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Critique de gerardmuller


Les Cendres d'Angela/Frank McCourt
Frank McCourt est né en 1930 à Brooklyn et mort en 2009 à New York.
Ce récit autobiographique est l'histoire d'une famille irlandaise plongée dans la misère la plus totale, les Mc Court.
Le père, Malachy McCourt, originaire d'Antrim en Irlande du Nord, est parti jeune vers l'Amérique suite à des ennuis personnels. Il y a rencontré Angela, jeune irlandaise originaire de Limerick en Irlande du Sud.
Mariés à New York, ils ont eu cinq enfants : Malachy l'aîné, Frank le narrateur, deux jumeaux Oliver et Eugène, et Margaret la seule fille.
Malachy est un alcoolique invétéré et maintient sa famille dans le dénuement le plus total en buvant tout son maigre salaire dans les bars du quartier. Un peu fou et obsédé par son pays natal, il est capable de réveiller en pleine nuit ses enfants pour leur faire chanter des chants patriotiques irlandais en leur criant :
« Vous mourrez pour l'Irlande, n'est-ce pas les garçons ? »
Au grand dam des voisins qui, réveillés au coeur de la nuit, tentent de le ramener à la raison.
À la suite de la mort de la petite Margaret, la famille rentre au pays pour s'installer dans des conditions très précaires à Limerick sur la côte ouest de la verte Erin.
Avec un père alcoolique sans travail fixe, la misère la plus terrible va perdurer et l'auteur écrit :
« Quand je revois mon enfance, le seul fait d'avoir survécu m'étonne. »
Dans un style pittoresque et imagé, en entretenant un humour qui masque parfois l'état de déréliction régnant dans cette pauvre fratrie, Frank Mc Court nous conte avec un certain détachement et avec des yeux d'enfants cette misère dramatique qui leur colle à la peau.
L'humour est toujours là même lors de la communion :
« Dieu a été bon. Il a fondu, je L'ai avalé et alors, enfin, j'ai été un membre de la vraie Église, un pécheur officiel. », murmure Frankie !
Frank a douze ans lorsque son père part en Angleterre pour tenter de trouver du travail. Frank, la faim au ventre, vit d'expédients et de petits boulots pour aider sa mère à nourrir ses trois frères survivants.
À force d'économiser, il parvient à repartir en Amérique à l'âge de 19 ans. Il s'installe à Manhattan en 1949 et le récit s'arrête là. Il deviendra écrivain et un homme célèbre.
Ce qui frappe dans ce récit admirable, c'est la lucidité de Frank : il observe le monde autour de lui, ses parents, les voisins et aime passer des heures dans la bibliothèque municipale.
Jamais d'esprit de révolte, mais, plutôt une recherche permanente pour s'en sortir lui et sa famille. Ce livre est aussi une enquête sociologique décrivant la misère en Irlande du Sud à cette époque.
« Il y a plein de sel et de beurre dans les pommes de terre et je me demande s'il y aurait une chance pour que Minnie puisse être ma mère pour que je puisse tout le temps manger comme ça. Si je pouvais avoir Mrs Leibowitz et Minnie comme mères en même temps, je m'enverrais de la soupe et des pommes de terre écrasées à n'en plus finir. »
Quand la faim nous tient !!
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