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Critique de saigneurdeguerre


1984.
Au téléphone, un certain Paul Durand prétend parler à Alice Laurens. Mais quel est ce plaisantin ? Alice est morte depuis quatre ans ! Sa fille n'apprécie que modérément. Cependant, le plaisantin continue : il y aurait un héritage d'un certain Dover Smith à aller quérir à l'hôtel du Grand Tétras de Saint-Véran, dans les Hautes-Alpes. Anna Laurens accepte de se rendre sur place depuis Nice où elle tient un commerce d'antiquités. Mais quel lien un bonhomme de 80 ans pourrait-il bien entretenir avec sa défunte mère ? A priori, aucun !

Critique ;

Christian Perrissin construit magnifiquement bien son récit en débutant par cet échange téléphonique entre Anna Laurens et Paul Durand avant d‘entamer le récit de la vie de Winston Dover Smith racontée dans son autobiographie inachevée « Une Vie ». L'auteur britannique qui tente d'être admis comme boursier au très réputé collège d'Eton a eu une vie d'aventurier remarquable… Mais il se décrit lui-même comme un imposteur et un lâche.
Pour l'instant, dans ce premier album, nous le trouvons à Land Priors, où il pleurniche facilement et est la cible de la plupart de ses camarades.
Les dessins de Guillaume Martinez contribuent à rendre cette atmosphère lourde que vit le jeune Winston Smith, orphelin, dans une école réputée où il n'aurait jamais dû mettre les pieds, puis son remarquable parcours scolaire et son attachement pour l'épouse de son directeur.
Mais cet auteur oublié, ce Winston Dover Smith, a-t-il seulement existé ailleurs que dans l'esprit tortueux de Christian Perrissin ? Cet écrivain oublié qui aurait côtoyé les plus grands auteurs de ce XXe siècle, dont George Orwell qui aurait donné à son personnage principal dans « 1984 » le nom de Winston Smith a-t-il vraiment existé ?
1984 ? Vous avez dit 1984 ? Serait-ce un hasard si c'est l'année où disparaît, sans laisser de trace, notre mystérieux écrivain dont je ne trouve nulle trace sur Internet ?

Vivement la suite !
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