Le petit mensonge de Dieu

Pourquoi, trop souvent, les auteurs de romans ou les réalisateurs de films se sentent-ils obligés de pondre une suite quand une de leurs oeuvres a obtenu du succès ?
Parce que ça se vend ! me direz-vous. C'est pas faux...
C'est pas faux mais c'est dommage. Et cela se confirme avec cette suite de l'excellent "Dieu est un pote à moi".

Plus d'étonnement, plus d'enthousiasme à tourner les pages... du réchauffé, du délayage... Bref, insipide et décevant.

"Le petit mensonge de Dieu" n'est, ni plus ni moins, que "La petite fumisterie de Cyril" qui n'aurait pas dû répondre aux sirènes de la facilité.

Dommage, disais-je ! Dommage.

"Le petit mensonge de Dieu" de Cyril Massarotto (ED.:Xo , 2014) a un titre accrocheur... C'est sa qualité!

Tout juste mort, le héros du livre doit bien constater qu'un 'après', même incroyable est plus que crédible. Il ne peut taire sa colère face au mensonge de Dieu. Celui-ci a bon être son pote, il n'avait pas le droit de lui dire que la mort était une disparition dans le néant.
A peine plus d'une seconde après son entrée en néant, l'homme doit gérer les rites de son introduction dans ce qui l'au-delà: ni l'enfer, ni le paradis... n'empêche! En plus, la responsabilité de toutes les décisions à prendre lui incombe. Môssieur Dieu,propose, lui, mais laisse libre... Facile ça! Mais, c'est comme ça, il faut s'y faire, même Dieu ment!

Avec humour (diront certains), poésie (trouveront d'autres), fantaisie, (on pourrait tomber à peu près d'accord la-dessus), MASSAROTTO nous offre une paire d'heures de lecture insouciante et sans effet papillon sur ce que sera notre vie, notre perception de la mort, de son après et des questions philosophiques que le thème de la mort brutale entraîne habituellement.

Le fond, comme l'écriture lente, répétitive, sans grande surprise, font de ce livre un bouquin que je n'arrive trop à cataloguer. Est-ce un roman? Un conte? Une fantaisie poétique? Fatrasie, peut-être? Somme toute un peu de tout ... mais beaucoup de rien! Déception.

Allez, je me donne le projet de lire un deuxième livre du même auteur avant que de le classer comme à suivre ou à oublier définitivement!

Que dire ?
Le sujet, à la lecture du résumé, m'a aussitôt accroché : l'auteur choisit de traiter des rapports entre un homme et Dieu. Plutôt particulier et intéressant pour moi qui aime assez les thèmes mystiques.

Seulement voilà, en dépit du rythme enlevé, j'ai trouvé ça léger pour un sujet mystique et aussi, trop naïf. Pas si simple pour moi cette image d'un Dieu qui tape sur l'épaule de son pote en lui faisant des blagues. Ce n'est pas que je lui préfère la figure du Dieu tyrannique des musulmans (au contraire) mais quand même, là, c'est poussé la familiarité. Quant à la vision de l'au-delà, une sorte d'espace-temps au ralenti avec le même décor, l'impossibilité de communiquer : à mes yeux, pas attractif pour 2 sous. D'autant que là, l'auteur exclut tout jugement des âmes comme si c'était le même traitement pour tout le monde quoiqu'on est fait. Enfin que dire des pseudos pouvoirs du défunt : franchement, ils n'ont quasiment pas d'impact (tellement ils sont faibles) alors je crois qu'il faudrait, au moins, changer de nom (éviter d'appeler ça "pouvoirs").

Mais bon, à part ça, il faut reconnaître que le livre se lit facilement, qu'il y a des scènes drôles parfois mêmes émouvantes. Les questions que se posent aussi le principal protagoniste sont plutôt intéressantes et nous invitent à notre tour, à nous interroger.

Ceci dit, je ne sais pas, je n'ai été ni charmée, ni convaincue en dépit d'un sujet qui m'a d'abord attiré.

Je faisais la connaissance de l'auteur Cyril Massarotto avec Dieu est un pote à moi, une vraie découverte cette année là . Brin d'humour et de cynisme qui m'a fait apprécié l'auteur, je découvre à ma grande surprise quelques années plus tard qu'il y a écrit une suite .

Les suites de livres, c'est un peu comme les films saufs dans de rares cas le premier reste le meilleur. Oui, j'ai aimé l'histoire de Dieu qui a menti (personne n'est parfait même pas Dieu.), des étapes différentes , des réflexions : l'humain peut-il changer si on lui tend la main ? , de Léo et de sa peine quand on perd un être cher trop tôt , d'Ivoire, mais alors qu'est ce qui n'allait pas ? Si j'ai souri au départ, Dieu et son pote, on finit par me fatiguer ce n'était plus du cynisme, mais des blagues un peu potache, quelques réflexions trop approfondies (oui léo est triste mais faire ressentir l'émotion aurait ete mieux que d'ecrire un long discours sur des pages) et d'autres survolées . Je conseillerai ce livre pour un moment de détente et de fraîcheur en plein été cela ne peut faire que du bien.