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sur 536 notes
Philadelphie, 1923. À tout juste 15 ans, Hattie a fui le Sud rural et ségrégationniste de la Géorgie, en compagnie de sa mère et de ses deux soeurs, pour s'installer à Philadelphie. Peu de temps après, elle fait la rencontre d'August qu'elle épouse très vite. de leur union naissent des jumeaux qui, malheureusement, ne survivront pas à la rudesse de l'hiver. Une mort qui marquera à tout jamais la jeune Hattie. Et pourtant, au fil des années, et malgré l'inconstance et la légèreté d'August, d'autres enfants naîtront. Cinq fils et six filles qui, chacun leur tour, jalonneront l'histoire américaine...

Ayana Mathis dépeint, avec force et intensité, une galerie de personnages marquante et attachante, sur fond historique passionnant. Allant de 1925, soit deux ans après l'exode de la famille d'Hattie vers le Nord, à 1980, l'auteur consacre quasiment un chapitre pour chacun des enfants et ce, à un certain pan de leur vie. Des enfants devenus narrateurs, marqués, chacun à leur manière, par leur mère, Hattie, un personnage profond, complexe, malheureux, mystérieux et froid. Un personnage qui se dessine à travers le regard de ses fils et de ses filles. Il se dégage beaucoup de force et d'humanité dans ce roman choral où s'entremêlent désillusions, secrets, labeur, espoirs et où il est question d'homosexualité, de guerre du Vietnam, de maternité, de racisme, de maladie, de la condition des femmes... Un premier roman bouleversant, ambitieux et maîtrisé. Une plume dense et lyrique. Un portrait de femme saisissant dans une Amérique en devenir...
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Quelle vie a-t-elle eue, cette Hattie, femme noire, femme forte, volontaire, dure.
Une matriarche ! Ah ça oui, quel caractère ! Il est vrai qu'avec ses onze enfants et un mari inconstant, faible et alcoolique, elle a dû trouver en elle de fameuses ressources, alors qu'elle pensait qu'en émigrant à 16 ans dans le Nord, à Philadelphie, la vie allait être plus douce.

Hattie nous est révélée « en creux », à travers la focalisation sur chacun de ses enfants, entre 1925 et 1980. Quasi un chapitre par enfant ou par deux enfants, selon que ceux-ci ont connu un moment fort ensemble. Un moment fort, effectivement, car ce ne sont pas une série d'anecdotes anodines qui nous sont contées, mais des évènements durs, impitoyables. Folie, harcèlement, violence, maladie grave, mort, et j'en passe… L'Amérique du 20e siècle n'est pas tendre avec la communauté noire, et je vous assure que cette auteure l'a bien compris, l'a bien fait passer.

Ce roman très humain est un véritable tableau de l'Amérique à travers les Noirs ; nous traversons les époques, les coutumes, mais l'amour maternel, même s'il parait retenu, transparait.
Hattie est le symbole de ces femmes noires qui portent un fardeau et qui, malgré tout, restent debout et affrontent la tempête de la vie.
Elles ont toute mon admiration.
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On dit communément que les gens heureux n'ont pas d'histoire.
Que se faire conter les malheurs d'autrui est bien plus vendeur, alors que le bonheur est d'une grande banalité.
Cela explique peut-être l'addiction de lecture que ce livre tristement émouvant procure.

Hattie a eu des enfants et petits-enfants. Ils sont ses tribus, issus de la Grande Migration vers un rêve américain possible.

Dès le premier chapitre d'une puissance dramatique à vous donner un uppercut, Hattie apparait telle la mère nourricière, éreintée mais férocement responsable de ses maternités à répétition.

Sur plus de cinquante ans, les histoires personnelles des descendants vont se décliner en s'emboitant, dans un florilège de déveines et de crises personnelles qui laisse pantois.
Les hommes y sont irresponsables, fainéants, menteurs, joueurs, alcooliques, violents. Les femmes isolées, trompées, abandonnées, sans le sou pour nourrir, habiller, éduquer.

