Citations sur Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves, Tom.. (12)
-Non, mais c'est justement ça qui est intéressant. Cette absence d'aventure dans un monde programmé pour l'aventure, voilà bien la véritable aventure !
- Un point de vue sur rien; cela donne-t-il quelque chose ?
- Rien, à première vue.
-Où restez-vous comme ça ?
-Euh... nous attendons...
-Nous attendons de savoir où cela nous mènera...
-Je vois, on se laisse aller...
-Ha ! Parce que vous, vous allez de l'avant, peut-être ?
-Non ! Je suis simplement en déplacement. Mais je sais rester à ma place, moi...
-Eh bien nous, en attendant, on essaie d'avancer.
Une fois de plus j'avais rêvé trop fort. Et une fois de plus j'étais tombé du lit...
mais m'étais-je vraiment réveillé ? Je savais trop bien que certains réveils sont
trompeurs et que le rêve revêt souvent les atours trop parfaits de la réalité...
- Aaah ! On y voit plus clair !
- C'est sûr que le budget décor est singulièrement éclairci.
- Cette absence de contexte, ce manque de perspective, c'est évident : nous sommes dans le rien...
- Le rien... il me semblait en avoir rêvé, il y a fort longtemps... une étendue aussi incertaines qu'aléatoire : cela ne présageait rien de bon.
- Un poteau indicateur ! ... Sans direction ... ça n'a pas de sens !
- C'est du non-sens.
- Il est muet et il avance...
- Pas comme nous, bavards et immobiles.
- C'est un signe ! Il nous montre peut-être la direction. Suivons-le !
- Inutile ! Messieurs, ce panneau est muet car il est immobile ! C'est le rien qui avance ! Regardez : tout le rien est en mouvement ! ...
- Et nous avez !?
- Mais alors... Depuis le début on marche pour... rien ? Probablement.
Le rien est un genre de vide, mais qui s'étale dans le temps... Vulgairement : un bouche-trou.
- Et voilà... il a passé le mur du temps.
- Le mur du temps ? Mais alors...
- Mmm... Vous ne le reverrez plus... ou alors... dans une autre histoire.
- Oui... on ne contrôle pas un lit ivre...
-Qu'allons-nous faire sans héros ?
-Une histoire sans héros, est-ce encore une histoire ?
En revanche, je me sentais léger... trop léger... Sans doute parce que je ne me reflétais pas dans le miroir... Et ça, ce n'était pas très bon signe...