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sur 239 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'étais curieux à propos de ce livre. de nombreuses fois, en passant devant les étales des librairies, je l'ai saisi au vol, ouvert, feuilleté et reposé dans un mouvement quasi-continu. J'étais curieux mais j'étais sceptique.
De retour chez moi, j'allais immanquablement me jeter sur le net et ses critiques dithyrambiques sur l'ouvrage de Richard Mc Guire. J'en lisais de très bonnes et d'autres plus réservées, moins conquises. C'est vers celles-là que j'allais en priorité, tâchant de déterminer, pour ma part, cette part de non-adhésion au livre que je sentais poindre en moi.
L'opération Masse Critique a été l'occasion de me jeter dans l'ouvrage et d'en finir avec ces supputations. J'allais lire l'ouvrage et m'en faire une idée définitive - enfin, pour le moment -.
J'ai enfin pu mettre le doigt sur ce qui me déplaisais au feuilletage : je n'aime pas le dessin ni les couleurs. C'est rédhibitoire mais je sais souvent passer outre pour profiter d'un bon livre. Dans le cas de Here - Ici -, la force du concept devait achever de me convaincre de la réussite du livre.
J'ai donc commencé par tourner les pages en cherchant parmi les premiers chapitres des motifs de satisfaction Je ne cessais de me répéter : "ah oui, bien vu", "c'est intéressant", "ainsi donc, il s'étouffe" et d'autres choses de ce genre.
Le résultat de cette lecture "optimisée" (faite dans l'optimisme volontariste...?) : l'ennui et l'incompréhension.
Autant j'admire le concept mis en oeuvre et sa résolution aux travers de saynètes éclatées dans tout l'ouvrage, autant j'en trouve la lecture ennuyeuse en diable. Je ne saurais comparer car c'est bien difficile en matière de ce qui touche à l'art mais en ce qui concerne la bande-dessinée américaine à fort concept, Chris Ware ou même Mazzuchelli (pour Asterios Polyp) m'ont plus touché et ont, selon moi, davantage saisi la pertinence de mettre un concept au service de l'histoire plutôt que l'inverse. Ici, c'est semble-t-il l'idée même d'un lieu porté par l'histoire qui sert de motivation au livre. Sauf que d'histoires, il n'y en a pas ou peu ou alors aussi inintéressante que vaine.
Au final, mes impressions de librairie furent les bonnes : il y a des livres qui ne sont tout simplement pas pour soi. Il fat apprendre à respecter cet état de fait et passer outre, laissant les ouvrages en question trouver un meilleur public que soi.
(merci à Babelio et Gallimard pour l'envoi et désolé pour cette critique un peu acerbe).
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Quand je fais ma sélection pour le comité de lecture de février, je jette invariablement un coup d'oeil aux candidats pour le(s) prix du festival d'Angoulèmes. Ici m'était donc passé sous le nez une ou deux fois. Mais je devais reconnaitre que je l'avais écartée très vite, je n'étais pas sûre qu'elle puisse être suffisamment intéressante. Et puis elle a reçu LE prix, du coup, elle est revenue sur le haut de ma liste.

Habituellement, je traite le fond et la forme dans deux paragraphe séparé, mais là, impossible de bien différencier les deux tant l'un et l'autre sont vraiment imbriqués. Cette bd me laisse un peu mitigée. J'ai toujours du mal avec les oeuvres sans réelle histoire. Pourtant, il y a bien une histoire ici. Page après page, c'est l'histoire d'une maison, et plus précisément d'une pièce (le salon) que nous découvrons au fil du temps. L'auteur a su, avec cette superposition de vignettes, nous raconter différents événements, différents moments toujours en dessinant cette même pièce. C'est assez déroutant, au premier abord, cette façon qu'il a d'imbriquer les vignettes les unes dans les autres, chacune correspondant à une année, un moment précis. On a du mal à s'y faire au départ. du mal à comprendre le sens aussi, où tout cela doit nous mener.

Pourquoi je suis mitigée ? Parce qu'au-delà de l'histoire qui ne m'a pas semblé tellement intéressante (oui, bon, c'est une pièce, il s'y passe des choses, certaines intéressantes, d'autre dont on ne voit pas vraiment l'intérêt), c'est plutôt ce jeu de vignettes qui est intéressant. L'auteur nous donne là une nouvelle façon de lire une BD. Une façon, qui, bien sûr, est certainement propre à cette idée de chronologie.

Sincèrement, je dirais que ça ne casse pas trois pattes à un canard. Mais après tout, elle a quand même eu le fauve d'or à Angoulême. Il doit y avoir quelque chose que je n'ai pas réellement saisi. Si vous la lisez, je serai ravie d'avoir votre avis sur la question.
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L'idée conceptuelle du départ est intéressante (d'où mon emprunt affamé en bibliothèque). Féru de concept, friand de Marc-Antoine Mathieu (foncez sur la saga Julius Corentin Acquefacques si vous aimez être déboussolé avec intelligence), je trouve que sur la longueur, l'ouvrage de Richard Mc Guire ennuie. le concept s'épuise, m'épuise, n'avance guère. Bien souvent la limite quand l'artiste ne défend que la forme, au détriment du fond.

Il y avait pourtant tant à faire ! Avec plus de travail, plus de générosité ! Les rebondissements auraient pu germer de partout, une navigation en eaux libres. Au lieu de ça, épuisant ronron qui me fait penser aux longs dimanches en famille, gamin, devant la téloche, quand je rêvais d'aventure sous la pluie et d'ailleurs.

Initialement construite en 36 planches, elle aurait dû le rester (selon moi). Impression offerte de travail bâclé, de remplissage facile. Les deux/trois gags sont éculés, la poésie rare, le fond quasi étranger. Fouineur et curieux, on voudrait pourtant être bouleversé, secoué, on n'attend que ça, mais non, rien ne vient sinon la banalité de ton des artistes qui n'ont rien à dire à part : "le temps passe". Merci de nous l'apprendre !

La forme est insolite, certes, mais ne défend finalement rien de novateur et c'est dommageable à l'ensemble. Un peu plus de profondeur et d'engagement, Monsieur Mc Guire, ouvrez les yeux, il y a tant à dire.
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