Hattie, froide et distante, tente de garder la tête hors de l'eau, en dépit d'années de vie d'épouse sans bonheur. "Elle est robuste comme un cheval de labour". Sa seule volonté est de garder vivants les enfants qui lui restent, ne pas leur offrir de tendresse pour les armer pour les difficultés de la vie.
Sa rage silencieuse est le seul geste d'amour maternel qu'elle est capable de montrer.

Voici donc le monde sans joie d'Hattie, mère douloureuse de la communauté noire américaine, dont la famille participe à l'histoire de ce pays: sud raciste et ségrégationniste, tentes de prédicateurs, essor de la middle-class noire citadine, bars enfumés et salles de jeux, complexité des relations interraciales, guerre du Vietnam.
On y évoque l'adultère, l'homosexualité, la religion, les pulsions interdites, l'abandon, l'adoption, la maladie et la guerre.

Un livre sombre, très ambitieux pour un premier roman, qui dégage une force dramatique parfois excessive mais assumée, portée par une aisance sans artifice dans l'écriture.
Un livre difficile et éprouvant, riche d'émotions, qui trouble autant qu'il fascine.
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J'ai été bouleversée par l'histoire de cette femme. Elle fuit en compagnie de sa mère et de ses soeurs le sud pour gagner une terre de liberté. Pour elle, c'est certain elle ne retournera jamais dans sa région natale. A seize ans elle épouse August. Quelques mois plus tard elle met au monde ses jumeaux un garçon et une fille. Qu'y a t-il de pire pour une femme que de voir mourir ses deux bébés dans ses bras ? le premier chapitre donne le ton. La vie de cette jeune femme est une tragédie et une formidable leçon de résilience. Mais aucune femme ne pourrait sortir indemne d'un tel chagrin, d'une telle perte. Hattie fera face à sa vie, à son mari, à ses nombreux enfants, à sa petite fille. Fracassée à l'intérieur, elle renvoie aux autres une apparence froide, dure, glaciale. Ses enfants la surnomme le général, son mari, homme irresponsable, la trompe et dépense l'argent du ménage quand il daigne travailler. Elle veille sur ses enfants, se débrouille pour qu'ils ne manquent de rien, malgré la pauvreté. Une belle histoire d'amour lui rend espoir et rêve, et elle part avec sa dernière dans les bras rejoindre la douceur d'un amour partagé. La culpabilité et la pensée de laisser ses aînés avec son mari seront les plus forts, elle rentrera le lendemain de sa fugue. Chaque chapitre représente un enfant et quelques années de la vie d'Hattie. Je ne sais plus à quel moment et pour quel enfant les soeurs s'en mêlent en demandant à Hattie d'abandonner son dernier né pour que sa soeur stérile l'adopte et l'emmène dans le sud. La misère est tenace et colle à la peau. Une belle somme d'argent pour améliorer le quotidien des grands. le coeur d'Hattie sera broyé une seconde fois. Pour un enfant il est facile de juger ses parents et de détruire ainsi sa vie d'adulte en gémissant, se plaignant ou d'avancer coûte que coûte. Hattie a payé toute sa vie le prix de sa liberté. Elle trouvera un peu de paix en lâchant-prise et en tendant la main vers sa petite-fille qu'elle va devoir élever. Une histoire sans fin, bouleversante et pourtant magnifique.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Les douze tribus d'Hattie , c'est peut-être un premier roman, mais quel roman !!

Ayana Mathis signe un roman qui s'ancre parfaitement dans la tradition littéraire afro-américaine. On sent les influences qu'elle a pu avoir, mais de là à dire que c'est une nouvelle Toni Morrison, ou voir Toni Morrison dans son récit, ce serait ne pas rendre justice à cette auteure qui a tout de même créé un style qui lui est propre.
L'auteur nous fait le portrait minutieux de plusieurs moments de vie (ou de morts) significatifs des 10 enfants d'Hattie, et de sa petite fille. Cette histoire est présentée avec une écriture très limpide, un ton juste et des analyses parfois très fortes et sans concession.
Le tour de force d'Ayana Mathis vient entre autre du fait que le personnage éponyme de son roman est vu, la plupart du temps, à travers les yeux de ses enfants. Heureusement, le narrateur omniscient permet d'équilibrer des visions un peu tronquées de certains personnages.

