AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,23

sur 400 notes
5
54 avis
4
27 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un livre poignant, bouleversant, percutant qui m'est allé droit au fond du coeur, une lecture qui décrit bien la folie, la monstruosité des hommes mais également la sagesse, le moi profond, l'âme du peuple tzigane qui n'a pas été épargné par la barbarie des monstres quelques que soient leur nationalité pendant cette Seconde Guerre mondiale. S'il y a des livres que nous devrions tous lire, ce roman en fait partie. Un livre dont je vais me souvenir longtemps et je remercie Lise-Marie de notre Librairie Passerelles de Vienne, de nous en avoir conseillé la lecture. Il fait partie de la sélection du Prix Passion Passerelles.
Lien : http://binchy.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          30
Merveilleux roman à la fois voyageur et humain, à l'image de son auteur qui parcourt le monde à vélo. (Blog Transhumance). Une philosophie très inspirante (nécessaire) que celle véhiculée par les tziganes. Merci d'avoir donné de la voix à ce peuple important, questionnant la possession, la fraternité, l'avenir.

Commenter  J’apprécie          20
"Avant que le monde ne se ferme", d'Alain Mascaro, Editions Autrement.

Quelle claque !!! Des aventures, de la gaieté, de l'horreur, des larmes, de l'indicible, des rires, de la résilience et des souvenirs ! C'est absolument le genre de littérature qui me porte, faites de contes, d'Histoire, de sagesses, de destinées individuelles formidables !

"Avant que le monde ne se ferme" est un texte renversant et d'une profonde beauté, bouleversant et empli d'une force romanesque rare. Alain Mascaro signe avec ce PREMIER roman (difficile à imaginer), une entrée qui je l'espère sera remarquée dans le paysage littéraire francophone.

On y suivra la destinée d'Anton, tzigane et dresseur de chevaux né au coeur de la steppe kirghize peu après la fin de la première guerre mondiale. Il grandit au sein d'un cirque itinérant, la kumpania Torvath, un clan bigarré et profondément attaché à sa liberté.

Ces "fils du vent" comme on les appelle ne se laisse porter que par le voyage et les représentations à travers l'Asie Centrale et l'Europe de l'Est. Quand le bruit des bottes vient à marteler le continent, Anton sera confronté directement à la folie des hommes. Il sera la mémoire d'un peuple sans mémoire, mais peut-on vraiment stopper la marche en avant d'un fils du vent ?

