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Critique de le_Bison


Sers-toi un verre, tu en auras besoin pour ce voyage dans le grand sud de l'Amérique profonde. Un frère, une soeur. de cette relation incestueuse, né un enfant abandonné dans un fourré par ce frère-père. Tiens, prends-la, vaut mieux que tu gardes la bouteille. Il faut au moins ça pour grouiller dans cette misère profonde.

La soeur, sortie de sa couche, s'enfuit et prend la route. A la recherche du colporteur qui a pris son enfant.
La frère, pose sa hache, et prend la route à son tour. A la recherche de sa soeur.
On the road again.
Sur la route, tiens ça me rappelle un roman plus récent d'un certain Cormac…

Accroche-toi à la bouteille ? Parce que cette route parsemée de poussière et de gens, des bons et des mauvais, même si les mauvais semblent plus nombreux que les bons, même si les bons ne sont pas aussi bons et que les mauvais vraiment mauvais, n'est pas de tout repos. Pas de répit, même lorsque les flammes du feu crépitent sous la bannière étoilée de la constellation du Sud.

Une nouvelle étape, une rivière à traverser, un champ à longer, le frère se fera tabassé.
Une maison abandonnée, un potager à côté d'un verger, la soeur se fera exploitée.
Ils ne cherchent qu'un boulot pour manger ce soir, ou changer des bottes trouées. Ils ne font pas la mendicité, ils veulent juste aider, mais le Seigneur détourne les yeux ou s'est assoupi, las de cette misère. Et le Mal devient monnaie courante, mais même pas de quoi se payer un rye. Ou un mauvais whisky. Et ce colporteur dont personne ne sait l'identité, ni son chemin certainement pas droit. Jusqu'à quand, jusqu'à où. Au bout de la misère probablement, au bout du Sud, au bout de la nuit. Au bout de mes rêves. Quoique dans le Sud, sont légions cauchemars et légionelloses. Dans les flammes de l'enfer ou d'un feu de camp, la chemise sèche de ce mélange aigre et salé de sueur et de peur. La bouteille est vide, le gosier râpé par toute cette poussière, s'éteindre avant que le soleil ne le fasse. de cette misère rien de bon ne pourra sortir de terre, n'est-ce pas les vers qui grouillent dans les entrailles des enterrés et autres malheureux.

Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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