Avec ce roman, Ayana Mathis peut directement prétendre à jouer dans la cour de ses pairs car avec les personnages complexes et réalistes qu'elle a créés, elle inscrit les Noirs dans L Histoire des Etats-Unis, de la ségrégation (avec ses conséquences) aux années 1980, en passant par la guerre du Viet Nam. Toutefois, c'est quelque peu malhonnête de dire une telle chose, car ce roman a une portée bien plus grande. S'il est vrai qu'elle analyse avec beaucoup de minutie les spirales d'échecs et les raisons qui ont fait que certains Noirs n'ont pas réussi à se sortir de leur condition, le propos de l'auteur a aussi une dimension universelle dans la mesure où ce roman nous parle de transgressions. Et le plus souvent, de transgressions qui tournent mal…

Hattie Shepherd brise plusieurs codes de la littérature "mainstream" américaine : c'est une figure du sacrifice de soi, une Mère Courage qui se bat pour la survie de ses enfants et ne se laisse guider que par cela même si pour cela elle doit s'oublier. Mais avec ce portrait maternel, on est bien loin de la Vierge tenant l'enfant Jésus dans ses bras, débordante d'amour et de tendresse. Non, Hattie n'est pas une mère parfaite. Les enfants Shepherd craignent leur mère. Quant au père, disons-le clairement, c'est un minable, incapable de prendre en charge sa famille et de subvenir à ses besoins, préférant de loin les soirées entre amis qui finissent dans le lit d'une inconnue.
C'est donc Hattie le "berger" (shepherd) qui guide cette famille tant bien que mal et se bat pour la survie de chacun avec les armes qu'elle possède, contre leur plus grand ennemi : la misère. Hattie n'est donc pas une victime, bien que le fait d'être une femme noire l'exclu doublement de la société où elle vit - et si vraiment le lecteur voulait faire d'elle une victime, elle ne l'est que de ses choix ; mais elle affronte les conséquences avec tant de dignité...
Et comme les 12 tribus formée par les enfants de Jacob, les 12 tribus d'Hattie créeront la société moderne.

