final.

Le r'bouteux est quelqu'un d'estimé, de craint. Lionel-Edouard Martin les connait bien, lui qui a dédié ce roman à deux d'entre eux. Je les connais aussi pour avoir souffert de moult entorses, zonas, brûlures. Vous arrivez plié au carré, vous sortez droit comme « le bâton de la justice ». Oui, ils prennent le mal de ceux qu'ils soignent, c'est également ce que me dit mon copain r'bouteux.

Les villageois ont les pieds sur terre, ici ce serait plutôt dans la neige. Ils n'élucubrent pas, ils se connaissent tous, savent les défauts, les fautes, les vérités, les bons, les bêtes, les méchants. L'entraide est un sport qu'ils connaissent parfaitement.

Vous, de la ville, ne savez pas que tout ceci existe encore ; que nous, qui vivons à la campagne, qui ne faisons pas qu'y habiter, avons la chance d'avoir le bon côté de la modernité (faut quand même pas exagérer, Internet, c'est bien) et le bon côté de la ruralité avec l'entraide, la vie simple…. et le r'bouteux !


Lionel-Edouard Martin a une écriture gourmande (les pages 45,46 font saliver), une prose bienheureuse, simple mais pas simpliste pour un sou, riche, colorée, sensible. Les racines le retiennent à ce pays. Il y a du Giono, du Fallet, du Chabrol dans cet homme. J'ai lu ce conte en dégustant chaque page, chaque mot jusqu'à une fin que je ne vous dévoilerai pas.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
Commenter  J’apprécie          80
On aime ou pas le style, je suis sûre qu'une phrase comme « C'est un jour mou comme de la mie de pain saucée dans du civet » (page 39) a prodigieusement agacé Grégory notre « chef de groupe » pour le prix des lecteurs (il m'a cité d'autres passages, quand nous en avons discuté après ma lecture et la rédaction de l'essentiel de cet article). Un « récit du terroir » formaté pour un certain public, comme il le pense? Moi qui ai lu quelques livres « de terroir », justement, ces derniers mois (l'offre en large vision n'est pas terrible à la médiathèque, je vous ai épargné mes avis jusqu'à présent, j'en écrirai sans doute un quand même), je peux vous certifier que l'écriture est bien meilleure pour Nativité cinquante et quelques. Un roman ancré dans le territoire du Montmorillonais, comme Anaïs ou les gravières, avec les communes de Journet, La Trimouille (La Trémouille dans le livre), Haims, des écarts comme Villemort. Un roman ancré dans les images de la Nativité, le marronnier illuminé brille comme l'étoile du Berger. La fin est prévisible, certes, mais j'ai bien aimé l'écriture, le passage d'un point de vue à l'autre, de la famille à la maison isolée. Quant au portrait du médecin de garde alcoolique, il me rappelle celui qui, dans une autre campagne (dans le Nord), n'avait pas pu venir pour la crise d'appendicite de ma soeur, trop imbibé, il avait fallu aller chez lui (mais il avait posé le bon diagnostic et non renvoyé la famille dans la nuit neigeuse!).
Lien : http://vdujardin.com/blog/ma..
Commenter  J’apprécie          40
Un magnifique conte, poétique, sensible, juste et touchant.
Un moment de lecture hors du temps.
Commenter  J’apprécie          40
Au fin fond de la France rurale des années cinquante, entre Vienne et Creuse, écoutons la voix de ces gens simples à l'accent du terroir. Ils ne sont pas si nombreux, on peut prendre le temps. Il y a Jean Dieu, boulanger jusqu'au bout des doigts, le cou cassé vers le pétrin, vers la pâte qu'il pétrit amoureusement chaque jour, le pain de Dieu, le pain quotidien de la supplique du Notre-Père. Son nom ouvre la porte à toutes les taquineries, jusqu'aux plus sacrilèges du type : pas de pain aujourd'hui, petite ? Pas grave, donne de l'hostie, encore mieux, le corps du Christ ! Et les grenouilles de bénitier de s'offusquer...
Mais à force, même avec un nom si béni, le corps finit par s'user, la sciatique s'installe comme une bête malfaisante qui grimpe le long de la jambe, s'empare des reins et remonte aux épaules, bref, finie la boulange, le village restera sans pain pendant cinq jours.
Alors, du fond des temps, remonte l'idée de recourir à Maît'Louis, le rebouteux, tout perclus lui aussi à force d'avoir « pris le mal » des autres. Et en un ultime dévouement, il va prendre la douleur de Jean Dieu. On ne laisse pas les hommes sans pain. Lui va y laisser sa santé, définitivement.