À lire absolument ! Coup de coeur sera ici un faible mot tant j'ai été touché aux larmes, la gorge nouée par cette histoire sur la destinée du peuple tzigane, certains passages feront échos en moi encore très longtemps ! Chapeau bas !
Commenter  J’apprécie          20
Ce livre m'a été offert. Quel livre !. Saga humaine et historique (j'ai découvert Porajmos le génocide tsigane); ce qui m'a le plus marqué : l'art de l'auteur à décrire les lieux, les personnages, les situations, c'est aussi beau qu'une photographie ou du cinéma et en fait un très beau livre
Commenter  J’apprécie          20
Magnifique ! Écriture forte, vive, fluide
Récit sur ce que la nature de l'homme a de plus noire, sur la soumission de l'Homme, l'obéissance aveugle.
L'Humanité sauvée par quelques belles âmes, désobéissantes elles. C'est l'histoire d'âmes fêlées, martyrisées qui résistent à l'horreur des Hommes et qui fêtent la vie.
Récit enivrant, poignant, très poignant.
Commenter  J’apprécie          20
Merci à la La Traversée Librairie-Conseils de m'avoir chaudement recommandé ce premier roman.
J'ai vraiment été touchée par cette histoire simple et profonde. Simple parce qu'elle ressemble un peu à un conte. Profonde parce qu'elle aborde des sujets graves avec une philosophie empreinte de sagesse orientale.
C'est un roman plein de souffle, qui se lit d'une traite. Je n'ai pas envie de le raconter; juste de dire "Lisez-le!".
Du reste, j'ai été tellement touchée que j'ai ouvert spécialement un compte sur Babelio pour parler de ce livre. C'est le premier pas qui compte: il y aura d'autres critiques, même si je n'aime guère ce mot.
Commenter  J’apprécie          20
Voilà un livre que l'on m'a offert à Noël et que j'ai tardé à lire, induit en erreur par la quatrième de couverture, un peu réductrice à mon sens parce qu'elle occulte la part lumineuse de ce roman, pourtant essentielle.
C'est un livre dont on a envie de parler aux autres, et un auteur que l'on a envie de suivre et de connaître. Son Blog d'écrivain renvoie à son Blog de voyage: là, on découvre que l'auteur n'a pas fait que parler de l'errance, il l'a vécue. Il a pris le risque de se délester pour parcourir le monde. Il a visité pas mal des endroits présents dans son livre.
"Avant que le monde ne se ferme" est tout à la fois un voyage, un conte philosophique tzigane, une évocation historique, un éloge du mouvement mais aussi de ce fabuleux voyage immobile qu'est la lecture.
On suit Anton, fils spirituel de Jag le violoniste, des années 20 jusqu'aux années 50, embrassant ainsi 2 époques contrastées mais complètementaires: la seconde guerre mondiale et le début des 30 glorieuses. On passe de la relative liberté d'avant guerre à la réclusion terrible des camps, puis de nouveau à ce qu'on croit être la liberté, mais qui n'est en fait qu'une nouvelle forme, sournoise et dangereuse, d'aliénation: cette fameuse société de consommation qui réduit tout, brûle tout, clôture tout, ne laissant que peu d'espace au rêve et au vrai voyage. Et pourtant Anton, le héros de ce roman, tient bon, lui. Il nous donne même une solution: faire deux pas de côté, un pas en arrière aussi peut-être, pour revenir à davantage de simplicité, de sobriété. Pour quoi faire? Pour sauver le monde et nous sauver nous-mêmes!
Commenter  J’apprécie          20
Un très beau roman, très dense, qui en peu de pages embrasse une période qui s'étend du milieu des années 1920 au début des années 1950. On suit l'épopée d'un jeune dresseur de chevaux, Anton, qui  semble avoir le don de "libérer" les chevaux, mais aussi les hommes, c'est-à-dire de révéler en eux une "part inaliénable" comme dit Jag, le violoniste tzigane qui a presque tout appris à Anton. C'est une histoire très romanesque, romantique par certains côtés, avec des coups de théâtre et des rencontres qui relèvent du merveilleux. D'un autre côté, l'évocation du ghetto de Lodz et des camps de concentration est très réaliste et documentée. C'est sans doute ce qui fait le charme envoûtant de ce roman, ce mélange de merveilleux et de réalisme cru. Il faut se laisser emporter, enfourcher les chevaux tziganes et suivre les fils du vent sans retenue. Si vous arrivez avec des réticences d'adulte qui a perdu le sens de l'enfance, alors passez votre chemin, ce livre n'est pas pour vous.

Commenter  J’apprécie          20
Avant que le monde ne se ferme d'Alain Mascaro aux éditions Autrement et qui a obtenu le prix Première plume, car ce roman merveilleux, très abouti, bien écrit, est un premier roman.

Depuis 2019, cet ancien professeur de lettres a tout quitté pour partir en errance sur les routes. Fasciné depuis l'enfance par le peuple tzigane, il a voulu faire l'expérience du dépouillement et, comme son héros, il tente de ne pas renoncer à la liberté dans notre monde actuel qui se ferme.

Voici le résumé de l'éditeur :
« Anton Torvath est tzigane et dresseur de chevaux. Né au coeur de la steppe kirghize peu après la Première Guerre mondiale, il grandit au sein d'un cirque, entouré d'un clan bigarré de jongleurs, de trapézistes et de dompteurs. Ce « fils du vent » va traverser la première moitié du « siècle des génocides », devenant à la fois témoin de la folie des hommes et mémoire d'un peuple sans mémoire. Accompagné de Jag, l'homme au violon, de Simon, le médecin philosophe, ou de la mystérieuse Yadia, ex-officier de l'Armée rouge, Anton va voyager dans une Europe où le bruit des bottes écrase tout. Sauf le souffle du vent.
À la fois épopée et récit intime, Avant que le monde ne se ferme est un premier roman à l'écriture ample et poétique. Alain Mascaro s'empare du folklore et de la sagesse tziganes comme pour mieux mettre à nu la barbarie du monde. »