Petite anecdote pour finir : j'ai eu "la flemme" comme on dit, de lire le roman en anglais, et en terminant la lecture : je m'aperçois que ce livre a été traduit par un prof que j'ai eu la fac ! Un très bon prof, très calé , très exigeant et pointilleux ; avec des allures peut-être un peu bourrues parfois, mais c'est l'un des rares qui en dehors des salles de cours doit être quelqu'un de fréquentable car il n'avait pas la grosse tête. Je pensais que ça valait la peine de le signaler étant donner le peu d'estime que j'ai pour cette institution ( façon française) - la preuve qu'il ne faut jamais mettre tout le monde dans le même sac !
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Attention, chef d'oeuvre ! Mais un chef d'oeuvre dans lequel on entre lentement, de nouvelles en nouvelles à mesure que se construisent l'histoire et le personnage principal, une jeune femme noire volontaire et dure, mariée à un (gentil) bon à rien.
Toutes les souffrances du peuple noir aux USA, l'évolution des conditions au fil des années sont un premier niveau de lecture, mais à un second niveau, c'est un livre profondément humain sur les peines des hommes et des femmes, la découverte de soi-même, l'impuissance, la folie. Découverte de l'homosexualité, panique imbibée d'alcool du combattant au Viet Nam, schizophrénie, jalousie, abandon d'enfant... Un douce plongée dans l'horreur, un grande finesse psychologique et beaucoup d'amour, beaucoup de tendresse. .
Un très beau premier roman qui ne vous le fait pas à l'épate.
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Avec sa peau claire et son énergie débordante, Hattie, fraichement débarquée de Géorgie à Philadelphie en 1923, pouvait espérer une vie meilleure que celle de ses parents, marquée par le racisme et la ségrégation.
Oui mais voilà, Hattie se retrouve à 16 ans implacablement embarquée dans le piège de la maternité et d'un mariage subi plus que choisi : mère à 17 ans de deux jumeaux, elle devra également affronter leur mort tragique à 7 mois dans un premier chapitre féroce qui marque le début du malheur et des désillusions.
Hattie aura 9 autres enfants et une petite-fille, 10 enfants donc, qu'elle n'aura de cesse d'empêcher de mourir… tout son amour maternel s'emploiera à les nourrir et à les habiller malgré la pauvreté, malgré un mari sur lequel elle ne peut pas compter…
Dans une construction originale, chaque chapitre donne voix à l'un des enfants d'Hattie, dévoilant un pan de sa vie ainsi que ses rapports à sa mère et à sa famille : un kaléidoscope qui peu à peu forme le portrait d'Hattie, une femme courageuse, malheureuse, dure et ambigüe, marquée par son destin, par la difficulté d'être mariée à un bon à rien gentil mais paresseux, qui n'a que deux qualités : il aime ses enfants et il ne la bat pas… Piètre satisfaction pour une femme fière et orgueilleuse qui avait une grande ambition, celle d'acheter une maison.
Alors certes, le spectre du racisme recule, mais à chaque nouvelle grossesse, celui de la misère augmente.
A travers l'histoire poignante d'Hattie et de sa famille, c'est également un pan d'histoire du peuple noir américain que l'on découvre, de 1920 à 1980, des deux cotés de la ligne Mason-Dixon qui depuis la guerre de Sécession séparait les états esclavagistes du Sud des états abolitionnistes du Nord.

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En exergue:
"Et vous vous êtes tous approchés de moi et avez dit: Nous enverrons des hommes devant nous, et ils reconnaîtront pour nous la terre , et ils nous feront un rapport sur le chemin par lequel nous devons monter et sur les villes où nous arriverons. Et cet avis me parut bon; et je pris douze hommes parmi vous, un par tribu".
Deutéronome

Dans un entretien, Ayana Mathis dit avoir écrit ce roman en pensant à sa grand-mère qui, comme Hattie, a fait partie de la grande migration de 1910 à 1940.Plus d'un million d'Afro-Américains sont montés du Sud vers le Nord pour y trouver du travail. Cette grand-mère était une femme qu'elle qualifie de stoïque. Mystérieuse et complètement silencieuse. Ayana Mathis a essayé d'imaginer ce qui se cachait derrière ce silence perturbant, à travers un très beau portrait de femme qui n'est pas linéaire, mais raconté de façon fragmentée à travers des bribes de vie de ses enfants, entre 1925 et 1980.

En arrivant à Philadelphie, la très jeune Hattie a eu l'impression de commencer à vivre. Elle n'a pas " vécu" comme elle l'aurait souhaité longtemps. Un faux pas avec un voisin dont elle est amoureuse, qui l'abandonne très vite, elle se retrouve avec des jumeaux , et un mari qui n'en est pas le père. L'hiver de Philadelphie aura raison des deux bébés , et la mort des jumeaux , dans le premier très beau chapitre, semble la glacer à jamais sur le plan affectif. Car des enfants, il faut déjà pouvoir les maintenir en vie..
C'est en tout cas ce qui sera ressenti par ses enfants , qui vont payer pour cela plus ou moins lourdement. le chapitre le plus déchirant est sans doute celui qui raconte la guerre de Franklin au Vietnam, mais toutes les histoires sont intéressantes et souvent très émouvantes.
Et les hommes dans tout cela? Et bien.. assez faibles, peut être, oui. Jamais méchants, bien au contraire. Dépassés ...
Hattie s'est vite aperçue que quitter un homme pour un autre n'allait pas lui apporter grand chose dans ce qu'elle recherchait, en fait, la sécurité pour elle et ses enfants. C'est une femme forte extérieurement, Hattie, mais pleine de failles, de désirs, de besoins et très vite consciente qu'ils ne seront pas comblés, ce qui l'aigrit encore davantage. Et ce que les enfants voient, c'est l'aigreur. La dureté de leur mère.

