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Critique de fbalestas


Les éditions Sabine Wespieser font un travail de très grande qualité.
J'ai eu envie d'en prendre plusieurs à ma bibliothèque, dont un livre de Jean Mattern, dont j'ai déjà lu trois livres.

Ici, dans cette « Suite en do mineur », le narrateur est en voyage organisé à Jérusalem – un voyage offert par son neveu, mais un cadeau empoisonné : lui qui n'aime ni la foule, ni ses collègues de voyage et qui n'est même pas intéressé par les multiples références à l'histoire biblique qu'on impose aux touristes à chaque point de vue.
Seul évènement pour lui : l'impression de voir, dans la foule, une silhouette qui lui fait remonter un long souvenir douloureux : celui de madeleine, une jeune femme qu'il a connu à Paris, qui l'a entrainée par hasard à une soirée du spectacle « Chair » et avec qui ensuite il a connu trois semaines d'amour intense dans sa chambrette parisienne.

Ce sera le seul vrai moment de bonheur dans sa vie : Madeleine lui annoncera ensuite qu'elle le quitte, et il tentera plus tard de la croiser dans la ville de Sète, où elle habite, mais elle est mariée et dotée d'un fils : elle n'a que faire de notre narrateur, Robert Stobezky.
Celui-ci rejoint alors son frère Maurice à Bar-sur-Aube – il faut dire que les deux frères ont perdu leurs parents très jeunes – où il deviendra libraire et … célibataire endurci.

Seuls éclats de lumière dans une vie bien rangée : son amitié avec son professeur de violoncelle, à qui il s'adresse après avoir eu un coup de foudre pour la fameuse « Suite en do mineur » de Bach. Celui-ci l'aidera à s'ouvrir au plaisir de la musique, et tous deux parcourront les festivals de musique classique avec bonheur. Mais rien n'est durable dans la vie De Robert, et Johann le vioncelliste disparaît du jour au lendemain.
Seule dernière consolation pour l'auteur : l'affection que lui réserve son neveu, le fils de son frère, avec qui il noue une relation profonde autour de la littérature dans sa librairie.

Il règne une atmosphère de grande tristesse sur cette »Suite en do mineur ».
Personnellement je n'y ai pas retrouvé le charme du « Bleu du lac », où la musique avait un rôle central aussi, de « Simon Weber » que j'avais chroniqué également, ou de « de lait et de miel » où la musique tient encore le rôle de premier plan.

Mais ça ne fait rien. Je poursuivrai dans la lecture des livres de Jean Mattern, un auteur sensible et nostalgique, publié chez une Editrice qui fait un travail remarquable.
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