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Critique de umezzu


Pour ce quatrième tome de sa série chinoise, Peter May inverse les rôles. Dans les autres romans, c'est Margaret Campbell, médecin légiste américaine, qui découvre la complexité de la Chine moderne, drivée par l'inspecteur Li Yan, son amant.
Dans cet épisode, May transfère l'action aux States, où des dizaines de migrants chinois sont découverts morts asphyxiés dans un container frigorifique abandonné sur une route du Texas.
Les autopsies menées par Margaret Campbell, rentrée au pays, montrent la présence de piqûres systématiques sur les corps. L'ambassade de Chine cherche à se tenir informée de fait divers, qui met à mal les relations entre les deux pays. Elle délègue à cet effet son officier de liaison, qui n'est autre que l'inspecteur Li, présent depuis deux ans sur le territoire américain à Washington, mais qui n'avait pas cherché jusque là à contacter Margaret. L'histoire de coeur sino-américaine recommence dans un tout autre contexte.
Ce roman est bien bâti, efficace, comme bien des Peter May, et est une plongée dans le fonctionnement de l'immigration clandestine chinoise, du rôle des « parrains » asiatiques, et des organisations criminelles qui manipulent l'espoir des migrants.
Cependant, Peter May a d'abord été scénariste avant d'être romancier, et cela se sent dans sa volonté d'aller toujours vers un final haletant à rebondissement qu'on imagine facilement cinématographique. Ici, le simple cadre de l'immigration clandestine, des intérêts des notables chinois implantés de longue date aux USA, ne lui suffit pas, il y rajoute un bon gros complot visant à saper la santé humaine, avec compte à rebours façon 24H chrono. Tout cela fait un peu téléfilm américain, pas mauvais, mais juste distrayant, qui fait passer au second plan le fond du problème, l'existence de trafic et traite d'être humains par le biais d'une immigration pas toujours consentie.
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