Dans les remerciements à la fin du livre, Ayana Mathis parle bien sûr de l'influence de Toni Morrison. Mais si on ne peut la nier, l'écriture d'Ayana Mathis est beaucoup moins dense, moins chargée d'une rancune tout à fait légitime. du temps a passé..
C'est un portrait de femme qui appartient à la communauté afro-américaine, mais ce portrait a une valeur plus universelle.Un portrait de ces femmes qui n'ont eu aucun autre choix que de subir et de faire face. En l'acceptant, ou non, et le problème d'Hattie, c'est sa révolte , et que peut -elle en faire? Plus tard...

"Ils ne comprenaient pas que tout l'amour qu'elle avait en elle était accaparé par la nécessité de les nourrir, de les habiller et de les préparer à affronter le monde. le monde n'aurait pas d'amour à leur offrir; le monde ne serait pas gentil.
.....Elle n'était pas âgée au point de ne pas survivre à un nouveau sacrifice. Elle mit le bras autour de l'épaule de Sala et l'attira contre elle. Elle tapota le dos de sa petite-fille avec une certaine rudesse- elle était si peu habituée aux démonstrations de tendresse."

Un beau premier roman.
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Les douze tribus d'Hattie représentent les onze enfants et la petite-fille qu'Hattie a élevés. A travers cette saga familiale qui traverse le temps et une partie de l'Amérique, nous côtoyons l'histoire des Noirs-américains, leur lutte contre le racisme, leur grande ferveur religieuse, mais surtout nous rencontrons Hattie, une mère et une femme avec ses rêves et ses désillusions.



1923, Philadelphie. Hattie, seize ans et jeune épouse d'August, arrive pleine d'espoir et de confiance en l'avenir, de Georgie pour fuir le Sud et la ségrégation...



Même si je n'ai pas été happée par l'écriture, j'ai bien aimé la construction de ce roman découpé en dix chapitres qui pourraient se lire comme dix petites histoires indépendantes. Chaque chapitre permet de découvrir des instants de vie de l'un des enfants et de leur mère. On comprend ainsi comment cette fratrie s'est bâtie dans le manque : manque d'amour, de temps et d'argent. Mais on comprend aussi le courage de cette mère qui ne baisse jamais les bras face à la maladie, au deuil, à l'alcoolisme... Un beau portrait de femme.

Lien : http://mespetitesboites.net
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Les éditions Gallmeister, merci, merci, merci...une nouvelle fois, je suis conquise par une de vos brillantes sélections !
Un récit puissant et intense, qui prend des allures de fresque familiale, touchante, gravitant autour du personnage d'Hattie, une jeune fille au début du roman, qui fuit sa Géorgie natale, ségrégationniste, pour s'installer à Philadelphie. Elle y devient une épouse, une mère ... une femme armée d'un courage admirable, que nous constatons au fur et à mesure que les pages, les chapitres, dressant les portraits de ses douze enfants, "douze tribus", s'égrainent, rapidement tant ses portraits nous happent. Des histoires qui dressent aussi le portrait d'une Amérique au XXème siècle; il y est question de racisme, de musique, de moeurs, de folie aussi, de condition des femmes, de difficultés à surmonter un quotidien où l'argent se fait rare. de drames.
L'entame du livre est troublante, marquante pour nous lecteurs, pour Hattie, confrontée à une situation douloureuse qui la conditionnera, la façonnera, détruira toute propension en elle à aimer, à chérir ...
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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