Le roman raconte comment Anton, ce jeune Tzigane, dresseur de chevaux, épris de liberté et d'espace, a traversé la période noire du génocide des Tziganes par les nazis et a réussi à se reconstruire après les épreuves qu'il a traversées. En cela, on peut comparer son destin à celui d'Ulysse qui, au retour de son odyssée, a dû retrouver sa place à Ithaque…

On se laisse imprégner par les coutumes, la langue, la vision du monde des Tziganes qui vivent le moment présent. Pour eux, « Les livres étaient des prisons pour les mots, des prisons pour les hommes. Les premiers comme les seconds n'étaient libres qu'à virevolter dans l'air ; ils dépérissaient sitôt qu'on les fixait sur une page blanche ou un lopin de terre. » (p.30) et « c'était cela la vraie richesse : ne rien garder, flamber et jeter l'argent par les fenêtres, sans quoi l'argent devenait vite un boulet qui entravait les pas et noircissait les âmes. » (p.35). Pour ce dresseur de chevaux, il faut comprendre que « si tu veux obtenir quelque chose d'un animal domestique, parles à ce qui en lui est encore sauvage… si tu veux obtenir quelque chose d'un homme, parles au Fils du vent qui est encore en lui ; parle à sa liberté, et non pas à tout ce qui l'entrave. » (p. 40)

Oui, ce livre est une ode à la liberté, à l'intégrité, à la vie, au partage, à l'échange.
Bien sûr on voit la mort de tous ses proches dans ce qu'ils appellent « le grand engloutissement » ; bien sûr, l'auteur raconte l'internement d'Anton dans les camps, en particulier à Mauthausen, et cela m'a émue d'autant plus que, près d'ici à l'emplacement du collège actuel de Jargeau, les Allemands avaient construit un camp où étaient détenus des Tziganes et que, parmi les camps de concentration que j'ai eu l'occasion de voir, celui de Mauthausen est celui qui m'a le plus touchée. Dans son récit, Alain Mascaro sait décrire avec justesse le désespoir et les questions de ce jeune Tzigane entravé, amputé de la vie en quelque sorte, car pour lui quoi de pire que l'enfermement et qui plus est dans des conditions aussi atroces ?

Mais nous sommes dans un roman et Anton va renaître à la vie.
Car ce livre est aussi un récit romanesque où la poésie est toujours présente. Les aventures d'Anton se nourrissent de toutes les belles rencontres qui contribueront à changer son destin et, comme lui, tous les personnages qui l'entourent sont bien campés, beaux d'une vraie richesse intérieure.

En lisant ce livre, j'ai pleuré à l'évocation de la captivité d'Anton et, plus tard, de la découverte de l'île de Céphalonie que j'avais connue dans ma jeunesse avec d'autres au sein d'un petit groupe qui vivait proche des habitants, dormant parfois à la belle étoile, découvrant un autre mode de vie dans le respect et l'harmonie. Aujourd'hui ce ne serait plus possible et j'ai ressenti une grande nostalgie…

Sans doute le monde se ferme ; essayons de laisser les portes ouvertes, apprenons à respirer, à apprécier notre présent et laissons la part au hasard et aux belles rencontres.

Et pour moi, celle avec ce livre et avec Alain Mascaro a été belle. Merci, Alain, pour nos riches échanges et merci aux éditions Autrement.
Commenter  J’apprécie          21
Gros coup de coeur pour ce livre à l'écriture poétique et dansante comme le vent. Ce roman, c'est une chronique de la vie d'Anton, fils d'une longue lignée de Tziganes d'Europe de l'Est, « fils du vent » comme ils se décrivent ainsi. C'est la chronique d'une vie où la barbarie nazie et les atrocités de la guerre croisent celle d'Anton et sa famille. C'est la chronique de l'amour, de la ferveur en quelque chose qui va au-delà du désespoir, du malheur. C'est une chronique sur la vie de nomade, celle de la liberté d'être un voyageur et d'habiter ce monde différemment. C'est la chronique de la vie de cirque, lieu de toutes les acceptations et expressions artistiques. Il n'y a que des âmes sans préjugés.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (853) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3237 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}