Tandis qu'il enflamme son ciel comme pour un quatorze juillet, à coups d'ampoules reliées à une éolienne et fixées au grand marronnier, dans l'hiver, le froid, la neige, un couple et leur bébé de moins d'un mois, accompagné de la vieille tante qu'on surnomme « la vache » tant elle est grosse, erre par les routes départementales et les chemins vicinaux à la recherche d'un docteur. Car le petit a pris froid et grelotte de fièvre dans les bras de sa mère, la tante tousse à se décrocher les bronches. Mais le médecin de garde, cet ivrogne à moitié fou, les renvoie : quoi de plus normal que d'avoir chaud et de tousser ? C'est la marque que l'on est vivant !
Alors, tandis que Maît'Louis enchante de mille lumières sa Bergerie au fond de la campagne, les quatre passagers de cette voiture, l'Ariane, roulent sans fin dans le noir et le vent jusqu'à découvrir le lieu où le rebouteux les attend. Et c'est non plus un conte mais un cauchemar de Noël que nous lisons, dans une affreuse vérité subitement transcendée et sublimée par la plume de l'écrivain.

Le roman, très court et vite lu, nous bouleverse, nous révolte (obscurantisme utile contre médecin - charlatan), nous émerveille.
De multiples observations sur le monde rural, si simple mais si riche, sur les cultures et le remembrement, sur ce dont on peut jouir gratuitement tous les jours, comme les étoiles qui ne bougent pas, contrairement à ce Spoutnik idiot qui brille et tourne en même temps !
Je crois entendre les voix tues désormais des vieux rencontrés autrefois, dans un village du Morvan, berceau de ma famille paternelle, les expressions, les intonations devinées, et c'est une vraie émotion, probablement partagée par bon nombre de citadins.
Et curieusement, quand notre angoisse monte avec celle des parents du petit, les numéros des pages s'absentent, les phrases courtes occupent une ligne et le texte devient hachures.
Un livre superbe!
Commenter  J’apprécie          20
Voilà un livre rare et beau. Rare par son thème. Beau par sa présentation. Une couverture bleu nuit étoilée et un arbre éclairé comme par la lune.Cet arbre ressemble aussi à des algues sous-marines.Ciel et profondeurs donc. Et c'est bien tout le charme et l'étrangeté de ce récit que de se présenter apparemment comme une histoire de village avec ses personnages typiques: le boulanger (Jean Dieu), le rebouteux (Maît' Louis), la tante et sa famille (mon Filleule, mon Filleul, leur bébé). Un village qui s'appelle Villemort et ce nom résonne comme un funeste avertissement.Maît' Louis attend des visiteurs. Il ne sait pas qui ils sont, mais ils vont venir. Il le sent «dans sa vieille carcasse». le lecteur mis en alerte par le titre pense aux rois mages, à la Nativité. Parce qu'il neige. Parce que c'est bientôt Noël. Mais ils viendront «avec une grande souffrance. »Pour guider ces mystérieux voyageurs, avec l'aide du boulanger, le rebouteux installe une guirlande lumineuse dans son grand marronnier. Quarante mètres de fil de cuivre. Des douilles en céramique: «ça fait penser à des oeufs sur de la paille, à des coquilles d'huîtres après qu'on a mangé la bête et ce qui reste c'est dans la bourriche la coquille de nacre».Les visiteurs ne seront pas ceux à qui il pense. Il ne faut pas révéler le dénouement qui est comme une nativité à l'envers. Tragique et poignante.J'ai beaucoup d'admiration pour ce texte. Pour la force d'imagination qu'il révèle. Pour son caractère suggestif et poétique. Pour son stylesurtout. Sensuel, inventif, souvent proche de l'expression orale. Avec des variations de rythmes. On entendrait presque un accent local.

Ce style rappelle celui de Ramuz. A la recherche du mot juste, au plus près des choses. Ainsi: «L'enfant n'est pas plus gros [qu'un pain]. Même peut-être il est plus petit. Un enfant. Un demi-pain. On a comme ça de ces équivalences. »
Commenter  J’apprécie          10
Conte de Noël intense, mutation poétique et fantastique, sens secret de la joie triste.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/10/01/note-de-lecture-nativite-cinquante-et-quelques-lionel-edouard-martin/
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (24) Voir plus



Quiz Voir plus

Marseille, son soleil, sa mer, ses écrivains connus

Né à Corfou, cet écrivain évoque son enfance marseillaise dans Le Livre de ma mère. Son nom ?

Elie Cohen
Albert Cohen
Leonard Cohen

10 questions
307 lecteurs ont répondu
Thèmes : provence , littérature régionale , marseilleCréer un quiz sur ce livre

{* *}